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La peur des chiens, nommée aussi cynophobie, est très courante. Les phobies animales se rangent sous une catégorie bien précise, contrairement aux phobies sociales. Une phobie est généralement une peur incontrôlable, irrationnelle et permanente de quelque chose (un objet, une situation ou une activité  [1] ). La cynophobie est plus précisément une peur incontrôlable des chiens. Chaque personne éprouvera un degré de peur différent vis-à-vis des chiens. Certaines doivent se trouver en présence d'un chien pour en avoir peur, là où il suffit à d'autres de se contenter d'y penser. Il existe des moyens de vous aider à surmonter cette peur, quelle qu'en soit son intensité.

Partie 1
Partie 1 sur 4:

Connaitre l'étendue de la peur

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  1. Bien des personnes, mais pas toutes, développent une peur des chiens dans l'enfance. L'origine de votre phobie pourrait se trouver là si vous avez vécu l'une des situations suivantes quand vous étiez plus jeune  [2] .
    • Vous pourriez avoir vécu une mauvaise expérience avec un ou plusieurs chiens dans le passé. Vous pouvez avoir été effrayé, acculé, voire mordu par un chien et c'est à présent le seul souvenir canin qui vous reste. Le fait de rencontrer un chien peut raviver les mêmes impressions vécues lors de la mauvaise expérience, ce qui vous fait craindre les chiens en toutes occasions.
    • Des personnes comme vos parents ont pu vous apprendre par mégarde à craindre les chiens. Votre mère a sans doute dit beaucoup de mal des chiens quand vous étiez enfant ou bien elle a pu vous raconter des anecdotes au sujet de personnes qui ont été attaquées par des chiens. Elle vous a donc transmis sa peur. Vous ne pouviez pas voir les chiens autrement, vous avez grandi en croyant que les chiens étaient tous horribles et que vous deviez donc les craindre. Il peut même être possible que cette angoisse soit en relation avec un trouble que vous avez hérité génétiquement de votre famille.
    • Vous avez été le témoin d'un accident impliquant un chien. Vous avez pu voir quelqu'un qui s'est fait attaquer par un chien et qui a été blessé ou bien vous avez pu voir un film avec des chiens à un âge très impressionnable. Cet évènement, réel ou de fiction, peut avoir développé chez vous une peur des chiens, même s'ils ne vous ont jamais rien fait personnellement  [3] .
  2. Les phobies précises, dont notamment la cynophobie, peuvent comprendre les symptômes suivants  [4] . Demandez-vous quand vous vivez ces symptômes, en plus d'en connaitre la nature. Devez-vous être en présence d'un chien ou d'une photo ou anecdote sur un chien pour déclencher vos symptômes ? De plus, est-ce le chien lui-même qui cause la peur ou bien l'un de ses comportements ? Certaines personnes ont peur des aboiements, par exemple, mais n'ont aucun problème avec un chien qui reste silencieux. Vous pourriez ressentir les choses suivantes.
    • L'impression d'un danger imminent.
    • Le besoin de vous enfuir ou de vous échapper.
    • Un rythme cardiaque accéléré, de la transpiration, des tremblements, un souffle court, des douleurs dans la poitrine, des nausées, des étourdissements ou des frissons.
    • Une sensation d'irréalité par rapport à l'évènement.
    • Une impression de perdre vos moyens ou de devenir fou.
    • La sensation que vous allez mourir.
  3. Une peur peut malheureusement être si grave que l'on peut ressentir le besoin de l'éviter à tout prix pour ne pas l'éprouver. Une peur de l'avion, par exemple, peut être évitée facilement en ne le prenant jamais, mais les chiens constituent un tout autre problème. Il y en a plus de 7 millions en France (60 millions aux États-Unis), il est donc quasiment impossible de les éviter complètement. Demandez-vous si vous faites les choses suivantes pour éviter de vous trouver en présence de chiens. Vous souffrez sans doute de cynophobie si c'est le cas  [5] .
    • Évitez-vous de fréquenter des personnes en particulier parce qu'elles ont un chien ?
    • Changez-vous délibérément d'itinéraire pour éviter une maison ou un voisinage où il y a un chien ?
    • Tentez-vous d'éviter d'entrer en contact avec certaines personnes parce qu'elles parlent de leurs chiens ?
  4. Cela est tout à fait possible, mais gardez à l'esprit que vous devriez être patient(e). Cela ne s'en ira pas tout de suite, cela vous demandera de faire un effort. Vous pourriez envisager l'aide d'un psychologue qui peut vous guider tout le long de la procédure nécessaire pour surmonter votre peur.
    • Envisagez de parler de votre peur dans un journal intime. Notez des souvenirs précis du passé impliquant des chiens et ce que vous avez ressenti à ces moments-là.
    • Apprenez des méthodes de détente et de méditation pour garder votre calme et vous aider à maitriser votre angoisse.
    • Fragmentez votre peur en petites parties à surmonter. Ne croyez pas que vous devriez attaquer l'ensemble du problème en une seule fois  [6] .
    • Ayez l'assurance que vous allez dépasser votre peur des chiens. Acceptez toutes les erreurs que vous pourriez faire tout le long du chemin.
  5. Ce n'est pas obligatoire, mais un psy peut vous aider à surmonter votre peur et vos angoisses à travers une psychothérapie. Les psychologues connaissent de bons taux de réussite dans le traitement des personnes qui souffrent d'une phobie. Ils vont employer une méthode nommée thérapie cognitive du comportement, ce qui peut vous aider à changer votre mode de pensée. Un psy peut aussi vous apprendre des compétences pour surmonter votre peur. Il va aussi employer la méthode d'exposition pour vous aider à reprendre la maitrise de vos émotions en présence de chiens  [7] .
    • Envisagez de rechercher un psychologue via le site officiel de la Fédération française des psychologues et de psychologie . Entrez votre ville dans le moteur de recherche du site pour trouver un psy près de chez vous. La liste des psys proposée comprend aussi les troubles dans lesquels chacun d'eux s'est spécialisé, de telle sorte que vous puissiez choisir ceux qui se sont spécialisés en phobies particulières, dont la cynophobie.
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Partie 2
Partie 2 sur 4:

Procéder à une restructuration du mental

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  1. Bien des phobies, y compris la cynophobie, sont basées sur la façon dont le cerveau appréhende des situations précises et non pas la situation en elle-même. Vous pourriez, par exemple, ne pas être effrayé par le chien qui se trouve devant vous, mais c'est plutôt votre cerveau qui interprète la présence du chien comme une menace, ce qui est à l'origine de votre peur. La restructuration mentale vous aide à identifier ces pensées, à comprendre qu'elles sont irrationnelles, ce qui vous aide progressivement à repenser (ou recadrer) vos pensées par rapport à une situation précise (la présence de chiens, par exemple).
    • Vous devriez aborder la restructuration mentale avec un esprit ouvert et coopératif. Vous devriez accepter que votre peur ne se base pas sur quoi que ce soit de rationnel, ce qui signifie que vous pourriez apprendre à penser autrement. Vous aurez bien plus de mal à surmonter votre peur si vous êtes pessimiste par rapport à ce traitement ou êtes persuadé que vos peurs sont fondées  [8] .
  2. La première étape pour surmonter votre peur est de savoir ce qui la cause. Cela peut comprendre la réflexion à son sujet, le fait de parler de vos expériences passées avec des chiens et d'essayer de savoir ce qui a été à l'origine de votre peur. Cela peut aussi comprendre la nécessité d'isoler le phénomène précis qui cause cette peur. Avez-vous habituellement peur des chiens en général ou craignez-vous précisément un comportement canin en particulier, comme des grognements, des aboiements, un chien qui saute ou qui court  [9]  ?
    • Vous avez aussi la possibilité de déterminer avec votre psy s'il y a en amont un problème médical ou mental, lequel pourrait aggraver votre phobie. Ces causes sous-jacentes peuvent être un trouble de l'anxiété , de la dépression , voire un évènement précis, qui, bien que non lié, a pu déclencher la phobie.
    • C'est le bon moment de commencer un journal intime où vous pouvez noter toutes les informations concernant votre peur des chiens, lesquelles peuvent être utiles dans le cadre de thérapies et d'analyses à venir. Servez-vous de votre journal pour y noter tous les évènements dont vous pouvez vous souvenir et tout ce qui a pu se passer et qui a conduit à cet évènement.
  3. À partir du moment où vous avez une bonne compréhension de l'évènement précis qui a déclenché votre phobie, vous devriez évaluer ce que vous pensez quand cette peur se produit. Comment interprétez-vous ce phénomène déclencheur dans vos pensées ? Quelles sont vos convictions précises de l'évènement au moment où il se produit  [10]  ?
    • Continuez à noter vos souvenirs et pensées dans votre journal. Vous devriez noter les raisons pour lesquelles vous croyez que ces évènements ont déclenché votre peur. Notez autant de convictions que vous pouvez vous rappeler.
    • Analysez vos convictions et pensées pour savoir si elles comprennent n'importe lequel des éléments suivants  [11] .
      • Vous avez peur de tous les chiens ou seulement d'un seul. Voyez-vous les chiens comme étant tous mauvais dans n'importe quelle situation ? Ou bien classez-vous les chiens suivant certaines races ou caractéristiques ? Vous dites-vous, par exemple, que vous ne pouvez pas sympathiser avec une personne qui possède un chien ?
      • Voyez-vous un chien et supposez-vous systématiquement que vous devriez en avoir peur ? Avez-vous l'impression de ne pas avoir d'autre choix dans cette situation ? Vous dites-vous, par exemple, que votre mère vous avait toujours dit de vous méfier des chiens ?
      • Faites-vous des généralisations ? Avez-vous déjà cherché à surmonter votre peur sans y parvenir et supposez-vous à présent que vous n'y arriverez jamais ? Vous dites-vous que vous avez déjà essayé d'être dans les parages de chiens sans jamais avoir cessé d'en avoir peur ? Avez-vous essayé, par exemple, d'être près de chiens sans succès pour en conclure que vous n'avez pas d'autre choix que d'en avoir peur ?
      • Tirez-vous systématiquement des conclusions au sujet des chiens sur la base d'une ou de deux expériences en leur compagnie ? Vous dites-vous, par exemple, qu'un chien vous a attaqué quand vous aviez trois ans et en tirez-vous la conclusion que tous les chiens sont méchants et vont attaquer les gens dès qu'ils en ont la possibilité ?
      • Ignorez-vous les bonnes situations parce que vous ne croyez pas qu'elles peuvent se reproduire ? Vous dites-vous, par exemple, que vous avez été en mesure de vous assoir à côté d'un chien, mais qu'il était âgé et malade et donc forcément incapable de vous attaquer ?
      • Sautez-vous aux conclusions au sujet de ce qui va forcément se produire chaque fois que vous voyez ou entendez un chien ? Vous dites-vous, par exemple, qu'il s'agit d'un pitbull, donc un chien forcément horrible et mauvais que l'on ne peut pas éduquer correctement ?
  4. Vous devriez, à ce stade, avoir une meilleure compréhension de ce qui déclenche votre peur des chiens, ainsi que les pensées et convictions que vous cultivez vis-à-vis des chiens quand vous êtes en leur présence. Il est à présent temps d'analyser la façon dont ces convictions et pensées vous font réagir et vous comporter. En d'autres mots, quelles sont les conséquences de votre peur ? Que provoque la peur chez vous ?
    • Continuez à prendre des notes dans votre journal. Vous devriez intégrer à ce stade vos réactions (internes et externes) aux évènements qui ont déclenché votre peur ainsi que les convictions qui ont contribué à la provoquer.
    • En voici quelques exemples.
      • Vous avez emprunté une rue et avez croisé un chien dans le jardin d'une maison précise. Vous finissez par ne plus vous engager dans cette rue.
      • Vos voisins ont un chien qu'ils laissent jouer dans le jardin. Vous évitez donc de fréquenter votre propre jardin dans la crainte d'y voir ce chien.
      • Vous refusez d'inviter toute personne qui a un chien et ne pouvez pas la fréquenter si elle vient avec son chien.
  5. Vous devriez savoir ce dont vous avez peur à ce stade de votre analyse et comment vous y réagissez. Il est à présent temps de voir s'il y a vraiment une preuve pour soutenir les raisons pour lesquelles vous avez peur des chiens. Songez à cette partie de la procédure comme à la nécessité d'être en moyen de prouver à votre psy (ou à vous-même) que vos peurs sont parfaitement fondées  [12] .
    • Servez-vous de votre journal pour y noter chacune de vos convictions et la preuve qui y correspond pour expliquer en quoi cette conviction est fondée et rationnelle. Pouvez-vous trouver toute preuve scientifique pour corroborer vos convictions, si vous êtes une personne avec un esprit très logique ?
    • Vous êtes persuadé, par exemple, que n'importe quel chien va vous attaquer, quoi qu'il arrive. Pourquoi croyez-vous cela ? N’avez-vous jamais été attaqué par un chien que vous auriez croisé ? Avez-vous vu d'autres personnes se faire attaquer par n'importe quel chien qui a croisé leur chemin ? Pourquoi posséder un chien si on se fait systématiquement attaquer ?
  6. Vous devriez, à ce stade, avoir essayé de prouver que votre peur des chiens est parfaitement fondée et avoir découvert que vous ne pouvez trouver aucune preuve pour appuyer vos convictions. En réalité, vous avez sans doute trouvé des preuves en faveur de l'inverse. Vous devriez à présent réfléchir aux convictions qui causent votre peur et agir avec votre psychologue pour développer des explications rationnelles pour vos convictions. Ces dernières auront un sens et vous feront réaliser que les peurs qu'elles engendrent n'ont pas lieu d'être  [13] .
    • Cela peut paraitre assez facile, mais ce sera l'étape la plus difficile dans votre processus pour surmonter votre peur des chiens. Une conviction peut être si profondément enracinée dans l'esprit qu'il faut parfois un certain temps (et des convictions) avant de comprendre qu'elle n'a aucun sens. Après tout, vos croyances irrationnelles peuvent vous avoir aidé à éviter de mauvaises situations et qu'y a-t-il de mal à cela ?
    • Vous êtes persuadé(e), par exemple, que tous les chiens vont vous attaquer. Vous n'avez pas su trouver de preuve pour corroborer cette conviction. Dans ce cas, pourquoi continuer à l'entretenir ? Votre conviction est peut-être basée sur un film que vous avez vu à l'âge de sept ans (et que vous n'auriez pas dû voir) où un chien a attaqué et tué des gens. Après quoi, vous vous êtes mis à craindre les chiens en vous basant sur la supposition que ce film était tout à fait vrai. En réalité, ce n'était qu'un film et il ne contenait rien de vrai. Si vous y réfléchissez bien, vous n'avez jamais vu en réalité un chien attaquer qui que ce soit.
  7. Vous avez fait beaucoup de progrès à ce stade, mais ce n'est pas fini. Vous n'êtes pas encore tout à fait guéri, même si vous êtes capable de vous convaincre que vos peurs ne sont pas fondées et qu'il n'y a aucune bonne raison de ressentir ce que vous éprouvez. Vous avez complété en quelque sorte la dimension théorique de votre thérapie, vous devriez à présent attaquer son volet plus pratique. Vous devriez, à ce stade, vous entrainer à être en présence de chiens  [14] .
    • Vous devriez d'abord apprendre à vous détendre quand vous avez peur, afin de ne pas faire une rechute.
    • Vous devriez ensuite vous exposer progressivement à des chiens (de différentes façons) jusqu'à ce que vous puissiez vous sentir à l'aise en leur présence.
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Partie 3
Partie 3 sur 4:

Apprendre des techniques de détente

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  1. Il existe quelques méthodes différentes pour vous détendre que vous pouvez apprendre pour surmonter votre peur ou angoisse. Elles peuvent comprendre les suivantes, mais ne sont pas exhaustives : la détente autogène, la détente musculaire progressive, la visualisation de la situation, la respiration en profondeur, l'hypnose, les massages, la méditation, le taïchi, le yoga, la rétroaction biologique ainsi que la thérapie par l'art et la musique  [15] .
    • La détente autogène est une technique qui se sert d'images et de la réaction consciente du corps tout en répétant des mots ou des expressions pour vous aider à vous détendre et réduire les tensions musculaires.
    • La détente progressive des muscles est une méthode où vous contractez et détendez chaque muscle du corps pour avoir une idée des sensations provoquées par chacun d'eux tant dans un état de tension que dans une situation plus détendue.
    • La visualisation consiste à voir en esprit un cadre précis qui vous détend et vous calme (une forêt, une plage et des vagues, par exemple).
    • La respiration approfondie est une technique qui vous demande de respirer délibérément à partir du ventre afin de soulager vos tensions et apaiser une respiration saccadée crée une hyperventilation  [16] .
    • La rétroaction biologique est une méthode où vous apprenez à maitriser chaque fonction de votre corps, comme votre rythme cardiaque ou votre respiration  [17] .
  2. Vous pourriez réagir à une angoisse ou à une peur en respirant trop vite, ce qui produit de l'hyperventilation. Cette dernière peut augmenter votre anxiété et votre peur et aggraver la situation. Vous pouvez vous détendre, réduire vos tensions et vous rendre moins anxieux(se) en respirant en profondeur. Suivez ces étapes pour respirer de façon plus approfondie  [18] .
    • Asseyez-vous ou tenez-vous à un endroit confortable et gardez un dos bien droit. Mettez une main sur la poitrine et l'autre sur le ventre.
    • Inspirez lentement par le nez tout en comptant jusqu'à quatre. La main posée sur le ventre va se soulever, tandis que celle qui se trouve sur la poitrine ne devrait pas trop bouger.
    • Retenez votre respiration tout en comptant jusqu'à sept.
    • Expirez par la bouche tout en comptant jusqu'à huit. Expulsez autant d'air du ventre que vous le pouvez en vous servant de vos muscles abdominaux. Votre main devrait à présent descendre, là où celle qui se trouve sur la poitrine ne devrait pas trop bouger.
    • Répétez ces étapes jusqu'à ce que vous vous sentiez plus calme et détendu.
  3. Faites de la détente musculaire progressive . Les personnes anxieuses ont aussi tendance à être tendues, même quand elles se croient décontractées. La détente musculaire progressive peut vous aider à faire la différence entre des muscles détendus et ceux qui sont crispés, de telle sorte que vous sachiez vraiment ce qu'est une véritable sensation de détente. Entrainez-vous à la pratique de cette méthode deux fois par jour jusqu'à ce que vous en sentiez vraiment les bienfaits  [19] .
    • Trouvez un endroit tranquille où vous pouvez vous installer confortablement avec les yeux fermés. Enlevez vos chaussures.
    • Laissez votre corps se relâcher le plus possible et respirez à fond à cinq reprises.
    • Choisissez pour commencer un groupe de muscles précis (ceux de votre pied gauche, par exemple) et concentrez-vous sur ces muscles-là.
      • Travaillez chacun de ces groupes musculaires dans l'ordre suivant : un pied isolé, le bas de la jambe et le pied, une main isolée, un bras entier, les fesses, le ventre, la poitrine, le cou et les épaules, la bouche, les yeux et le front.
    • Inspirez une seule fois lentement et en profondeur tout en contractant les muscles de votre choix pendant cinq secondes. Assurez-vous de bien sentir la tension dans les muscles avant de poursuivre.
    • Expirez et laissez ce faisant les tensions quitter les muscles choisis.
    • Faites très attention aux sensations liées à ces muscles quand ils sont contractés et quand ils sont détendus.
    • Restez détendu(e) pendant quinze secondes, puis choisissez un autre groupe de muscles et répétez la même opération.
  4. La visualisation pour vous détendre est exactement ce qu'elle semble être : vous visualisez quelque chose qui vous parait extrêmement apaisant afin de réduire votre anxiété et vos peurs. Une visualisation guidée consiste à écouter un enregistrement où l'on vous explique la procédure pas à pas. Il existe des tas de visualisations guidées gratuites en ligne, certaines comportent une musique de fond ou des effets sonores qui donnent plus de réalité au processus  [20] .
    • Ces enregistrements de visualisation guidée vous donneront les instructions nécessaires pour vous préparer et pour vous dire ce que vous devez faire. Leur longueur va aussi varier, vous pouvez donc choisir celui qui vous convient le mieux.
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Partie 4
Partie 4 sur 4:

Procéder à une thérapie d'exposition

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  1. Vous avez appris ces méthodes de détente dans le but de vous calmer quand vous vous exposez progressivement à des chiens. Mais vous devriez d'abord développer un programme avant de laisser des chiens en votre présence. Ce programme devrait comprendre chaque étape par laquelle vous passerez entre l'instant où il n'y a pas de chien (maintenant) et celui où vous serez avec l'un d'eux  [21] .
    • Votre programme devrait être conçu sur mesure pour votre genre de phobie précise ainsi que les situations que vous pouvez vivre personnellement. La liste devrait être écrire dans l'ordre croissant, c'est-à-dire de ce que vous craignez le moins à ce que vous redoutez le plus, de telle sorte que vous soyez en mesure de vaincre la situation qui vous effraye le plus.
    • Voici un exemple de programme destiné à surmonter votre peur des chiens.
      • Première étape : dessinez un chien sur un morceau de papier .
      • Deuxième étape : lisez des ouvrages sur les chiens.
      • Troisième étape : regardez des photos de chiens.
      • Quatrième étape : regardez des vidéos de chiens.
      • Cinquième étape : observez un chien à travers une fenêtre fermée.
      • Sixième étape : regardez un chien à travers une fenêtre entrouverte.
      • Septième étape : regardez un chien par une fenêtre ouverte.
      • Huitième étape : observez un chien dans une allée.
      • Neuvième étape : regardez un chien sur le pas d'une porte.
      • Dixième étape : observez un chien en laisse dans une pièce voisine.
      • Onzième étape : regardez un chien en laisse dans la même pièce.
      • Douzième étape : asseyez-vous à côté d'un chien.
      • Treizième étape : caressez un chien .
  2. Servez-vous de ce barème pour mesurer votre degré d'anxiété avec 0 pour une attitude totalement détendue et 100 pour mesurer l'état le plus anxieux ou inconfortable que vous ayez vécu  [22] . Il s'agit d'un outil utile pour connaitre les modifications de vos niveaux d'angoisse avec le temps  [23] .
    • Ce barème des niveaux d'anxiété peut aussi vous aider quand vous décidez de passer à l'étape suivante de votre programme d'exposition.
    • Soyez patient(e) et prenez votre temps. Ne passez pas trop vite à l'étape suivante  [24] .
  3. Il arrivera bien un moment dans votre programme où vous serez en présence d'un vrai chien. Ce toutou devrait être géré par une personne compétente et fiable et l'animal devrait être prévisible et bien éduqué. Parlez-en à l'avance avec le propriétaire du chien avant de réaliser votre programme et expliquez-lui ce que vous essayez de faire. Il devrait être patient et compréhensif, étant donné qu'il lui suffira de s'installer près de vous avec son chien pendant un certain temps quand vous devez vous habituer à sa présence  [25] .
    • Choisir un chiot n'est pas une bonne idée, même si vous pensez qu'il est plus mignon et moins violent. Les chiots ne sont pas bien éduqués et peuvent être assez imprévisibles. Cela peut les encourager à faire quelque chose d'inattendu en votre présence, ce qui pourrait encore aggraver votre peur.
    • Demandez finalement à ce proche de vous enseigner les ordres de base pour le chien, si vous en êtes capable, de telle sorte que vous puissiez maitriser le chien vous-même. Le fait de bien contrôler l'animal peut vous aider à soulager vos peurs quand vous vous rendez compte que vous avez la possibilité de diriger ses agissements.
  4. Commencez par le premier élément qui se trouve sur la liste de votre programme. Faites-le à plusieurs reprises jusqu'à ce que vous n'éprouviez plus d'angoisse à le faire. Prolongez aussi progressivement la période de temps pendant laquelle vous faites cette activité si cette dernière vous permet de rester au même endroit (quand vous observez un chien par une fenêtre, par exemple). Employez les méthodes de détente que vous avez apprises pour garder votre calme  [26] .
    • Servez-vous de votre journal pour noter vos progrès. Consignez-y chaque tentative et ce qu'elle a donné. Estimez votre degré d'anxiété et de peur avant et après chaque essai.
    • N'oubliez pas de prévoir vos expositions aux chiens, de les prolonger et de les répéter.
    • Ne vous sentez pas obligé(e) de vous dépêcher. Prenez votre temps lors de chaque étape de votre programme jusqu'à ce que vous vous sentiez à l'aise pour passer à l'étape suivante.
  5. Ce sera sans doute la partie la plus dure de votre processus de rétablissement, mais vous devriez persévérer si vous voulez réussir. Montez un emploi du temps pour vous entrainer régulièrement. Tâchez, si possible, de vous entrainer tous les jours. Récompensez-vous pour tous les progrès que vous avez faits. Intégrez, si besoin, ces récompenses dans votre programme, de telle sorte que vous ayez un objectif supplémentaire pour vous motiver à chaque étape  [27] .
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