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La fantasy est un genre littéraire qui connait une popularité croissante depuis l'adaptation de célèbres sagas telles que Le Seigneur des anneaux ou Le Trône de fer . S'il est difficile de définir la fantasy , il est communément admis qu'il s'agit d'un genre de fiction caractérisé par une magie dont l'existence est acceptée. Elle laisse une large place à l'imaginaire et regroupe une grande variété de sous‑genres  [1] . Pour écrire un récit de fantasy captivant, vous devez prendre le temps de faire un travail préparatoire de recherche et de création des éléments de votre histoire. Vous pouvez ensuite passer à l'écriture proprement dite. La dernière étape est la relecture, essentielle pour parfaire votre œuvre.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Réaliser les travaux préparatoires

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  1. Notez les éléments de votre scénario . Un monde imaginaire peuplé de créatures mythologiques ne suffit pas à créer un roman de fantasy . Aussi intéressant que soit votre univers, votre récit doit aussi être captivant. Pour cela, ébauchez le squelette de votre histoire. Concentrez­­­­­­‑vous sur chaque partie de votre récit et notez toutes vos idées. Une histoire est classiquement composée d'une situation initiale bouleversée par un élément perturbateur. Les péripéties s'enchainent alors jusqu'au dénouement, créant une nouvelle situation  [2] .
    • L'élément déclencheur modifie la situation initiale et provoque une série de péripéties. Cet évènement peut être lié à un conflit interne au protagoniste ou au groupe de personnages initialement présentés. Plus communément, l'élément perturbateur vient de l'extérieur par l'introduction d'un nouveau personnage ou d'une modification de l'environnement.
    • Pour maintenir l'attention de votre lecteur, l'enchainement des péripéties doit être cohérent et dynamique. Notez toutes les aventures potentielles de vos personnages et classez‑les selon leur contexte spatiotemporel. Vous pourrez ainsi les étoffer, les retravailler et vous assurer de la cohérence de l'ensemble. Vos péripéties doivent générer une tension croissante. Menez‑la jusqu'à son paroxysme ou climax avant de proposer un dénouement.
    • Le dénouement permet de résoudre le conflit majeur et d'instaurer une situation finale. Il peut s'agir d'une découverte, d'une révélation, d'un dévoilement, d'un rebondissement moral  [3] ou d'une intervention extérieure  [4] . Quel que soit le type de dénouement, il doit être crédible et amené avec subtilité.
  2. Elle constitue l'axe de construction de votre narration. Une intrigue efficace est nourrie par les conflits et les motivations des personnages. Plus ces éléments seront complexes et recherchés, plus elle sera passionnante  [5] .
    • Le conflit peut être une confrontation physique entre le protagoniste et un ou plusieurs opposants. Cette trame, bien que commune, permet de créer une intrigue forte tout en dévoilant subtilement les personnages. Le conflit entre les protagonistes peut également être d'ordre émotionnel.
    • Le protagoniste peut être torturé par un conflit intérieur ou un désir inassouvi. Il peut également avoir à se battre contre une entité abstraite comme la nature, la société ou une force surnaturelle.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Julia Martins

    Licence en anglais de l’université de Stanford
    Julia Martins est une écrivaine en herbe établie actuellement à San Francisco, en Californie. Elle est titulaire d’une licence en anglais délivrée par l'université de Stanford. Ses travaux ont été publiés par Rainy Day Magazine de l'université de Cornell, Bards and Sages Quarterly, ainsi que par Leland Quarterly de l’université de Stanford.
    Julia Martins
    Licence en anglais de l’université de Stanford

    Vous avez des difficultés à trouver un conflit pour votre histoire ? Julia Martins, écrivaine créative, recommande de commencer par le personnage principal. « Imaginez ce qu'il veut plus que tout au monde. Pensez ensuite à la raison pour laquelle il ne peut pas l'obtenir. Et voilà ! Vous avez le conflit principal de votre histoire. »

  3. Soignez la description tant physique que psychologique de vos protagonistes  [6] . En effet, même si vous enchainez les rebondissements, des personnages inconsistants risquent d'affaiblir votre récit. À l'inverse, des protagonistes énigmatiques et intrigants peuvent équilibrer une histoire moins originale et maintenir l'attention de votre lecteur.
    • Toute décision d'un personnage doit être justifiée. Sa motivation peut être un but à atteindre, un défi à relever ou simplement un trait de personnalité. Même si les motifs du protagoniste sont volontairement cachés au début du récit, veillez à les clarifier avant la fin de l'histoire, au risque de décevoir vos lecteurs.
    • Donnez de la profondeur et de la complexité à vos personnages. Des éléments tels qu'un conflit interne, une personnalité troublée ou un passé mystérieux peuvent enrichir un personnage. Ceci dit, sa description générale doit rester cohérente.
    • Paradoxalement, un personnage de fiction est d'autant plus attrayant qu'il est réaliste. Pour rendre vos protagonistes attractifs, dépeignez‑les avec des qualités et des défauts. Par exemple, un héros valeureux peut être vaniteux ou un mauvais sorcier avoir un passé douloureux.
    • La vulnérabilité étoffe un personnage et donne une dimension tragique au récit. Par exemple, vous pouvez imaginer un chevalier invincible blessé à mort ou révéler un trouble affectif chez un être inexpressif.
    • Créez une fiche détaillée de chaque personnage. Décrivez ses traits physiques, son style vestimentaire, son caractère, sa psychologie, son passé, son entourage et ses désirs. Ce travail préalable facilitera l'écriture de votre récit en vous familiarisant avec vos personnages. Vous saurez ainsi les faire agir et réagir avec justesse.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Julia Martins

    Licence en anglais de l’université de Stanford
    Julia Martins est une écrivaine en herbe établie actuellement à San Francisco, en Californie. Elle est titulaire d’une licence en anglais délivrée par l'université de Stanford. Ses travaux ont été publiés par Rainy Day Magazine de l'université de Cornell, Bards and Sages Quarterly, ainsi que par Leland Quarterly de l’université de Stanford.
    Julia Martins
    Licence en anglais de l’université de Stanford

    Julia Martins, écrivaine créative, nous recommande ceci : « pour mieux comprendre le personnage, essayez de déterminer son profil, vous pouvez le créer ou le chercher en ligne. Certains détails, comme sa couleur préférée ou ses phobies peuvent vous permettre de définir sa personnalité. »

  4. L'un des avantages majeurs de la fantasy est sans doute la place laissée à l'imaginaire. Créez votre univers en vous inspirant d'un contexte existant ou inventez votre propre monde. Développez chaque scène telle que vous vous la représentez. Décrivez de façon exhaustive l'environnement, les objets, les sons et les odeurs. Plus votre univers sera détaillé, plus il vous sera facile d'y entrainer vos lecteurs. Ceci dit, vous pouvez volontairement entretenir une part de mystère  [7] .
    • Immergez‑vous dans chaque scène d'action ou de description. Donnez des informations sensorielles liées à la vue et à l'ouïe, mais aussi des détails sollicitant l'odorat, le gout et le toucher.
  5. La résolution du conflit augure la fin de l'histoire. Pour assurer le succès de votre récit, la conclusion doit intervenir opportunément. Autrement dit, elle doit être rapide sans pour autant être abrupte. Un épilogue trop long risque d'être ennuyeux, mais une fin trop rapide peut être décevante. Mettez‑vous à la place du lecteur et imaginez ce qu'il attend des dernières pages. De manière générale, un ou deux chapitres sont suffisants pour conclure un récit  [8] .
    • Soignez votre fin, car elle est la dernière impression laissée au lecteur. Elle doit être à la fois logique et inattendue. Par exemple, si une situation inextricable se dénoue grâce à une soudaine intervention divine, votre lecteur y verra un manque d'imagination. En revanche, la fin sera plus satisfaisante si le personnage arrive à invoquer la puissance surnaturelle qu'il a recherchée tout au long de ses aventures.
    • Si vous souhaitez écrire une saga, concluez l'histoire actuelle tout en donnant des indices pour préfigurer la suivante. Par exemple, vous pouvez résoudre l'une des quêtes majeures de votre protagoniste tout en esquissant la nécessité d'une nouvelle aventure pour parvenir à un but ultime. Notez que l'écriture d'une saga peut prendre des années.
    • Si vous écrivez une histoire unique, assurez‑vous que toutes les questions ont une réponse pertinente. Résolvez tous les conflits et posez le nouvel état de vos personnages et de votre univers.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Incorporer des éléments de fantasy

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  1. Il est risqué de se lancer dans l'écriture d'un genre qu'on ne maitrise pas. La fantasy est un univers vaste, mais caractérisé par certains fondamentaux. Pour les apprendre et les assimiler, rien ne vaut la lecture d'ouvrages reconnus du genre  [9] .
    • Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, Le Trône de fer de G.R.R. Martin, Le Cycle des épées de Fritz Leiber, L'Assassin royal de Robin Hobb et Jonathan Strange et Mr Norrell de Susanna Clarke sont souvent cités parmi les ouvrages de référence en la matière  [10] .
    • N'hésitez pas à vous rendre dans une librairie spécialisée ou à demander conseil à un vendeur. Notez que les magasins dédiés au divertissement proposent des rayons entiers consacrés à la fantasy et aux genres voisins.
  2. Une œuvre de fantasy se caractérise par une présence admise de la magie. Contrairement au registre fantastique, celle‑ci fait partie intégrante de l'univers des protagonistes  [11] . La magie est entendue au sens large et peut se manifester sous forme de mythologie, de sorcellerie, d'êtres merveilleux, de peuples imaginaires ou de pouvoirs. Pour autant, la magie peut être très peu présente, ce qui est le cas dans de nombreux ouvrages connus  [12] . S'il s'agit d'un élément important de votre narration, veillez à ce qu'elle n'empiète pas sur votre histoire  [13] .
    • Imaginez tous les détails relevant de la magie que vous voulez inclure. Décrivez‑les en indiquant leur intérêt, leur usage et leurs limites. Par exemple, si l'un des personnages se bat avec une arme magique, vous pouvez en indiquer la provenance, la façon de s'en servir, ses avantages et ses dangers  [14] .
    • Créer un monde de toutes pièces est une tâche complexe qui nécessite du temps. Pour commencer, inspirez‑vous de lieux et d'époques existants. Choisissez votre univers spatiotemporel et faites des recherches afin de vous y immerger complètement. Vous pourrez ensuite le modifier à votre convenance de façon crédible et justifiée. Si vos changements proviennent d'un manque de connaissance, vos lecteurs pourront vous le reprocher. Par exemple, si votre récit se déroule dans un univers marqué par des éléments médiévaux, informez‑vous sur les caractéristiques du Moyen‑Âge  [15] .
  3. Captivez vos lecteurs dès la première scène  [16] . Entrez rapidement dans le vif du sujet. Cela est important, car les lecteurs habitués de la fantasy ont certainement lu de nombreux titres. Si votre histoire ne capte pas leur attention dès les premières pages, ils s'en désintéresseront  [17] .
    • Pour amorcer votre intrigue sans perdre l'intérêt du lecteur, dévoilez des informations importantes sans pour autant révéler des faits cruciaux. Disséminez les indices pour stimuler l'imagination de votre lecteur.
    • Ne laissez pas de zones d'ombre et éclaircissez tous les mystères au cours ou à la fin de votre récit.
  4. Les récits de fantasy débutent souvent par une scène de combat. Ce choix est risqué, car le lecteur, qui ne connait pas les personnages et leur intérêt, peut être déstabilisé. Adoptez une entrée en matière classique en lui donnant les clés pour comprendre les enjeux de l'histoire. Posez le décor, présentez les protagonistes et esquissez l'intrigue  [18] .
    • Si vous commencez votre récit par une scène de combat, maitrisez votre écriture et la longueur du texte. Si votre lecteur doit revenir à la scène d'ouverture pour comprendre les enjeux de la bataille, cela signifie que votre choix n'est pas pertinent.
    • Si vous commencez par une scène dramatique ou tragique, introduisez rapidement et judicieusement vos personnages.
    • Nommez vos personnages dès leur apparition. Vous pouvez entretenir le mystère de leur identité, mais ne vous contentez pas de les désigner par un pronom, au risque d'ennuyer le lecteur.
  5. Il est important d'exposer votre univers pour le rendre réaliste et crédible auprès de vos lecteurs. Pour autant, des descriptions de plusieurs pages ou des détails superflus noient l'action et l'intérêt du récit. Sélectionnez dans vos travaux préparatoires les éléments les plus importants et les plus pertinents pour décrire les scènes.
    • Allégez votre écriture en incluant les détails dans un dialogue, une réflexion ou l'exposition d'un personnage.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Écrire et relire son récit

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  1. Une fois les travaux préparatoires achevés, rédigez votre manuscrit. Après l'avoir terminé, détachez‑vous de votre travail. Une relecture immédiate est inutile, car vous risquez de manquer d'objectivité. Encore immergé dans votre monde, vous ne verrez pas les lacunes de fond et de forme  [19] . La relecture est une étape importante de la création d'un récit et doit se faire en plusieurs fois.
    • Ne reprenez pas votre manuscrit pendant quelques jours. Évitez même de l'ouvrir ou d'en parler.
    • Si vous pensez manquer de recul, confiez la relecture à un proche ou à un collègue. Choisissez une personne qui vous donnera un point de vue objectif et critique.
  2. Écrit sur plusieurs semaines au fil de vos idées, votre récit peut manquer d'unité. Lorsque vous relisez votre manuscrit, veillez à conserver le même ton et un style cohérent du début à la fin. Le récit n'en sera que plus percutant et clair. En effet, si votre histoire alterne sans cohérence entre humour et drame, vous risquez de perdre en crédibilité.
    • Isolez un chapitre qui vous satisfait pleinement, et utilisez‑le comme référence pour le reste de votre travail. Imprimez‑le afin de le conserver à portée de main.
  3. La maxime anglaise «  Show, don't tell  », traduite littéralement par « Montrez, ne racontez pas », résume l'idée que l'écriture est l'art de faire passer un message au‑delà des mots  [20] . Concrètement, cherchez à provoquer des émotions et des images dans la tête de votre lecteur. Pour reprendre une citation d'Anton Tchekhov : « Ne [me] dites pas que la lune brille. Montrez [moi] le reflet de sa lueur sur un verre brisé  [21] . »
  4. Lors de la relecture, vous vous rendrez peut‑être compte que certains passages sont excessivement détaillés ou que des scènes manquent de clarté. N'hésitez pas à couper les parties inutiles et à restructurer certains extraits. Relisez chaque paragraphe en vous interrogeant sur sa pertinence. Ce travail est difficile, mais il est nécessaire, voire essentiel.
    • Si un élément est flou et superflu, supprimez‑le. En revanche, si vous le considérez comme important, réécrivez‑le.
    • Relevez tous les détails inutiles, les digressions et les descriptions trop longues. S'ils n'ont aucune influence sur votre histoire, supprimez‑les. S'ils ont un intérêt, triez les informations pour ne conserver que les plus pertinentes.
  5. Une fois votre récit rectifié sur le fond, attachez‑vous à corriger les détails de forme. Si un lecteur peut être rebuté par une histoire pauvre, il peut aussi être frustré par des fautes répétées  [22] . Idéalement, ciblez un type d'erreur par relecture.
    • Vérifiez la syntaxe, l'orthographe et la grammaire. Le choix du vocabulaire est aussi important.
    • Ne cumulez pas les adjectifs. Ils doivent apporter un élément de description supplémentaire. Par exemple, « le grand géant » est une lourdeur que vous pouvez simplifier, car l'adjectif « grand » est inutile pour décrire un géant.
    • Vérifiez également l'usage des adverbes. Ils sont nécessaires pour construire vos phrases, mais peuvent irriter voire ennuyer le lecteur s'ils sont utilisés en excès.
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Conseils

  • Développez avec subtilité vos personnages au fil des évènements. Si leur personnalité change au fur et à mesure, faites vivre cette évolution à votre lecteur.
  • Étoffez votre univers avec des éléments de pure invention. Par exemple, vous pouvez créer un langage propre à une espèce, à l'image de l'elfique créé par J.R.R. Tolkien. Si cela apporte un intérêt à votre histoire, vous pouvez inclure de la poésie, des mythes ou un flashback .
  • Certains auteurs préfèrent imaginer leur histoire au fil de l'écriture tandis que d'autres n'écrivent pas une ligne sans des recherches approfondies. Quel que soit le type d'auteur que vous êtes, prenez le temps de réaliser vos travaux préparatoires, quitte à ne pas les reprendre dans leur intégralité.
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Avertissements

  • Vous pouvez vous inspirer d'autres auteurs, notamment si vous débutez. Cependant, vous devez faire preuve de prudence pour ne pas être accusé de plagiat.
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Éléments nécessaires

  • Du papier et un stylo ou un ordinateur

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