Télécharger l'article Télécharger l'article

Il peut être très utile de savoir comment évaluer les compétences en rédaction, qu’il s’agisse d’un enseignant qui évalue les élèves ou d’un éditeur qui fournit une rétroaction à un écrivain. Étant donné que les différents types d’écriture exigent des aptitudes différentes, vous devrez tenir compte des critères d’évaluation. Une fois que vous avez choisi votre approche, mettez-la en pratique et essayez de fournir des commentaires constructifs que l’auteur pourra utiliser pour améliorer ses propres compétences.

Méthode 1
Méthode 1 sur 5:

Élaborer des tâches d’évaluation

Télécharger l'article
  1. Avant d’évaluer les compétences d’une personne en rédaction, il est important de tenir compte de ses antécédents. Par exemple, vous n’allez pas évaluer les compétences en écriture d’un étudiant dont le français est la langue seconde de la même façon que s’il était francophone de langue maternelle. Tenez compte de facteurs tels que :
    • l’âge et le niveau de développement de l’écrivain ;
    • sa formation et ses expériences ;
    • sa maitrise de la langue dans laquelle il écrit.
  2. Il vous faudra ajuster vos attentes en fonction des antécédents de la personne. Tout en tenant compte de l’âge, du niveau d’expérience et des compétences linguistiques de la personne, concevez un test qui lui convient.
    • Par exemple, si vous évaluez les compétences de base d’un rédacteur dont le français est la langue seconde, mettez l’accent sur la précision linguistique (l’utilisation correcte de la syntaxe, de la grammaire, de la morphologie et du vocabulaire).
    • Si vous évaluez les aptitudes rédactionnelles d’un enfant, n’oubliez pas de tenir compte de son âge et de son niveau scolaire. Par exemple, un élève en 4e aura une compréhension plus complexe des temps verbaux et des modes qu’un élève au CM1. Faites des recherches sur Internet pour déterminer quelles compétences sont appropriées pour le niveau scolaire de l’enfant.
    • Pour la rédaction universitaire et professionnelle, la compétence technique de base peut être moins importante que le style, l’organisation, le contenu et les techniques de citation appropriées. Toutefois, vous devriez évaluer les capacités techniques, car elles sont un élément important des compétences d’un rédacteur. Votre évaluation devrait adopter une approche plus large au fur et à mesure que la formation de celui-ci progresse.
  3. Assurez-vous qu’elles correspondent aux compétences que vous essayez d’améliorer ou aux besoins de l’auteur. La rédaction d’un article académique formel exige un ensemble de compétences très différent de la rédaction d’un script ou d’une lettre. Avant de concevoir un test ou un devoir, demandez-vous si cela correspond aux types de compétences en rédaction que vous cherchez à évaluer  [1] .
    • Par exemple, si vous évaluez la maitrise du langage descriptif de l’auteur, demandez-lui de faire la description d’une œuvre d’art ou de décrire une photo de la campagne en quelques paragraphes.
    • Si vous cherchez à évaluer sa capacité à transmettre l’information de façon concise, demandez-lui de présenter un texte en un nombre précis de mots ou de paragraphes.
    • Il se peut que vous ne répondiez pas aux besoins immédiats de la personne, en particulier si c’est votre apprenant. Toutefois, vous devriez l’aider à améliorer une compétence particulière.
  4. Les compétences en rédaction étant très variées, vous devrez en choisir quelques-unes et vous concentrer là-dessus. Choisissez exactement les capacités que vous voulez évaluer, car cela vous permettra de déterminer la nature de la tâche et la façon de procéder  [2] . Voici quelques exemples de points sur lesquels vous pouvez vous concentrer.
    • L’utilisation de conventions typographiques appropriées, comme une bonne orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation et un bon usage des majuscules.
    • La maitrise du vocabulaire.
    • La précision et la fluidité avec lesquelles l’auteur présente ses arguments.
    • L’usage d’une structure de texte claire et logique.
  5. Créez votre système de notation . C’est une méthode qui permet de quantifier ce que vous essayez d’évaluer. Pour cela, vous pourriez attribuer une note en fonction de votre impression générale du travail (on parle dans ce cas d’appréciations générales) ou donner des points en fonction de la conformité du travail à certains critères (il s’agit d’une évaluation chiffrée  [3] ).
    • Le système de notation vous permet d’évaluer des apprenants dont les besoins et les antécédents sont différents à l’aide d’un barème différent. Tenez compte des antécédents de l’auteur et de son niveau de compétence actuel au moment d’élaborer votre système pour que vous puissiez différencier le processus d’évaluation utilisé. Par exemple, les étudiants qui apprennent le français devraient avoir un système différent de celui d’un très bon élève francophone de langue maternelle.
    • Si vous n’avez aucune idée par où commencer, faites une recherche sur Internet. Recherchez quelques modèles de grilles d’évaluation.
    • Pour ce qui est de l’évaluation générale, l’on pourrait évaluer un travail sous forme de commentaires en fonction de la clarté générale, de l’organisation et de la compétence technique dont l’apprenant a fait preuve. Par exemple, vous pourriez écrire ceci : « avant d’avoir excellent à un devoir, l’élève exposera clairement son argument principal et l’étayera de faits précis. Il sera également exempt de fautes d’orthographe et de grammaire. »
    • Dans le cadre d’une évaluation analytique, vous devrez mettre au point un système de notation chiffrée pour les différents critères qui vous intéressent. Par exemple, vous pouvez enlever 1 point pour chaque erreur de grammaire ou attribuer un intervalle de points (0 à 10) pour la fluidité, l’organisation ou la pertinence du texte sur le sujet du devoir.
  6. L’auteur devra savoir exactement ce que l’on attend de lui dans cette tâche. Précisez ce que vous allez analyser le plus en détail possible et encouragez-le à poser des questions s’il a de la difficulté à comprendre la consigne. Donnez des instructions verbales et écrites pour concilier différents styles d’apprentissages. Fournissez les renseignements suivants  [4] .
    • Le temps dont disposent les élèves pour terminer la tâche.
    • La taille approximative du texte (cinq paragraphes, dix pages ou 300 à 500 mots).
    • L’objectif (par exemple comment évaluer la capacité de présenter un argument persuasif).
    • Le thème (ou la variété de thèmes) sur lequel vous aimeriez qu’ils écrivent.
  7. L’acquisition de compétences en rédaction est un processus, tout comme l’évaluation de ces aptitudes. Vous aurez une meilleure idée de la capacité de l’auteur si vous évaluez et fournissez toujours des commentaires à diverses étapes du processus d’écriture et si vous appréciez la façon dont il s’améliore avec le temps  [5] .
    • Par exemple, vous pouvez donner votre avis sur les ébauches et analyser comment l’apprenant incorpore vos suggestions dans la version définitive du devoir.
    • Si c’est possible, effectuez plusieurs tâches pendant un certain temps et donnez des commentaires qui encouragent le développement et l’amélioration.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Bryce Warwick, JD

    Expert juridique et président de Warwick Strategies
    Bryce Warwick est actuellement président de Warwick Strategies, une organisation établie dans la région de la baie de San Francisco qui offre des cours particuliers personnalisés et de qualité pour le GMAT, le LSAT et le GRE. Bryce est titulaire d'un doctorat en droit, délivré par la faculté de droit de l'université George Washington.
    Bryce Warwick, JD
    Expert juridique et président de Warwick Strategies

    Conseil d'expert : « Il est difficile d'évaluer ses propres écrits soi-même. Si vous avez besoin d'aide pour déterminer la qualité de vos textes, demandez plutôt à un ami de les examiner et proposez-lui de faire de même pour les siens. »

    Publicité
Méthode 2
Méthode 2 sur 5:

Évaluer l’utilisation des conventions typographiques

Télécharger l'article
  1. Les conventions typographiques sont les techniques de base qui rendent un texte compréhensible et cohérent. Avoir une orthographe correcte est un aspect essentiel d’un texte clair et professionnel  [6] . Au moment d’apprécier l’orthographe, tenez compte d’aspects tels que :
    • le nombre de fautes d’orthographe (comme le pourcentage de mots bien écrits ou pas) ;
    • la compréhension des règles et des modèles d’orthographe de base (comme l’adoucissement de certaines consonnes avant certaines voyelles, l’utilisation de lettres muettes, etc.) ;
    • la prévalence des fautes d’orthographe classiques dans le travail de l’apprenant (telles que la confusion de mots communs comme amateur et armateur).
  2. Évaluez son usage de la ponctuation . Une ponctuation adéquate est aussi essentielle pour la clarté du texte. Vérifiez le travail de l’auteur pour voir s’il  [7]  :
    • utilise une ponctuation adéquate pour indiquer l’usage de citations directes ;
    • utilise la ponctuation correcte pour marquer la fin des phrases (point, points d’exclamation et d’interrogation) et des propositions (virgules, points-virgules et deux-points) ;
    • indique les contractions et utilise correctement les apostrophes.
  3. Un bon rédacteur doit connaitre les conventions de l’utilisation des majuscules  [8] . Analysez le texte et assurez-vous qu’il suit les conventions comme  [9]  :
    • l’utilisation des majuscules au début des phrases ;
    • l’utilisation de lettres majuscules dans les noms propres et les adjectifs, y compris les noms de lieux, de personnes et pour marquer la considération (par exemple Monsieur le Directeur) ;
    • l’usage correct de majuscule dans les titres des ouvrages, tels que les articles ou les livres.
  4. Un des aspects les plus complexes de l’écriture est la maitrise de la grammaire. Lorsque vous analysez le travail de quelqu’un, choisissez un certain nombre de problèmes grammaticaux sur lesquels vous devez vous concentrer en fonction de facteurs comme l’âge ou le niveau d’expérience. Par exemple, vous pouvez vérifier si l’auteur est capable  [10]  :
    • d’employer les formes verbales correctes (telles que le temps, le mode, la voix, la personne et le nombre) ;
    • de comprendre les cas grammaticaux et d’employer les formes correctes (comment distinguer les formes subjectives, objectives et possessives des pronoms) ;
    • de respecter l’accord entre les formes grammaticales (comme l’accord des noms et des pronoms en nombre et en genre).
  5. Par syntaxe, l’on entend la façon dont les phrases sont reliées entre elles. Pour qu’une phrase soit correcte d’un point de vue syntaxique, il faut que chaque mot et chaque phrase entière soient disposés dans un ordre donné. En français, l’ordre des mots est tout particulièrement important pour que la phrase ait un sens clair et une syntaxe correcte  [11] . Considérez les points suivants :
    • l’ordre des mots doit être clair et correct ;
    • l’utilisation de conjonction pour relier des propositions à l’intérieur d’une phrase ;
    • l’usage d’une variété de structures (comme des phrases simples interrogatives, déclaratives et composées).
    Publicité
Méthode 3
Méthode 3 sur 5:

Évaluer l’organisation

Télécharger l'article
  1. Un texte bien organisé doit être clairement structuré au préalable. Même si la nature de la structure varie selon le type de texte, la plupart des articles devraient avoir  [12]  :
    • une introduction qui présente brièvement le thème de dissertation d’une manière ou d’une autre ;
    • un corps, dans lequel sont organisés les principaux points du texte ;
    • une conclusion, qui résume le texte et réunit tout argument vague.
  2. Il s’agit de la disposition des phrases en des groupes cohérents. Tous les paragraphes doivent se concentrer sur un seul thème ou une seule idée et être séparés visuellement des paragraphes précédents par une indentation ou un autre espace entre les lignes. Un solide paragraphe devrait comprendre  [13]  :
    • une phrase qui exprime l’idée principale ;
    • quelques phrases qui étayent, expliquent ou détaillent le thème principal ;
    • une sorte de transition qui servira de lien entre le paragraphe actuel et le thème du paragraphe suivant.
  3. Un bon texte doit présenter les idées dans un ordre logique. Même s’il n’y a pas une seule bonne méthode pour organiser un texte, l’auteur devrait au moins disposer d’un schéma organisationnel clair. Par exemple  [14]  :
    • dans une narration, l’auteur doit présenter les évènements par ordre chronologique, du plus ancien au plus récent ;
    • dans un essai argumentatif, l’auteur doit commencer par présenter les preuves les plus solides et terminer par les plus faibles.
  4. Pour qu’un texte soit cohérent, il doit y avoir un flux logique d’idées d’une proposition, d’une phrase, d’un paragraphe ou d’une section à l’autre. Les transitions servent à clarifier divers liens entre les idées, notamment les relations de cause à effet, les relations temporelles ou les similitudes et différences. Elles peuvent également être utilisées pour relier un thème à des exemples ou des preuves. Cherchez à utiliser efficacement les mots et les expressions de transition, tels que  [15]  :
    • donc ;
    • d’autre part ;
    • cependant ;
    • en outre ;
    • de même ;
    • par exemple ;
    • en conclusion.
    Publicité
Méthode 4
Méthode 4 sur 5:

Examiner le contenu et le style

Télécharger l'article
  1. Les mots que choisit l’auteur peuvent avoir un effet considérable sur le ton, la clarté et la qualité du texte. Lors de l’analyse de son travail, prenez en considération les facteurs suivants  [16]  :
    • si les mots qu’il utilise expriment clairement le sens désiré ;
    • si les mots utilisés conviennent au ton de l’article (par exemple, quelque chose de plus formel ou de plus décontracté) ;
    • si le vocabulaire est suffisamment varié pour intéresser le lecteur ;
    • si les mots sont employés correctement et d’une façon adaptée à l’âge, au niveau de développement ou à l’expérience de l’auteur ;
    • si le choix des mots est approprié pour le public cible du texte.
  2. C’est la « voix » de l’écrivain qui rend son travail unique et intéressant. Essayez de vous faire une idée si l’œuvre véhicule un ton qui reflète le style personnel de l’écrivain ou un point de vue unique. Il peut s’agir de facteurs tels que  [17]  :
    • l’utilisation de mots, de phrases et de métaphores distinctifs et non de clichés et de répétitions ;
    • un ton unificateur et cohérent ;
    • une appropriation des opinions et des points de vue.
  3. Le ton et le style employés doivent correspondre au format et au contexte de l’article. Quand vous évaluez le travail d’une personne, n’oubliez jamais le but du texte. Par exemple :
    • si l’œuvre s’adresse à un public général, il peut être approprié d’utiliser un ton décontracté et informel ;
    • dans un document universitaire, le choix des mots et le ton doivent être formels et techniques. La voix passive convient également mieux à l’écriture académique que d’autres types  [18]  ;
    • alors qu’un bon texte publicitaire devrait frapper les esprits, un texte informatif sur un sujet technique devrait être rédigé dans un langage plus objectif et impartial.
  4. Évaluez la capacité de l’auteur à exprimer de façon claire ses idées sans excès de mots ou de répétitions. Étudiez la structure générale du texte en plus des phrases individuelles  [19] .
    • Y a-t-il des digressions inutiles et des phrases ou des paragraphes redondants ? Le texte contient-il des renseignements généraux inutiles (c.-à-d. des renseignements qui sont déjà évidents pour le lecteur) ?
  5. Si l’auteur doit utiliser un style ou un format de citation particulier, tenez-en compte dans l’évaluation de son travail. Assurez-vous de suivre quelques lignes directrices en ce qui concerne les éléments comme :
    • le nombre de pages ou de mots ;
    • la police et les caractères spéciaux ;
    • le formatage des polices et des citations ;
    • l’espacement des lignes, les dimensions des marges et les entêtes.
    Publicité
Méthode 5
Méthode 5 sur 5:

Formuler des commentaires utiles

Télécharger l'article
  1. Pour que votre évaluation soit des plus utiles à l’auteur, vous devez formuler des observations claires et précises sur ce qui est bon et ce qui doit être amélioré. Il faut prendre le temps de lui parler en détail ou de lui faire des remarques réfléchies sur ses forces et ses faiblesses. Vos observations doivent être faciles à comprendre et claires. Si ce n’est pas le cas, expliquez-les bien clairement à l’apprenant  [20] .
    • À titre d’exemple, au lieu de « vous devez améliorer votre grammaire », exprimez-vous en ces termes : « vous comprenez très bien les temps, mais je me rends compte que vous avez tendance à ne pas bien faire correspondre les sujets et les modificatifs. »
  2. Ne vous contentez pas de dire à l’auteur ce qu’il doit corriger, mais donnez-lui des idées précises sur les méthodes qu’il peut utiliser pour rendre sa rédaction plus forte. Par exemple, vous pouvez lui dire d’être plus conscient d’un problème spécifique dans ses écrits (comme l’absence de transitions percutantes entre les idées) ou lui donner une idée précise de la façon dont il peut améliorer un passage donné.
    • Par exemple, plutôt que de dire : « j’ai de la difficulté à comprendre le but principal de ce paragraphe », mettez ceci : « le mieux serait de commencer par une phrase qui résume le but du paragraphe. »
  3. Si vous formulez trop de remarques sur plusieurs aspects différents du texte de l’apprenant(e), il (ou elle) peut être frustré(e) et dépassé(e). Évitez de vous concentrer sur des questions qui ne sont pas nécessairement critiques pour le travail en question  [21] .
    • Par exemple, si vous vous intéressez davantage à l’orthographe, à la grammaire et à la ponctuation, ne passez pas trop de temps à commenter le vocabulaire choisi par l’élève.
    • Adaptez également vos observations au niveau d’expérience de la personne qui rédige le texte. Par exemple, s’il s’agit d’un enfant de huit ans, il vaudrait peut-être mieux que vous vous concentriez sur les techniques d’écriture de base plutôt que sur la correction de problèmes de style.
  4. Un bon retour d’information devrait aider l’auteur à comprendre l’œuvre elle-même du point de vue du lecteur. Cela lui permettra d’avoir la bonne mentalité pour évaluer objectivement son travail. Plutôt que de vous contenter d’énoncés qualitatifs (tels que « cela n’a aucun sens »), expliquez votre réaction et votre façon de penser comme le lecteur  [22] .
    • Par exemple, « en tant que lecteur, je ne sais pas d’où vient cette idée au 2 e paragraphe, mais je crois qu’il serait plus logique pour moi que vous présentiez des preuves pour votre phrase dans le paragraphe précédent. »
    Publicité

À propos de ce wikiHow

Cette page a été consultée 5 546 fois.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Publicité