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Empêcher un viol n'est en aucun cas le devoir de la victime, mais celui du violeur. Cependant, comme pour beaucoup d'autres évènements de la vie, il existe des mesures basiques à prendre afin de rester en sécurité sans pour autant se priver de vivre pleinement sa vie.

Partie 1
Partie 1 sur 6:

Ce que l'on doit savoir

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  • Les violeurs ne sont pas ceux que vous croyez. On croit souvent que les violeurs sont de parfaits inconnus, des types louches et vicieux qui agressent les femmes sans raison apparente. Il est en effet plus facile de les imaginer ainsi, irréels, lointains, dignes d'une histoire d'horreur. Mais les violeurs ne sont pas uniquement des hommes cagoulés et facilement reconnaissables.
    • La plupart des violeurs, entre 65 et 85 % en fonction des personnes interrogées, sont connus de leurs victimes  [1] . Il peut s'agir d'une connaissance, d'un ami, d'un époux ou d'un parent.
    • La plupart des violeurs sont des hommes. C'est comme cela. Cependant, et il s'agit d'un point important, cela ne veut pas dire que les femmes ne peuvent pas être des violeuses. Les femmes peuvent violer des hommes. Si vous êtes victime d'une femme, ne restez pas silencieux sur ce qui vous est arrivé et n'essayez pas de vous convaincre que ce n'était pas un viol.
    • La plupart des violeurs sont blancs, bien que notre société soit plus méfiante des minorités ethniques. Bien que plus de personnes noires et arabes soient arrêtées, cela ne signifie pas qu'ils soient liés à un viol pour autant. Lorsque les victimes sont interrogées, la plupart d'entre elles décrivent un agresseur blanc  [2] .
  • Les vêtements, la coiffure, et l'attitude d'une personne ne jouent aucun rôle lors d'un viol. Il n'y a aucune preuve indiquant que porter tel ou tel vêtement fait de vous une cible facile pour les violeurs. Ne laissez personne vous convaincre de vous habiller ou vous coiffer autrement sous prétexte que vous pourriez vous faire violer.
  • Un viol peut engendrer un orgasme ou une excitation sexuelle chez la victime . Cela ne dépend pas entièrement de nous. Notre corps répond à des stimulus de façon naturelle et incontrôlée. Ne vous sentez pas coupable si vous avez ressenti une sorte de plaisir et n'essayez pas non plus de vous convaincre que ce n'était pas un viol.
  • Un viol ne se passe pas là où vous le pensez. Environ 60 % des viols arrivent au domicile de la victime ou du violeur. Même si les parkings sombres ne semblent pas un endroit très sécurisé et qu'il peut y avoir des agressions, ne passez pas votre temps à vous méfier de tout le monde et à être constamment sur vos gardes.
  • Vous battre peut vous protéger. Dans certaines situations, vous battre contre votre violeur vous permettra de l'arrêter à temps. Mais c'est dangereux. Il s'agit d'une décision que vous seul pouvez prendre. Le mieux reste la fuite si possible.
  • Un viol n'a rien à voir avec le sexe, mais avec le pouvoir. Un viol ne signifie pas que l'agresseur n'arrive pas à avoir de rapports normaux. Un viol ne signifie pas que la victime est habillée trop sexy ou se montre trop entreprenante. Un viol signifie que l'agresseur a besoin d'avoir le contrôle sur quelqu'un. Il est triste ou en colère ou bien il a des problèmes mentaux. C'est en partie pour cela qu'il y a peu de choses que vous puissiez faire pour vraiment vous protéger.
  • Trouvez un équilibre entre la sécurité et votre vie quotidienne. C'est au violeur lui-même que revient la responsabilité d'empêcher un viol. Néanmoins, les faits sont là : les viols existent. Tout comme l'on conseille aux gens de ne pas prendre la voiture le soir du Nouvel An à cause des chauffards ivres ou de verrouiller leurs portes dans les quartiers dangereux, vous ne devriez pas abandonner les consignes de sécurité basiques et vous mettre en danger, juste parce que notre société n'éduque pas les gens sur ce qu'est un viol.
  • Un viol n'est jamais de votre faute. Peu importe la façon dont vous vous habillez, votre attitude, si vous avez déjà eu des rapports sexuels ou non, peu importe qui est votre violeur, ce que vous lui avez dit, ce que vous avez bu, où vous étiez, ou tout le reste. Être violé ne sera jamais de votre faute, mais de celle du violeur. C'est eux qui ont choisi de faire cela. Même si vous ne suivez aucun des conseils ci-dessous, votre viol ne sera pas de votre faute et vous n'êtes pas obligée de prendre les mesures décrites plus bas. Ne vous en voulez jamais. Ne vous sentez jamais coupable, vous êtes une victime.
Partie 2
Partie 2 sur 6:

Être en sécurité quand on est de sortie

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  1. Lorsque vous êtes en soirée ou dans un bar, vous devez être prudente lorsque vous acceptez un verre de la part d'un inconnu, mais pas seulement. Même si vous connaissez la personne ou qu'il ou elle vous inspire confiance, cela ne signifie pas qu'ils ne vous veulent pas du mal. Malheureusement, à cause du fait qu'il y ait plus de chances de se faire violer par quelqu'un de son entourage, mieux vaut ne pas accepter le verre d'un ami dans cette situation. La seule exception est lorsque vous pouvez observer le serveur préparer votre verre et vous le servir directement.
    • Quelqu'un de bien comprendra vos doutes et vos peurs. Acceptez le verre et parlez à la personne qui vous l'a offert, mais ne le buvez pas ou dites quelque chose comme : « Une amie à moi s'est fait empoisonner l'an dernier et maintenant je suis méfiante. » Vous n'êtes pas obligée de dire la vérité et les gens ne chercheront jamais à savoir si c'est vrai ou non.
  2. Vous pouvez aussi sortir avec quelqu'un qui boit tant que vous êtes deux à vous protéger et à vous défendre. Non seulement avoir quelqu'un de confiance vous rassurera, mais de plus, cela peut faire une vraie différence si vous êtes en danger, même sans être la proie de violeurs.
    • Être avec quelqu'un peut vous aider contre les vols, les kidnappings, mais aussi à vous faire reconduire si vous êtes soule ou à vous défendre si vous vous faites entrainer dans une bagarre.
  3. Que vous commandiez vous-même un verre ou que quelqu'un vous l'offre, vous devez toujours avoir un œil sur le serveur. Toujours. Même si vous commandez vous-même un verre et qu'il reste quelques instants sur le comptoir, quelqu'un pourrait glisser de la drogue dedans, alors restez vigilante.
  4. Emportez-le avec vous lorsque vous allez aux toilettes. Ne le laissez pas trainer sur la table derrière vous si vous faites une partie de billard avec vos amis. Gardez toujours votre verre à portée de main (et de vue).
  5. Assurez-vous de savoir comment rentrer chez vous, de façon à ne pas avoir à demander à un inconnu. Demandez à un ami de venir vous chercher, demandez au serveur de vous appeler un taxi (que vous prendrez seule) ou encore mieux, sortez avec un ami qui ne boit pas et peut vous ramener chez vous. Ramener une personne soule chez elle est l'une des méthodes les plus utilisées par les violeurs.
  6. Des verres et des pailles spéciaux qui changent de couleur lorsqu'une drogue a été mise dans votre verre seront bientôt commercialisés  [3] . Vous pouvez également télécharger l'application Alerte 3117 ou App-Elles . Ce genre d'applis permet d'enclencher une alarme, de prévenir un ami si vous avez besoin d'aide ou de faire en sorte que votre famille sache si vous êtes bien rentrée chez vous.
Partie 3
Partie 3 sur 6:

Être en sécurité chez soi

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  1. Regardez autour de vous. Quelqu'un est-il en train de faire les cent pas devant la porte de votre immeuble ? Une voiture louche est-elle garée sur votre allée de jardin ? Si vous voyez quelque chose d'étrange ou d'inhabituel, appelez quelqu'un à l'aide ou appelez un ami pour avoir quelqu'un à qui parler tandis que vous rentrez chez vous et verrouillez la porte derrière vous. Un vrai ami comprendra votre réaction, même s'il est tard.
  2. Étant donné qu'il y a statistiquement plus de chance d'être violé par quelqu'un que l'on connait, protégez-vous en ne vous retrouvant jamais seule avec quelqu'un qui pourrait vous faire du mal. Soyez vigilante lorsque vous trainez avec une nouvelle bande d'amis ou si vous êtes entourée de gens en qui vous n'avez pas confiance ou que vous connaissez mal. N'allez pas chez votre voisin sans être accompagnée et ne le recevez pas chez vous si vous êtes toute seule. Attendez de mieux les connaitre.
  3. Si vous avez peur des gens avec qui vous vivez (votre famille, vos colocataires, etc.), faites installer un verrou sur votre porte de chambre, par exemple.
    • Si vous êtes mineure, alors vous devriez en parler à quelqu'un si vous pensez qu'un membre de votre famille pourrait vous vouloir du mal. Ne vous mettez pas en danger par amour pour votre famille.
    • Si vous êtes adulte et que vous êtes menacée par votre conjoint ou un membre de votre famille, parlez-en à un ami ou à un foyer spécial qui vous prendra en charge, vous et vos enfants, jusqu'à ce que la situation soit résolue et que vous trouviez une solution.
  4. Faites-le-leur savoir lorsque quelqu'un vous met mal à l'aise ou vous fait du mal. Les membres de votre famille vous défendront toujours et sauront vous aider s'ils sont au courant de la situation. Même si cela vous fait peur, sachez que celui ou celle qui ne voudra pas vous croire ni vous aider à régler le problème ne sera pas digne de vous.
  5. Pour éviter d'être violé par quelqu'un que vous connaissez, recherchez les signes annonciateurs et demandez de l'aide avant que la situation ne dégénère. Par exemple, sachez qu'une relation exclusive et abusive peut rapidement inclure des violences sexuelles. Il en va de même pour les relations que vous entretenez avec les membres de votre famille. Voyez s'ils essaient de vous amadouer en vous répétant qu'il s'agit d'une relation très spéciale ou s'ils vous disent que personne ne vous fait confiance et ne croit en vous, afin que vous gardiez le silence sur de possibles attouchements ou des violences physiques. Si vous remarquez des comportements suspicieux, dangereux ou que vous vous sentez mal à l'aise avec quelqu'un, demandez de l'aide .
    • Si vous êtes mineur, parlez-en à la protection de l'enfance, à un professeur, à un médecin ou à un adulte de confiance. Ils vous aideront à démêler la situation et à vous protéger.
    • Si vous êtes adulte et que vous vous trouvez dans une relation malsaine, contactez un foyer pour femmes seules proche de chez vous ou bien appelez SOS Femmes au 0 800 05 95 95. Vous pouvez également appeler vos amis ou les membres de votre famille. Il est souvent difficile d'appeler à l'aide dans ce genre de situations, mais sachez que de nombreuses personnes sont là pour vous aider et vous apporter leur soutien.
Partie 4
Partie 4 sur 6:

Arrêter les violeurs

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  1. Essayez de vous battre contre votre agresseur si celui-ci vous attaque sans être armé. Beaucoup de violeurs pensent pouvoir dominer leur victime sans que celle-ci se débatte. Ils sont arrogants et ils ont tort. Plus vous vous débattrez et plus il y aura de probabilités pour que votre agresseur vous laisse partir et recherche une cible plus facile. Ne soyez pas cette cible. Essayez d'utiliser tout ce que vous avez à portée de main pour vous défendre : vos ongles, vos poings, mais aussi des objets comme un parapluie ou une pierre avec lesquels attaquer le violeur.
    • La bonne nouvelle est que, depuis 2001, seulement 11 % des violeurs utilisent une arme pour intimider leur victime  [4] . Cela signifie donc que 9 violeurs sur 10 n'ont pas plus de quoi se défendre que vous. De plus, avoir une arme sur soi lors du viol signifie aussi plus d'années passées en prison.
    • Si le violeur est armé, suivez votre instinct, quitte à le laisser vous toucher. Si vous survivez au viol, alors vous avez pris la bonne décision  [5] .
  2. Si vous avez une bombe lacrymogène sur vous, sortez-la et visez les yeux de l'agresseur en criant « J'ai une bombe lacrymogène, je peux m'en servir ! » Si vous n'en avez pas sur vous, vous pouvez mettre la main dans votre sac et faire semblant d'en avoir une, en réitérant la même menace. Tous les violeurs qui ont déjà été attaqués avec une bombe lacrymogène y repenseront à deux fois avant de vous agresser.
  3. Une enquête menée dans les prisons a démontré que nombre de violeurs n'agresseraient pas une victime qui se débat. Criez : « Ne vous approchez pas ! Je n'ai pas peur de me battre ! » Les violeurs cherchent des proies faciles : celles qui écoutent de la musique en marchant, qui cherchent leurs clés dans leur sac, etc. Si vous lui montrez que vous n'avez pas peur de vous battre contre lui, il vous laissera tranquille.
  4. Si un homme vous entoure avec ses bras ou qu'il est assez proche de vous, essayez de le pincer à deux endroits : sur le bras (entre le coude et l'aisselle) ou à l'intérieur de la cuisse. Pincez fort et n'oubliez pas que votre vie en dépend peut-être.
    • Pour vous mettre dans le contexte, essayez de vous pincer doucement vous-même à ces endroits : douloureux, non ? Alors, imaginez ce que cela peut donner si vous y mettez toute votre force.
  5. Si votre agresseur est un homme, un bon coup dans les parties intimes lui fera tellement mal qu'il ne pourra plus vous attaquer. Si votre agresseur est une femme, un coup de pied dans la vulve ou le clitoris devrait aussi lui faire extrêmement mal.
    • Un bon coup dans l'entrejambe a pour effet d'immobiliser l'agresseur. S'il est vulnérable après ce coup, essayez de le frapper à la pomme d'Adam (même s'il s'agit d'une femme, car la gorge est une zone particulièrement sensible pour tous).
  6. Si vous le pouvez, écraser les pieds de votre agresseur devrait le déstabiliser. Si vous pouvez attraper ses mains, essayez de les retourner à l'envers. Tous les nerfs contenus dans les pieds et les mains en font des zones extrêmement sensibles et donc très douloureuses.
  7. Il s'agit d'une attaque en 4 étapes : le plexus solaire, le pied, un coup au nez et un à l'entrejambe. Vous commencez par donner un coup de coude au plexus solaire du voyou, ensuite vous écrasez son pied avec le vôtre le plus fort possible, il va relâcher son emprise, vous le frappez alors en plein nez avec la paume d'une main et vous lui assénez un bon coup de genou dans les... (hum). Normalement, vous avez maintenant le temps de vous enfuir.
Partie 5
Partie 5 sur 6:

Savoir quoi faire après un viol

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  1. Le besoin vital de prendre une douche ou un bain après un viol est extrêmement courant, mais ne le faites pas tout de suite. Vous avez sur vous la preuve que vous venez de vous faire agresser, c'est pourquoi vous devez mettre vos vêtements dans un sac scellé et vous rendre à l'hôpital pour des prélèvements. Il s'agit d'une mesure extrêmement importante pour pouvoir porter plainte et retrouver le violeur par la suite.
  2. Même si vous ne voulez pas porter plainte, même si vous voulez que personne ne soit au courant, même si vous vous sentez mal parce que vous connaissez votre agresseur, vous devez signaler le viol. C'est extrêmement important, car même si vous ne portez jamais plainte, le signalement permettra de repérer le violeur si celui-ci frappe à nouveau. Bien qu'il soit dur d'en parler et de revivre ce que vous avez subi, faites-le pour vous protéger vous et les autres.
  3. Faites un test de grossesse ainsi que les autres tests pour le sida et les IST. Si vous avez été violée, même si vous ne voulez pas le signaler ou porter plainte, vous devez impérativement faire un test de grossesse si vous êtes une femme et faire aussi un test du Sida et d'autres IST, que vous soyez homme ou femme. Il en va de votre santé et de votre avenir : certaines infections peuvent être stoppées à temps avec le bon traitement si elles sont détectées assez tôt.
  4. Encore une fois, même si vous ne voulez pas signaler le viol ou porter plainte, vous devez pouvoir parler à quelqu'un de l'expérience que vous avez vécue. Les personnes qui ont été violées sont plus enclines à la dépression, au suicide, à la dépendance aux drogues ou à l'alcool  [6] , surtout lorsqu'elles ne peuvent en parler à personne. Contactez un centre spécial pour victimes de viol ou un psychologue. Tous deux vous aideront à mettre des mots sur ce que vous ressentez et à apprendre à revivre après ce que vous avez traversé.
  5. SI vous avez été violé, vous pouvez choisir d'en parler à vos amis et votre famille ou non. Des études ont montré que parler de son agression à des proches facilitait le processus de guérison et aidait les victimes à redevenir comme avant. Cependant, le viol étant une agression extrêmement personnelle, vous n'êtes pas obligée d'en parler à vos proches si vous ne le voulez pas.
  6. Si vous avez été attaquée par quelqu'un que vous connaissez, alors vous devez tout faire pour vous éloigner de lui. Il n'a plus sa place dans votre vie. Être constamment exposée à son agresseur augmente les risques de suicide et de dépression, sans parler du fait que vous pourriez être violée à nouveau. Si vous ne voulez pas porter plainte contre lui, déménagez, signalez sa présence à la police ou parlez-en à la protection de l'enfance si vous êtes jeune.
Partie 6
Partie 6 sur 6:

Qu'est-ce qu'on qualifie de viol

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  1. Une personne qui n'est pas consciente ne peut pas consentir à un rapport sexuel. Cela s'applique également aux rapports dont vous ne pouvez pas vous souvenir parce que vous avez été assommée. Ce n'est pas parce que vous ne l'avez pas « vécu » consciemment que vous n'avez pas été violée.
    • Bien sûr, avant d'accuser quelqu'un de vous avoir violé ainsi, réfléchissez bien à ce que cela implique. Ne vous servez pas d'un problème sérieux comme d'une excuse pour quelque chose que vous regrettez.
  2. Lorsqu'une personne a trop bu, il ou elle ne peut pas consentir ni comprendre vraiment ce qui est en train de se passer. D'autres personnes ont des réactions disproportionnées lorsqu'elles boivent ou prennent de la drogue et imaginent que tout le monde leur veut du bien et font donc plus confiance aux gens.
  3. Les hommes peuvent aussi être violés par les femmes (ou entre hommes, voire entre femmes, un enfant aussi peut être victime de viol). Toutes les victimes de rapports sexuels non consentis sont protégées par la loi.
  4. Ce n'est pas parce que vous n'avez pas subi de rapport sexuel « ordinaire » que vous n'avez pas été violée. Tout rapport non consenti et toute pénétration, quelle qu'elle soit, doivent être signalés.
  5. Un agresseur peut utiliser différentes méthodes pour impressionner et effrayer ses victimes, avec ou sans arme.
  6. Beaucoup de victimes n'osent pas se débattre lorsqu'elles sont violées, par peur de violences physiques, de chantage et des autres conséquences que cela pourrait impliquer. Ce n'est pas parce que vous ne vous êtes pas battue que vous n'avez pas été violée. Tout ce qui importe est que vous ayez dit « non ».
  7. Même si les deux personnes sont mariées, cela ne signifie pas que la femme est obligée d'avoir des rapports sexuels avec son époux. Il s'agit d'une loi établie dans plusieurs pays du monde. Si votre conjoint vous force à avoir un rapport sexuel, vous pouvez le poursuivre pour viol.
  8. Même si vous avez déjà eu des rapports consentis avec le violeur auparavant (ex petit-ami), cela ne signifie pas que tous vos rapports le sont. Vous pouvez être protégée si cette personne vous agresse. Tout ce qui compte est que vous ayez dit « non ».
  9. On a souvent tendance à pardonner un rapport sexuel entre un ou une professeure et son élève, notamment si ce dernier l'a encouragé. Cependant, sachez qu'il y a de nombreuses raisons pour lesquelles ce genre de rapport n'est pas considéré comme un rapport normal et consenti, car les enfants ne savent généralement pas comment réagir face à ce genre de situations et ne sont pas conscients des conséquences que cela implique (même s'il s'agit d'adolescents). Dans ce cas, il s'agit même d'un abus de pouvoir et d'autorité (tout comme entre un employeur et son employé(e)
    • Même s'il s'agit d'une relation entre un professeur et son élève lorsqu'ils sont plus âgés, il est important de comprendre qu'un enseignant peut abuser de son autorité et s'en servir pour intimider leurs étudiants.
  10. Souvenez-vous qu'un viol est un rapport dont vous ne voulez pas. Les gens doivent comprendre que « non », c'est « non ». En plus de cela, les gens doivent aussi savoir qu'un « oui » conscient est la seule chose qu'ils aient besoin d'entendre et qu'une absence de « non » ne signifie pas un « oui ». Pour que tout le monde soit en sécurité, qu'importe leur sexe, nous devons apprendre aux jeunes générations ce qu'est le consentement, afin que le viol devienne de moins en moins courant, partout dans le monde.

Conseils

  • Si vous avez un mauvais pressentiment concernant quelqu'un, une soirée ou un endroit donné, partez tout de suite ou trouvez un ami. N'hésitez pas.
  • Ayez toujours un portable sur vous. Si vous avez peur de rentrer toute seule chez vous, appelez un ami ou un parent sur le chemin ou du moins faites semblant. Marchez d'un bon pas et parlez de façon audible. Dites par exemple : « Tu peux m'ouvrir la porte ? Je suis là dans 2 minutes, je suis dans… (telle rue). » Les agresseurs potentiels seront découragés s'ils apprennent que quelqu'un vous attend tout près et sait où vous êtes.
  • Si cela ne marche pas et que vous êtes suivie ou agressée par quelqu'un, hurlez. N'ayez pas peur d'avoir l'air stupide en hurlant. Dans certains pays, cela est considéré comme « faire une scène », mais si un violeur tente de s'en prendre à vous, il s'agit de la « scène » la plus légitime au monde.
    • Hurlez « Au secours ! » ou « Au feu ! », mais ne criez pas  : « Au viol ! » ou « Je me fais agresser ! » La raison pour laquelle cela est déconseillé est qu'elle entraine un « effet du témoin », un phénomène social et psychologique qui poussent les témoins d'une scène violente à ne pas réagir ni aider la victime. Durant un viol, les témoins ont souvent trop peur de se faire agresser à leur tour pour venir en aide à la victime.
  • Votre téléphone est aussi utile pour appeler les numéros d'urgence en cas de besoin. Si vous êtes à l'étranger, assurez-vous d'avoir les numéros d'urgence du pays enregistrés dans votre téléphone (police, urgences médicales, etc.), ainsi que plusieurs numéros de sociétés de taxis.
  • Ne paniquez pas ou cela ferait de vous une proie encore plus facile.
  • Appelez le 17 avant d'appeler vos amis ou votre famille.
  • Si votre agresseur vous attrape par le bras, tournez-vous rapidement et donnez-lui un coup de pied dans l'entrejambe s'il s'agit d'un homme.
  • Si le violeur n'est pas armé et vous force à lui faire une fellation, alors mordez-le FORT . Si vous n'y arrivez pas, souvenez-vous de la technique « Attraper, tourner, tirer » et blessez-le aux testicules. Cela peut paraitre amusant dit comme ça, mais cela peut vraiment vous sauver la vie.

Avertissements

  • Si vous mordez quelqu'un et que vous avez du sang dans la bouche, vous pouvez contracter une IST ou une autre maladie transmissible par le sang. Cependant, cela revient au même que si l'agresseur éjacule en vous sans porter de préservatif. Mordre votre agresseur peut se révéler efficace et celui-ci pourrait bien vous laisser partir sans abuser plus de vous. De plus, une morsure peut s'avérer plus hygiénique si vous réussissez à éviter d'autres attaques, car des saignements vaginaux et anaux sont courants lors d'un viol. La peau ainsi fissurée augmente alors les risques de contracter une IST lorsque votre paroi vaginale ou anale entre en contact avec le sperme de votre agresseur.
  • Aucun de ces conseils ne vous garantira d'éviter une agression.
  • La méthode dite du « Attraper, Tourner, Tirer » ne fonctionne que si votre agresseur est un homme et qu'il porte un boxer ou un autre vêtement fin. Cela ne fonctionnera pas sur un jean ou un treillis.
  • Cet article ne constitue pas un appel à la violence : ne vous mettez pas dans des situations ou vous risqueriez de perdre la vie...

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