Télécharger l'article Télécharger l'article

Vous pouvez aider un proche souffrant d'autisme de plusieurs manières, y compris en l'aidant à gérer son stress et à communiquer plus efficacement. Si cette personne autiste est un membre de votre famille, vous pouvez également aménager votre maison de façon à ce qu'elle y soit le plus à l'aise possible.

Partie 1
Partie 1 sur 5:

Créer un environnement accueillant

Télécharger l'article
  1. Ces lieux permettront à la personne autiste de se détendre. Il est plus facile pour un autiste de ressentir du stress ou de l'angoisse et créer ces espaces paisibles l'aidera à garder son calme.
    • Lorsqu'il cherchera une pièce pour s'assoir, choisissez-en une avec le moins de distraction possible (éloignée par exemple de la cuisine, qui est souvent un lieu bruyant).
    • Discutez dans une pièce plus calme.
    • Désignez une pièce où il pourra se retirer lorsqu'il est stressé et remplissez-la d'objets relaxants.
  2. Les personnes autistes ont généralement du mal à réagir aux changements inattendus dans leur routine quotidienne. La routine les aide en effet à avoir une forme de stabilité. Lorsque des changements sont apportés à cette dernière, leur journée peut être complètement bouleversée, ce qui peut entrainer confusion, peur, colère et crise de panique. Voici quelques conseils pour stabiliser la journée d'une personne souffrant d'autisme.
    • Aidez-la à créer un emploi du temps. Chaque période de la journée pourra désigner une activité qui se déroulera quotidiennement.
    • Gardez un calendrier visuel chez vous. Placez-le dans une pièce facilement accessible et que vous fréquentez régulièrement, comme sur un mur de votre salon.
    • Des illustrations (comme des dessins ou des images) donneront un air plus familier et attirant à votre calendrier.
  3. Afin de préparer votre proche à un changement dans sa routine, vous devez planifier autant que possible l'évènement avec lui afin qu'il sache à quoi s'attendre.
    • Par exemple, un rendez-vous chez le dentiste peut changer son emploi du temps. Placez ce rendez-vous sur son calendrier et discutez-en en amont. S'il n'est pas heureux à l'idée que son emploi du temps soit bouleversé, il aura néanmoins eu le temps nécessaire pour s'y préparer.
    • Prévoyez chaque activité à un moment spécifique de la journée. S'il a un cours de mathématiques le mardi et le jeudi à trois heures de l'après-midi, prévoyez des activités similaires (comme une randonnée avec toute la famille ) à la même heure les autres jours de la semaine afin que son emploi du temps soit le plus régulier possible.
  4. Après une journée à l'école, un évènement social, un rendez-vous ou une sortie, une personne autiste se sentira généralement fatiguée. Prévoyez des activités calmes (comme lire, jouer ou s'adonner à sa passion) afin qu'elle puisse recharger ses batteries et trouver un équilibre.
    • N'oubliez pas que l'idée que vous vous faites d'une activité relaxante ne sera pas forcément la même pour lui.
    • Pour chaque changement de son emploi du temps, prévoyez une activité positive pour contrebalancer le stress. Après un rendez-vous chez le médecin, laissez votre fils se détendre avant le diner.
  5. Les personnes autistes souffrent généralement de trouble du traitement sensoriel, un trouble neurologique pour lequel un stimulus sensoriel qui semblerait tout à fait normal pour une personne lambda peut déranger, distraire ou même faire souffrir une personne autiste. Comprenez qu'il est impossible d'ignorer cette plus grande sensibilité et qu'elle est source d'une grande détresse.
    • Communiquez sur ces stimulus avec votre proche. Remarquez ce qui peut gêner la personne autiste ou posez-lui directement la question. Elle parviendra peut-être à exprimer sa gêne ou à vous donner des indices. Pointez les problèmes qu'elle peut rencontrer et trouvez des solutions ensemble.
    • Si votre jeune sœur ne supporte pas le gout de son dentifrice, essayez d'en trouver un dont le parfum sera moins fort (comme les dentifrices pour enfants) lorsque vous ferez les courses.
  6. Certaines thérapies pour personnes autistes, en particulier celles visant à un changement de comportement, peuvent provoquer un trouble posttraumatique si elles ne sont pas exécutées correctement  [1] . Certaines ont en effet pour but de briser la volonté du patient ou de le forcer à agir de façon « normale  [2]  ». Cela peut avoir un impact émotionnel désastreux sur une personne souffrant d'autisme.
    • Évitez les thérapies expérimentales ou conformistes.
    • Votre proche doit être capable de dire « non » et de faire des pauses.
    • Il ne doit pas non plus pleurer, crier, faire preuve de violence ou implorer votre aide.
    • Si vous pensez que sa thérapie est trop intense, effrayante ou douloureuse, mettez-y immédiatement un terme  [3] . Si vous n'êtes pas encore adulte, parlez-en immédiatement avec un adulte de confiance ou aux autorités compétentes.
  7. Incorporez des activités physiques à son quotidien. L'exercice peut aider une personne souffrant d'autisme à se libérer de son excédent d'énergie (si elle a régulièrement besoin de se défouler), à s'exposer à des stimulus sensoriels dans un environnement sûr et gérable et améliorer son humeur et son sentiment de sécurité. Trouvez une activité qui lui plaise et tenez-vous-y.
    • Les personnes autistes s'épanouiront généralement plus dans un sport individuel et un environnement qui ne soit pas compétitif. Faire régulièrement des randonnées sera souvent bénéfique à votre proche.
  8. Un centre d'intérêt peut lui offrir un refuge, l'aider à développer des qualités très importantes (un jeune écrivain apprendra ainsi à supporter la critique) et peut le conduire à s'épanouir dans un hobby ou une carrière qui lui plaise. Encouragez toujours une personne autiste à rester elle-même.
    • Choisissez des jouets en lien avec ses centres d'intérêt.
    • Discutez de sa passion dans un cadre réconfortant (pendant un trajet en voiture). Vous pouvez également lancer la conversation en lui posant des questions.
    • Aidez-le à engendrer de nouvelles connaissances en l'encourageant à lire des livres.
    • Proposez-lui de rejoindre un club ou une activité en lien avec son centre d'intérêt, car socialiser lui sera moins difficile s'il apprécie le sujet de la conversation.
    Publicité
Partie 2
Partie 2 sur 5:

Gérer les crises

Télécharger l'article
  1. Connaitre ce qui peut déclencher une crise chez votre proche vous permettra d'identifier les situations stressantes et de les désamorcer avant qu'une crise n'éclate. Vous pouvez par exemple prendre note de ses crises dans un carnet afin de vous aider à les prévenir à l'avenir.
    • Aller au restaurant peut être très chaotique pour un enfant souffrant d'autisme. Le simple fait de le faire sortir de la salle de restaurant pendant quelques minutes lui permettra de se détendre.
  2. Les crises sont souvent le résultat d'un stress ressenti par une personne souffrant d'autisme et le meilleur traitement à cela reste la prévention. Voici comment identifier les signes avant-coureurs d'une potentielle crise  [4] .
    • La frustration.
    • Recevoir trop d'instructions verbales en même temps.
    • Être témoin d'une injustice.
    • Un stimulus pénible ou stressant.
    • Un changement dans sa routine.
    • Ne pas être capable de comprendre ou de communiquer efficacement.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Luna Rose

    Experte communautaire
    Luna Rose est membre de la communauté autiste. Elle est spécialisée en écriture et en autisme, et s'occupe des sujets relatifs à l'autisme sur wikiHow.
    Luna Rose
    Experte communautaire

    « Familiarisez-vous avec la façon dont votre ami(e) interagit avec son environnement. » Luna Rose, membre de la communauté autiste, nous dit : « Si par exemple votre petite amie éprouve des difficultés à supporter le bruit, aller dans un endroit calme est une bonne idée. Apprenez la différence qu'il y a entre un balancement de joie et un balancement de stress (elle baissera la tête et couvrira ses oreilles) qui est un signe montrant qu'il y a un problème. Votre amie a probablement besoin d'aller dans un autre endroit, car ici, quelque chose ne va pas. »

  3. Une personne souffrant d'autisme ne réalisera pas toujours qu'elle ressent du stress ou elle ne sera pas en mesure de l'exprimer. Supprimez toute forme de stress et demandez-lui ce qui la dérange.
    • Proposez-lui de sortir pour se détendre.
    • Éloignez-la de la foule ou d'une source de stress.
    • Évitez de lui imposer quoi que ce soit. Si d'autres personnes le font, demandez-leur de la laisser tranquille.
  4. Les personnes souffrant d'autisme ont l'habitude d'entendre que leurs demandes sont irréalistes ou trop exigeantes. S'il vous demande de changer quelque chose, il est probable que cela soit le résultat d'une réelle souffrance ou détresse.
    • Ne tenez pas ses besoins en otage. S'il ne parvient pas à exprimer ses besoins correctement ou à vous le demander de façon appropriée, assumez que cela découle d'une forme d'urgence. Vous pourrez lui apprendre à s'exprimer plus efficacement lorsqu'il ne sera pas au bord des larmes.
  5. Invitez-le par exemple à sortir ou à aller dans un coin de la pièce plus calme. Puis laissez-le retrouver ses esprits dans un endroit où il ne sera pas entouré de personnes ou de stimulus.
  6. Ne criez jamais sur une personne autiste ou ne lui reprochez pas ses crises. Elle ressent souvent une profonde honte et gêne après avoir perdu son calme et le fait de le lui reprocher ne fera qu'aggraver les choses en l'empêchant de retrouver son calme  [5] .
    • Évitez les foules ou les personnes qui risquent de la fixer. Demandez-leur d'arrêter ou emmenez-la dans un environnement moins fréquenté.
  7. Se défouler (soit adopter un comportement autostimulant) est un moyen pour lui de stimuler ses sens et de se calmer. Il peut s'agir de simplement basculer, frapper dans ses mains, sauter ou s'agiter. Voici quelques conseils pour encourager une personne souffrant d'autisme à s'autostimuler.
    • Offrez-lui une chaise à bascule (si possible).
    • Apportez-lui ses jeux préférés ou une couverture pondérée.
    • Demandez-lui l'activité qu'il souhaite faire pour se calmer, par exemple « Souhaites-tu agiter tes bras ? »
    • Faites-lui un câlin.
    • Ne le jugez pas pour avoir l'air bizarre et si une personne trouve à redire à ses efforts pour se calmer, exprimez-vous ou lancez-lui un regard noir pour lui faire comprendre qu'il s'agit d'une attitude inacceptable.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Luna Rose

    Experte communautaire
    Luna Rose est membre de la communauté autiste. Elle est spécialisée en écriture et en autisme, et s'occupe des sujets relatifs à l'autisme sur wikiHow.
    Luna Rose
    Experte communautaire

    Si vous ne comprenez pas ce que son langage corporel signifie, demandez ! Luna Rose, experte communautaire, nous explique : « Il est important de connaitre la personne. Soyez ouvert(e) et n'ayez pas peur de poser des questions. Si vous ne comprenez pas son langage corporel, vous pouvez demander fais-tu cela parce que quelque chose te dérange ou es-tu joyeux(se) ?  »

  8. Encouragez une conversation honnête et constructive. Concentrez-vous sur les déclencheurs et ce qu'il peut faire (mais aussi ce que vous pouvez faire) pour éviter que cela ne se reproduise.
    • Si un magasin bondé fait fondre votre fille en larmes, essayez d'aller faire vos courses à un moment où le magasin sera moins fréquenté, prenez des boules quies et ses jouets ou laissez-la chez vous.
    • Si les nouvelles d'une attaque violente font perdre leur calme à votre jeune frère, suggérez à vos parents de ne pas regarder les nouvelles le soir et aidez-le à se détendre grâce à des exercices de relaxation.
    Publicité
Partie 3
Partie 3 sur 5:

Communiquer efficacement

Télécharger l'article
  1. Le langage corporel d'une personne autiste peut être différent d'une personne ne souffrant pas d'autisme et un autiste ne réalisera pas toujours ce que peuvent signifier ses expressions ou gestes  [6] .
    • Ne vous attendez pas à ce qu'il vous regarde dans les yeux. Les autistes arrivent plus facilement à se concentrer lorsqu'ils ne regardent pas leur interlocuteur dans les yeux.
    • Attendez-vous à ce qu'il se fige à des moments inattendus.
    • Familiarisez-vous avec sa gestuelle et apprenez à décoder son langage corporel.
  2. En raison de la confusion qu'elle peut ressentir à l'égard de son langage corporel, une personne autiste n'en utilisera généralement pas un permettant de communiquer ce qu'elle ressent. Cela est également le cas avec le ton de sa voix. En conséquence, il est important que vous gardiez à l'esprit que vous ne devriez pas vous offenser pour un ton ou un langage corporel malpolis à votre encontre  [7] .
    • Le ton de sa voix peut vous paraitre sec et impoli, alors que votre proche sera au contraire de très bonne humeur.
    • Observez la façon dont il se défoule. Par exemple, si un garçon tape des mains lorsqu'il est heureux, c'est un signe fiable vous permettant de déterminer que tout se passe bien.
    • Même s'il est en colère, comprenez que cela n'est pas nécessairement de votre faute. Les aboiements d'un chien peuvent par exemple être à l'origine de sa mauvaise humeur.
    CONSEIL D'EXPERT(E)

    Luna Rose

    Experte communautaire
    Luna Rose est membre de la communauté autiste. Elle est spécialisée en écriture et en autisme, et s'occupe des sujets relatifs à l'autisme sur wikiHow.
    Luna Rose
    Experte communautaire

    Il est normal de poser des questions . Luna Rose, membre de la communauté autiste, nous dit : « Il est important de comprendre, et pour cela, vous ne devez pas hésiter à poser des questions. Je pense que certaines personnes ont peur de dire quelque chose de déplacé, mais essayer compte beaucoup . Si vous montrez clairement que votre but est de comprendre et d'aider, votre ami(e) n'aura normalement pas de réticence à vous répondre. »

  3. Cela signifie que bien qu'une personne autiste soit parfaitement en mesure de comprendre ce que vous lui dites, il sera plus difficile pour son cerveau de traduire vos mots pour leur donner un sens aussi vite que pour vous. Jaugez sa réaction à des instructions verbales ou une longue liste de tâches. Il sera parfois recommandé de lui écrire des instructions sur une feuille ou de lui laisser le temps de les comprendre avant d'attendre une réaction ou une réponse.
    • Il ne retiendra pas toujours une liste orale et aura besoin d'une liste écrite ou illustrée.
    • Donnez-lui le temps de réfléchir et d'analyser. Il aura parfois besoin d'un peu plus de temps pour vous répondre.
    • Il lui sera plus facile de communiquer à l'écrit que d'avoir une conversation orale.
  4. Votre proche peut rencontrer des difficultés pour s'exprimer dans un environnement bruyant. Dans un lieu où beaucoup de personnes parlent entre elles, il peut ressentir une forme de stress ou d'angoisse. Communiquez plutôt avec lui dans un environnement calme et avec le moins de distraction possible.
    • Si une pièce est bondée, changez d'emplacement.
    • Essayez de communiquer par langage des signes, avec des illustrations ou en tapant sur un ordinateur si vous ne pouvez pas bouger.
  5. Cette méthode peut aider votre proche à développer des stratégies d'interaction avec d'autres personnes. Ce type de formations enseigne aux individus souffrant d'autisme à comprendre les pensées et les sentiments d'autres personnes. Elle est suivie généralement en groupe, bien qu'elle puisse aussi être effectuée en sessions individuelles. Au cours de la thérapie, votre proche développera des stratégies pour réguler ses émotions, tenir une conversation, résoudre des problèmes et construire des amitiés  [8] .
    • L' intervention de développement relationnel est une forme populaire de ce type de thérapies.
    • Toutes les thérapies ne seront pas adaptées à une personne souffrant d'autisme. Par exemple, si le groupe de votre fils homosexuel se concentre sur l'hétéronormativité, il ne sera pas aussi utile que vous l'espérez.
    Publicité
Partie 4
Partie 4 sur 5:

Transmettre des compétences importantes

Télécharger l'article
  1. Selon la théorie sur l'autisme du « monde intense », l'environnement d'un autiste peut être rapidement effrayant ou angoissant et il peut avoir besoin d'aide pour apprendre à y faire face. Voici quelques idées d'exercices.
    • Des exercices de respiration.
    • Compter pour se calmer.
    • Tenir son jouet préféré jusqu'à ce qu'il se sente mieux.
    • Certaines méthodes de défoulement.
    • Le yoga, la méditation ou les étirements.
    • Écouter de la musique ou chanter.
  2. Des phrases comme « J'ai besoin de faire une pause » ou « Puis-je aller dans la chambre » peuvent être particulièrement utiles. Éviter les crises sera plus facile s'il parvient à identifier les éléments déclencheurs et demander de l'aide.
    • Renforcez ce comportement en honorant immédiatement sa requête.
    • S'il apprend encore à adopter ce nouveau comportement, félicitez-le lorsqu'il s'exprimera en lui disant par exemple « Merci de m'avoir dit que ce bruit te faisait mal aux oreilles. Maintenant, je peux t'aider à trouver des boules quies et tu peux sortir dans le jardin avec ton frère en attendant que j'en achète ».
  3. Vous pouvez pour cela utiliser des cartes, des livres ou des films. Les exemples tirés de la fiction peuvent aider une personne autiste à comprendre ce que peuvent ressentir les autres et pourquoi. Ils lui permettent également d'analyser ses émotions en prenant un peu de distance.
    • Si votre enfant ne comprend pas des expressions basiques, essayez de les lui enseigner en utilisant des cartes illustrées.
    • Demandez-lui « Que penses-tu que ressent ce personnage à ce moment ? » lorsque vous lisez un livre ou regardez un film. Faites-lui des suggestions s'il n'est pas sûr de lui.
    • Pour les compétences sociales, demandez-lui « Penses-tu qu'il avait raison de réagir ainsi ? Non ? Que penses-tu qu'il aurait dû faire ? »
    • Cherchez des programmes à la fois amusants et éducatifs comme Dora l'exploratrice.
  4. Reconnaissez que votre proche ne sera jamais complètement sociable et que cela n'est pas grave. Concentrez-vous sur ce qu'il souhaite faire : comme avoir deux amis proches ou un camarade pour s'amuser pendant la récréation. Puis aidez-le à acquérir des compétences sociales adaptées à ses désirs et non aux vôtres.
  5. Les enfants autistes peuvent être extrêmement passionnés par un sujet et ne réaliseront pas toujours qu'ils monopolisent la conversation ou que leurs interlocuteurs souhaitent changer de sujet. Vous devez ainsi apprendre les compétences suivantes à votre enfant.
    • Poser des questions pour encourager les autres à parler d'eux (« Comment était ta journée maman ? »).
    • Réaliser lorsqu'une personne est trop occupée.
    • Jauger l'intérêt de son interlocuteur.
    • Laisser le sujet de la conversation changer de façon naturelle.
    • Écouter.
    • Savoir quand monopoliser la conversation est une bonne chose (comme lorsque son interlocuteur veut en apprendre plus sur un sujet).
  6. N'oubliez pas qu'une personne souffrant d'autisme est toujours en phrase d'apprentissage et de développement personnel et que vous faites partie de ses modèles. Comportez-vous de la façon dont vous souhaitez qu'il se comporte et il prendra votre exemple.
    • Écoutez-le sincèrement et posez-lui des questions.
    • Lorsque vous êtes frustré ou fatigué, agissez de la façon dont vous souhaiteriez qu'il le fasse. Faites une pause si vous en avez besoin. Il n'y a rien de mal à cela.
    • Faites preuve de compassion. Ne faites jamais à une personne autiste ce que vous ne feriez pas à une personne ne souffrant pas d'autisme.
    • Traitez toujours ses sentiments avec respect et considération.
  7. Les personnes souffrant d'autisme sont plus exposées à l'anxiété et à la dépression, ce qui peut altérer leur confiance en elles. Booster son estime personnelle en reconnaissant ses qualités et en la félicitant pour ses efforts. Exprimez le plus clairement possible la fierté que vous ressentez pour elle.
    • Vous pouvez la féliciter par vos mots, vos caresses, le temps que vous passez ensemble et les pauses que vous la laissez prendre.
    • Bien que le fait de la féliciter soit important, ce n'est pas un but ultime. Si une personne devient trop dépendante de vos félicitations, elle peut chercher uniquement à faire plaisir aux autres et ne parviendra plus à se fixer des limites saines.
  8. Les personnes autistes ont besoin d'apprendre à s'exprimer et à se défendre, à affirmer leurs besoins et à dire « non » lorsqu'elles ne veulent pas faire quelque chose. Cela est particulièrement important, car elles courent un plus grand risque d'être victimes d'abus  [9] .
    • Laissez-le refuser certaines choses (« Je ne veux pas porter ce pull. Il me fait mal »).
    • Félicitez-le pour avoir exprimé ses besoins (« Merci de m'avoir dit que la musique était trop forte. Je vais immédiatement baisser le son »).
    • Donnez-lui le choix et encouragez-le à développer son esprit critique.
    • Évitez les thérapies conformistes qui peuvent altérer sa capacité à dire non.
    • Lorsqu'il exprimera son refus, écoutez-le. Cherchez à déterminer ce qui ne va pas. Si vous ne pouvez pas éviter sa gêne, pouvez-vous au moins supprimer certains éléments qui le dérangent ou trouver un compromis ? N'ignorez son refus qu'en cas d'urgence médicale ou si sa sécurité est menacée.
    • Les adolescents et les adultes peuvent acquérir des compétences grâce à des groupes d'autodéfense prodigués par les associations soutenant les familles d'autistes. Faites cependant attention à ce que votre proche y soit sensible, car les problèmes de haine  [10] [11] [12] et de sévices  [13] peuvent altérer son sommeil.
    Publicité
Partie 5
Partie 5 sur 5:

Comprendre l'autisme

Télécharger l'article

Comprendre l'autisme n'est pas facile, car il s'agit d'un trouble complexe et chaque personne en souffrant est unique.

  1. L'autisme a une large variété d'aspects variant selon les personnes. Il s'agit d'un trouble du développement, de la communication et des compétences sociales qui représente un réel défi pour les personnes qui en souffrent. Les symptômes peuvent varier  [14] .
    • L'autisme n'est pas un spectre linéaire, de modéré à sévère. Il impacte différents aspects de la vie d'une personne, de différentes façons. Votre ami peut être par exemple amusant et amical avec les autres, mais rencontrer des difficultés sérieuses pour prendre soin de lui et réagir à des stimulus sensoriels. Une personne autiste peut être très douée dans un domaine et avoir de grandes difficultés dans un autre.
  2. Il est important que vous compreniez les symptômes qui lui sont spécifiques. Une fois que vous aurez compris quelles sont les difficultés qu'il rencontre, vous pourrez les cibler. Identifiez également ses forces et les obstacles qu'il doit surmonter. Tous ces éléments sont importants lorsque vous devrez choisir le traitement le plus approprié et les stratégies pour gérer son autisme.
  3. Il est important d'en connaitre les signes généraux et ce que les personnes autistes pensent de leur trouble (vous pouvez vous tourner vers des organisations ou des blogs tenus par des autistes). Voici quelques signes pouvant indiquer que votre proche souffre d'autisme  [15] .
    • Ses capacités motrices peuvent être limitées.
    • Il peut rencontrer des difficultés à comprendre et interagir avec les autres.
    • Il peut avoir des difficultés à comprendre l'utilisation de langages abstraits comme le sarcasme ou les métaphores.
    • Il peut développer des centres d'intérêt étranges.
    • Il peut être hyper sensible ou pas suffisamment sensible à certains stimulus (comme des sons, des images, des odeurs, etc.).
    • Il rencontre des difficultés à prendre soin de lui.
    • Il a des comportements répétitifs, notamment pour se défouler.
  4. Un autiste peut souhaiter développer sa capacité à prendre soin de lui afin de pouvoir vivre seul, tandis qu'un autre souhaitera se faire de nouveaux amis. Certains accepteront de vivre dans un espace dédié aux personnes souffrant d'autisme ou de rester seuls. Reconnaissez que votre mode de vie idéal ne sera pas forcément le sien et qu'il est important que vous le laissiez vivre comme il l'entend.
  5. Les personnes autistes ne sont pas honteuses, brisées ou déficientes, elles sont simplement différentes. Plutôt que de penser en ces termes « Je serais finalement heureux lorsqu'il... », apprenez à vous satisfaire de l'instant présent et à vous épanouir ensemble. Montrez-lui que votre amour est inconditionnel, afin qu'il apprenne à s'aimer lui-même.
    Publicité

Conseils

  • Comprenez que son emploi du temps peut inclure certaines bizarreries comme porter la même tenue tous les jours de la semaine.
  • Il existe de nombreux débats autour de la nécessité de commencer par identifier la personne ou l'identité en matière de langage. En d'autres mots, il s'agit de savoir si une personne autiste préfère être appelée « autiste », « individu souffrant d'autisme » ou « individu autiste » ou « individu ayant un autisme ». Cet article utilise le terme de personne autiste, car il est largement préféré dans la communauté autiste  [16] . Demandez à votre proche le terme qu'il préfère que vous utilisiez.
  • Si vous souffrez vous aussi d'autisme, parlez-lui des comportements ou difficultés que vous pouvez avoir en commun (mais ne présumez pas qu'il en souffre également).
  • Si vous souffrez vous aussi d'autisme, dites-lui que vous êtes sur ce spectre si vous pensez que cela peut positivement impacter votre relation.
Publicité

Avertissements

  • N'oubliez pas que les personnes autistes non verbales ne sont pas stupides et que celles souffrant d'un trouble ou étant différentes méritent notre respect, peu importe leurs capacités intellectuelles.
  • Soyez bienveillant. Peu importe s'il est malpoli ou méchant, un autiste a besoin de votre soutien. Ne criez pas et ne vous fâchez pas : montrez-lui plutôt le bon exemple. Soyez aimant et bienveillant.
  • Ne présumez pas qu'une personne autiste ne vous a pas entendu si elle ne vous répond pas. Trouvez un moyen de vous assurer qu'elle vous ait bien entendu.
  • Ne le distrayez pas de ses hobbys ou de son travail s'il est très concentré (sauf si vous pensez qu'il peut bénéficier de ce que vous avez à lui dire). Si vous pouvez avoir l'impression qu'il est scotché à son écran, vous risquez surtout de le distraire d'une activité comme la méditation, la conduite ou faire une opération chirurgicale ou de le couper lors d'une scène cruciale d'un film.
  • Ne pensez pas connaitre tout de la vie d'une personne autiste, comme savoir s'il a une partenaire ou non ou comment il occupe son temps libre.
  • Ne soyez pas paternaliste dans la façon dont vous essayez de comprendre son trouble. Si vous êtes réellement bienveillant, il le comprendra de lui-même.
  • N'oubliez pas que chaque personne autiste est unique. Ne vous reposez pas sur les stéréotypes que vous pouvez entendre sur l'autisme et ses fondements sociaux ou ethniques.
  • N'utilisez pas de films ou de scènes de films pour identifier des situations sociales si elles sont exagérées, inexactes ou présentent de faux espoirs. Ce qui semble romantique dans un film peut sembler effrayant dans la vie réelle, les cascades dans les films sont généralement beaucoup plus dangereuses dans la vie réelle et même les meilleures situations de la vie réelle offrent des complications qui les rendent loin de la perfection que les gens voient dans les films hollywoodiens ou de Disney.
  • Faites en sorte que votre rôle et votre expérience auprès de cette personne autiste soient les plus clairs possible, afin que vous puissiez mieux communiquer ensemble.
  • N'empêcher jamais une personne autiste de se défouler  [17] [18] , ni ne la forcez à vous regarder dans les yeux  [19] . Cela l'empêcherait de gérer son stress ou de se concentrer  [20] .
  • Sélectionnez son thérapeute avec précaution. Certains utilisent des thérapies conformistes qui peuvent blesser des enfants  [21] et même entrainer des troubles posttraumatiques  [22] .
Publicité

À propos de ce wikiHow

Cette page a été consultée 12 523 fois.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Publicité