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L'automutilation désigne l'acte de se faire volontairement du mal en vue de gérer des sentiments difficiles ou des situations qui nous dépassent. Si vous utilisez l'automutilation, vous vous sentez peut-être mieux sur le moment et vous avez alors l'impression de contrôler la situation. Cependant, cette pratique peut mettre en danger votre vie et elle ne fait qu'aggraver la situation sur le long terme. Il n'y a pas de solution magique contre l'automutilation. Vous pourriez déjà commencer par faire preuve de gentillesse envers vous-même et éviter de vous faire du mal. Si vous souhaitez vous lancer dans ce processus de guérison, qui n'est pas anodin, sachez qu'il existe des moyens qui vous aideront à arrêter.

Si vous ou quelqu'un qui vous est proche, assistez à une scène d'automutilation, consultez la section des ressources supplémentaires qui se trouve à la fin de l'article en vue de trouver quelqu'un à qui en parler.

Méthode 1
Méthode 1 sur 5:

Dépasser le besoin de s'automutiler

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  1. Si vous ressentez une envie pressante de vous faire du mal, allez quelque part où vous n'en aurez pas la possibilité. Vous pourriez par exemple vous rendre dans un lieu public comme un café ou dans le salon de votre maison avec votre famille ou vos colocataires  [1] . Vous aurez ainsi plus de mal à satisfaire votre envie de vous mutiler. Peut-être que vous vous sentirez également mieux si vous êtes entouré des gens qui vous aiment et qui vous soutiennent.
  2. Si vous êtes seul chez vous sans pouvoir sortir et que vous avez très envie de vous mutiler, appelez quelqu'un à qui vous aimez vous confier. Cela pourrait par exemple être un membre de la famille, un ami de confiance ou une assistance téléphonique. Vous pourriez créer une liste des numéros des gens que vous pouvez appeler, ainsi que les rentrer dans le répertoire de votre téléphone.
    • Il existe de nombreuses assistances téléphoniques qui pourront vous aider. Vous pourriez par exemple appeler le numéro de « Jeunesse, J'écoute », au 1-800-668-6868 qui pourra vous aider si vous êtes sur le point de vous automutiler ou si vous vous trouvez dans une situation d'urgence (au Québec) ou encore le 01 44 93 30 74 de « Fil santé jeune » si vous êtes en France.
    • Si vous vous blessez, appelez le SAMU au 15 ou au 112 (en France), afin de recevoir rapidement un secours médical.
    • Si vous êtes au Québec, vous pouvez contacter « Suicide Action Montréal » au 1-866-277-3553 . Vous pouvez aussi appeler les « Déprimés Anonymes » au 514-278-2130 afin d'être écouté et aidé.
  3. Se distraire est une excellente façon de ne pas avoir envie de s'automutiler. Toutes les techniques de distraction ne fonctionnent pas pour tout le monde, donc vous devrez peut-être en essayer quelques-unes avant de trouver celle qui fonctionne pour vous. L'élément qui déclenche l'envie de vous mutiler peut différer selon la situation ou vos ressentis, ce qui signifie que votre réaction pour prévenir ou stopper votre automutilation sera elle aussi différente  [2] .
    • Essayez la méthode du papillon. Lorsque vous ressentez l'envie de vous mutiler, dessinez un papillon à l'endroit de votre corps où vous souhaitez vous faire mal, puis donnez-lui le nom de quelqu'un que vous aimez ou de quelqu'un qui souhaite que vous alliez mieux. Si vous vous mutilez à cet endroit, le papillon meurt. Vous devez le nettoyer. S'il s'efface sans que vous vous soyez coupé, il est relâché dans la nature et est maintenant libre.
    • Une autre méthode est celle du stylo. Prenez un stylo rouge et dessinez des lignes, des gribouillis ou des symboles de paix à l'endroit où vous voudriez vous mutiler. Lorsque vous avez terminé, comptez les lignes. Il s'agit d'autant de cicatrices que vous ne vous êtes pas faites.
    • Si cela ne marche pas, essayez de teindre vos cheveux, de vous faire une tasse de thé , de compter jusqu'à 500 ou jusqu'à 1 000, de travailler sur un puzzle ou un jeu de logique, de jouer d'un instrument de musique , de regarder la TV ou un film, de vous faire une manucure , de ranger votre bibliothèque ou vos placards, de faire de l'origami afin d'occuper vos mains, d'être actif, de faire du sport, d'aller faire un tour, de monter une chorégraphie, de réaliser un projet d'art ou de colorier une image. Les possibilités sont infinies. Il s'agit simplement de faire quelque chose qui vous apportera une distraction bienvenue  [3] .
  4. Lorsque le besoin de vous mutiler se fait sentir, repoussez ce moment. Commencez par repousser d'un petit moment, par exemple de 10 minutes, puis augmentez chaque fois ce temps d'attente.
    • Lorsque vous patientez, réfléchissez aux cicatrices que vous ne souhaitez pas avoir, ainsi qu'au fait que vous n'êtes pas obligé de vous mutiler même si vous y pensez et que vous voulez le faire. Répétez-vous des affirmations telles que « Je ne mérite pas d'être blessé », même si vous n'y croyez pas dans un premier temps  [4] .
    • Dites-vous que vous avez le choix de ne pas vous mutiler. La décision vous appartient réellement.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 5:

Apprendre des stratégies pour faire face

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  1. Il est nécessaire de savoir faire face en vue de guérir. Cela permet de prendre en main ses désirs, mais aussi de libérer les mêmes composés chimiques (les endorphines) qui sont libérés dans votre cerveau lorsque vous vous mutilez  [5] . La technique des cinq sens est couramment utilisée pour se calmer. Elle permet d'adopter un état d'esprit utile pour combattre la douleur ou les sentiments extrêmes à l'origine de l'automutilation.
    • Commencez dans une position confortable, soit en vous asseyant sur le sol les jambes croisées, soit sur une chaise avec les pieds à plat sur le sol. Commencez à vous concentrer sur votre respiration. Essayez ensuite d'être réceptif à chacun de vos sens. Passez une minute sur chaque sens, en vous concentrant sur un seul à la fois.
    • L'ouïe : concentrez-vous sur les sons extérieurs. Est-ce que vous entendez des voitures rouler, des gens parler ? Concentrez-vous ensuite sur les sons internes. Pouvez-vous entendre votre respiration ou votre digestion ? Lorsque vous vous concentrez sur votre ouïe, remarquez-vous quelque chose à laquelle vous n'aviez pas prêté attention auparavant ?
    • L'odorat : que sentez-vous ? Est-ce qu'il y a de la nourriture près de vous ? Ou peut-être des fleurs à l'extérieur ? Vous pourriez remarquer des odeurs que vous n'aviez pas remarquées auparavant. Essayez de fermer vos yeux afin d'aiguiser vos sens.
    • La vue : que voyez-vous ? Pouvez-vous regarder à travers une fenêtre ? Notez les petits détails tels que les couleurs, les motifs, les formes et les textures.
    • Le gout : que sentez-vous ? Notez tout ce que vous pouvez sentir dans votre bouche, peut-être le café du matin ou votre déjeuner. Bougez votre langue afin de solliciter vos papilles et de vérifier la présence d'autres gouts.
    • Le toucher : ressentez la sensation du contact sur votre peau. Ce contact vient peut-être du tapis sous vos pieds ou vos jambes, des vêtements qui frôlent votre peau ou de l'air qui se déplace sur votre visage. Ressentez la chaise sur laquelle vous êtes assis  [6] .
  2. Méditez ou priez. La méditation et la prière apparaissent peut-être comme des pratiques idiotes, cependant des études scientifiques effectuées sur le sujet montrent que la méditation augmente les émotions positives, le sentiment de satisfaction, la santé et le bonheur. Elle diminue également l'anxiété , le stress et la dépression  [7] . Il existe plusieurs types de méditation, cependant toutes ont pour objectif de calmer l'esprit.
    • Commencez dans une position assise confortable. Concentrez-vous sur un point unique. Celui-ci pourrait être visuel, comme un point dans la pièce ou bien auditif, comme un mot répété ou une prière ou encore physique, comme compter les perles d'un chapelet. Pendant que vous vous concentrez sur la tâche ou sur l'objet fixe, votre esprit peut errer. Lorsque vous remarquez que vos pensées vous échappent, laissez s'envoler la pensée pour vous concentrer à nouveau sur le point.
    • Cela vous semble peut-être facile, mais sachez que maitriser sa concentration n'est pas si simple que cela. Ne soyez pas déçu si vous n'arrivez tout d'abord qu'à vous concentrer pendant quelques minutes. Continuez vos essais jusqu'à ce que vous arriviez à passer des heures à dégager vos pensées et nettoyer votre esprit  [8] .
  3. La respiration est une réaction naturelle que nous pouvons contrôler. Les études montrent que le fait de s'entrainer à maitriser sa respiration a un impact positif sur le stress  [9] . Une réaction de stress similaire se déclenche lorsque vous ressentez le besoin de vous mutiler. Le fait d'apprendre ces nouvelles compétences pourrait vous aider à prendre le contrôle de ces éléments déclencheurs  [10] .
    • Essayez d'adopter une respiration régulière. Cette technique simple consiste à inspirer tout en comptant jusqu'à 5, puis à expirer en comptant à nouveau jusqu'à 5. Concentrez-vous sur chaque partie de votre respiration.
  4. Vous avez le choix entre plusieurs techniques de relaxation. Essayez un exercice d'imagerie mentale qui consiste à créer un espace protégé imaginaire dans lequel vous ne vous automutilez pas. Créez une image dans votre esprit. Cette image devrait être paisible ou vous rappeler un souvenir heureux. Vous trouverez peut-être plus facile d'imprimer une image de cet endroit protégé et de vous concentrer sur celle-ci plutôt que de la visualiser dans votre esprit  [11] .
  5. Essayez la relaxation musculaire progressive . Cette compétence permettant de faire face à la situation se concentre sur la contraction et la détente de différents groupes musculaires. Cette pratique présente l'avantage de vous aider à prendre conscience des sensations physiques de votre corps  [12] .
    • Commencez dans une position confortable qui vous permet de vous concentrer sur différents groupes musculaires. La plupart des gens trouvent qu'il est plus facile de s'assoir ou de s'allonger pour commencer. Concentrez-vous ensuite sur l'un des groupes musculaires que vous pouvez contracter, puis détendre.
    • Contractez ces muscles pendant 5 secondes, en serrant simplement le groupe musculaire sur lequel vous travaillez en cet instant. Au bout de 5 secondes, relâchez tous les muscles de ce groupe et restez détendu pendant 15 secondes. Passez ensuite au groupe musculaire suivant.
    • Recommencez si nécessaire plusieurs fois par jour.
    • Il pourrait s'avérer difficile d'isoler des groupes musculaires spécifiques, mais cela devrait devenir plus facile avec la pratique.
    • Les principaux groupes musculaires concernent le visage, les mains et les bras, l'estomac et le milieu du corps, les jambes et les pieds. Portez des vêtements amples dans lesquels vous êtes à l'aise  [13] .
  6. Partez pour faire une marche en pleine conscience . La marche est un exercice relaxant et divertissant. Une marche en pleine conscience est encore plus bénéfique, car il s'agit d'être conscient tout en étant en mouvement. Soyez attentif à chaque pas que vous effectuez lorsque vous marchez. Que ressentez-vous lorsque votre pied se pose sur le sol ? Dans vos chaussures ? Concentrez-vous sur votre respiration. Soyez attentif à votre environnement. Prenez le temps d'apprécier ce qui vous entoure  [14] .
    • La marche en pleine conscience permet d'apprendre à conscientiser dans la vie de tous les jours. La méditation stationnaire traditionnelle est une pratique difficile pour certaines personnes, c'est pourquoi la pleine conscience offre une forme de méditation plus active et peut-être plus facile. À cela, on peut ajouter les bénéfices de la marche  [15] .
  7. Commencez à tenir un journal dans lequel vous prenez note de chaque moment où vous avez envie de vous mutiler. Lorsque vous en ressentez le besoin, décrivez la situation. Mentionnez à quel moment cela se produit et ce qui s'est produit juste avant que ce besoin survienne. Le fait d'écrire vous aidera à identifier les tendances ou les sentiments qui vous donnent envie de vous mutiler. Ce journal sera également un moyen de partager vos sentiments et de traiter vos pensées  [16] .
  8. Cette boite est un contenant que vous pourrez remplir avec des choses qui vous aident à réfréner votre envie de vous mutiler. Récupérez un carton à chaussure et remplissez-le avec tout ce que vous pensez utile pour réprimer votre envie de mutilation. Vous pourriez par exemple y mettre des photos de vos amis, de votre famille, de vos animaux domestiques, le journal que vous tenez, du matériel pour dessiner de façon à ce que laissiez parler votre fibre artistique au lieu de vous mutiler, des citations inspirantes ou des paroles de chansons qui vous donnent du baume au cœur, votre CV préféré ou tout autre objet qui élève vos pensées et vous détourne de cette envie de vous mutiler  [17] .
  9. Certaines personnes se mutilent à cause d'un trop plein de colère, de haine, de frustration ou de douleur. Si c'est pour l'une de ces raisons que vous vous mutilez, essayez de trouver un autre exutoire à vos émotions.
    • Si vous êtes frustré ou en colère, trouvez un oreiller à boxer, sortez pour crier, déchirez du papier ou pressez une balle antistress. Vous pourriez même prendre des cours de kickboxing ou de selfdéfense. Toute activité vous aidant à libérer les émotions que vous exprimez en vous mutilant vous aidera à faire face.
    • Trouver le bon exutoire peut prendre du temps. Essayez-en quelques-uns jusqu'à ce que vous trouviez celui qui corresponde à vos émotions. Gardez en tête que celui-ci pourrait varier selon le type de situation  [18] .
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Méthode 3
Méthode 3 sur 5:

Pratiquer le discours intérieur positif

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  1. Le discours intérieur positif désigne la façon dont votre voix intérieure vous parle et vous considère. Cette voix intérieure impacte votre motivation, votre point de vue, votre estime de vous et votre bienêtre en général. Un discours intérieur positif est un moyen de vous parler qui vous aide à prendre de la confiance, à adopter un style de vie plus sain et à réduire les pensées négatives  [19] .
    • Le discours intérieur positif aide également à entretenir une vision saine de vos émotions. Dites-vous que vos émotions et votre envie de vous blesser sont simplement des émotions, pas des faits. Elles s'en iront ou pourront être améliorées. Les sentiments qui provoquent votre envie de vous couper ne seront pas toujours là  [20] .
  2. Pour incorporer un discours intérieur positif dans votre vie de tous les jours, il est conseillé de laisser des pense-bêtes visuels autour de vous. Utilisez des post-its afin de laisser çà et là des phrases positives qui vous concernent. Vous pourriez également écrire des messages sur votre miroir, sur une fenêtre ou sur un tableau blanc. Vous verrez ainsi ces notes de rappel tous les jours et cela devrait améliorer votre humeur. Cela vous aidera aussi à visualiser des messages positifs lorsque vous avez envie de vous mutiler. Voici des exemples de phrases positives :
    • je suis attachant
    • je suis spécial
    • je suis sûr de moi
    • je peux atteindre mes objectifs
    • je suis beau (séduisant)
    • mes sentiments sont juste des sentiments
    • mes émotions ne dureront pas indéfiniment
    • les émotions ne sont pas des faits
    • me faire du mal ne résoudra pas le problème
    • me faire du mal pourrait me soulager temporairement, mais pas sur le long terme
    • je peux dépasser ma colère (ma tristesse, mon anxiété) sans me faire du mal
    • je peux faire confiance à quelqu'un dès à présent
    • je peux rechercher du soutien
    • je vais y arriver  [21]
  3. Tenez un journal de vos pensées. Un discours intérieur positif vous aidera à accepter et à comprendre les pensées qui vous donnent envie de vous mutiler. La première étape est d'apprendre à accepter vos pensées, qui sont souvent des habitudes. Certaines personnes trouvent utile de tenir un journal où elles écrivent leurs processus de pensées quotidiens. Écrire ces pensées vous aidera à les considérer avec un œil critique et peut-être à parvenir à gérer les choses différemment.
    • L'objectif n'est pas de modifier vos pensées, mais d'en prendre conscience. Cela vous aidera à les accepter et donc à arrêter de réagir passivement sous forme d'automutilation.
    • Essayez de décrire la situation, les pensées, les émotions ou les sentiments que vous ressentez, ainsi que vos sensations physiques comme votre énergie, vos tensions dans l'estomac et vos actions.
  4. L'évaluation de vos pensées et de vos modes de pensées pourra vous aider à adopter un discours intérieur plus positif, avec moins de pensées nocives induisant le comportement d'automutilation. Vos pensées sont-elles fondées ? Jetez un œil à ce que vous avez écrit et évaluez toute situation similaire dans laquelle vous vous retrouvez. Avez-vous appris quelque chose de ces situations et quelles ont été les conséquences à long terme ? Aviez-vous géré la situation différemment des autres jours ? Avez-vous agi sur vos pensées négatives?
    • Un bon moyen d'évaluer ses pensées négatives consiste à rechercher des phrases avec les mots « devrait » ou « devoir ». Ce type de phrases véhicule des messages négatifs, souvent durs à propos de vous-même et pouvant entrainer le comportement d'automutilation.
    • Si vous consultez votre journal de pensées, déterminez quelles étaient les pensées alternatives que vous auriez pu nourrir ? Écrivez les pensées alternatives positives afin d'évacuer les pensées négatives que vous avez eues.
    • Si vous ne savez pas trop si vos pensées sont vraies ou fausses, demandez conseil à un ami ou à un membre de votre famille en qui vous avez confiance.
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Méthode 4
Méthode 4 sur 5:

Prévenir la prochaine crise

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  1. Si vous voulez prévenir l'arrivée d'un nouvel épisode de mutilation, vous devez évacuer tous les objets que vous utilisez habituellement pour arriver à vos fins. Débarrassez-vous de tous les objets que vous avez déjà utilisés pour vous mutiler. Si vous devez passer du temps à rechercher un objet pour vous faire du mal, votre envie passera peut-être. Vous pourriez être dissuadé par ce temps passé à réfléchir à vos actes ou encore par l'effort supplémentaire que vous devez déployer pour votre recherche.
    • Ne gardez pas d'objets pointus ou de rasoirs dans un endroit auquel vous avez facilement accès  [22] .
    • Si vous ne vous sentez pas encore capable de vous débarrasser de vos objets, essayez d'augmenter le temps dont vous aurez besoin pour les avoir à disposition, par exemple en les enveloppant fermement et en les plaçant sur des étagères difficiles à atteindre.
    • Donnez-les si possible à quelqu'un d'autre. C'est une garantie que vous n'y aurez pas accès. Vous réagirez peut-être avec colère au premier abord, mais lorsque la colère sera passée, vous serez reconnaissant que ceci vous ait évité de vous faire du mal.
  2. Au moment où vous ressentez le besoin de vous mutiler, arrêtez tout et réfléchissez à ce qui vient de se passer. Il s'agit de l'élément déclencheur. Gardez-le en mémoire et essayez d'éviter que ce genre de situation ne se reproduise. Il est parfois possible de prédire un élément déclencheur et si on peut le prédire, on peut aussi l'éviter.
    • Les éléments déclencheurs sont souvent des problèmes avec des pairs, comme : le harcèlement ou le cyberharcèlement, la pression scolaire, le sentiment d'être isolé socialement, les abus, une confusion sur sa sexualité, les problèmes familiaux  [23] .
    • Certaines personnes sont plus susceptibles de se mutiler à certains moments de la journée. Si vous savez que vous en avez plus envie le matin, faites particulièrement attention dans les moments qui suivent votre lever. Apprenez à vous connaitre et apprenez à contrôler ce genre de besoin.
    • Si vous venez par exemple de vous disputer avec un proche et que vous ressentez le besoin de vous mutiler, arrêtez-vous et demandez-vous pourquoi vous ressentez ceci : « J'ai envie de me mutiler, car je viens juste de me disputer avec quelqu'un que j'aime et je me sens vraiment mal à cause de cela. » Déterminez pourquoi cette situation déclenche des émotions négatives, par exemple un sentiment ou une action en particulier. Essayez de réduire ce problème jusqu'à ce que vous l'ayez complètement annihilé ou jusqu'à ce que vous ayez appris à le contrôler  [24] .
  3. Il est important que vous célébriez vos progrès. Essayez de vous faire un calendrier où vous coloriez les jours sans mutilation avec votre couleur préférée. À la fin de chaque mois, comptabilisez le nombre de jours où vous ne vous êtes pas mutilé et notez-le au bas du calendrier. Essayez d'augmenter ce nombre à chaque mois qui passe.
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Méthode 5
Méthode 5 sur 5:

Rechercher une aide professionnelle

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  1. Dans certains cas, l'automutilation peut être un symptôme d'un autre problème, comme la dépression, l'anxiété ou un autre trouble psychologique  [25] . L'automutilation soulage généralement la personne qui était sous le coup de la colère, de la culpabilité, de l'anxiété, de l'isolation, du chagrin ou du désespoir. Elle peut également permettre d'exprimer ces sentiments et cette douleur.
    • Certaines personnes se mutilent, car elles ont l'impression de perdre le contrôle de leur corps et veulent le regagner. Certaines personnes se mutilent pour essayer de ressentir quelque chose lorsque leur corps leur parait engourdi. D'autres le font pour répondre à un traumatisme ou à des problèmes de dépression et d'anxiété  [26] .
  2. Si vous avez du mal à rompre ce cycle de mutilation en utilisant les techniques pour faire face, vous aurez peut-être besoin de l'aide d'un professionnel afin de faire évoluer la situation. Un conseiller, un psychologue clinique ou un psychiatre vous demanderont pourquoi vous vous faites du mal, ils discuteront avec vous de vos ressentis et de la façon de modifier vos comportements.
    • Envisagez de suivre une thérapie de groupe, au sein de laquelle vous vous rendrez compte que vous n'êtes pas le seul à lutter contre ce genre de problème.
    • Si vous êtes mineur, vous devriez avertir vos parents ou votre tuteur que vous avez besoin de consulter dès que possible un professionnel de la santé mentale. Insistez sur le fait qu'il s'agit d'une urgence.
    • Si vous êtes un adulte avec une assurance maladie, contactez dès que possible votre médecin traitant et demandez-lui qu'il vous conseille un thérapeute ou un psychologue spécialisé dans les problèmes d'automutilation. Si vous n'êtes pas assuré, renseignez-vous sur les centres bon marché spécialisés en problèmes psychologiques ou si vous êtes croyant, demandez à un membre de votre église de vous aider.
  3. Si vous vous êtes blessé gravement, vous avez besoin d'une aide médicale immédiate. Il pourrait s'agir d'une coupure qui a saigné depuis plus de 10 minutes, qui ne s'arrête pas de saigner ou d'un scénario où vous avez accidentellement sectionné une artère ou une veine majeure.
    • Si vous avez des pensées suicidaires, vous devriez rechercher immédiatement de l'aide.
  4. L'automutilation n'est pas identique au suicide, mais ces deux problèmes sont souvent confondus. La différence majeure concerne le désir de mettre fin à sa vie. Une personne qui a des pensées suicidaires ne voit pas d'autre issue et veut mettre un terme à sa vie. Une personne qui se mutile est souvent l'exacte opposée, car elle se blesse intentionnellement afin de se sentir vivante et de lutter contre quelque chose dans sa vie.
    • Les recherches montrent que les personnes qui ont recours à l'automutilation sont davantage susceptibles d'envisager le suicide plus tard. Ce fait est généralement corrélé à d'autres facteurs tels que la dépression, le sentiment de ne plus avoir de raisons de vivre ou le sentiment qu'il n'y a plus d'espoir  [27] . Prenez au sérieux toute pensée suicidaire et cherchez de l'aide.
    • Soyez attentif à plusieurs signes de pensées suicidaires : parler de vouloir mourir ou de vous tuer, chercher un moyen de vous tuer, insinuer que vous n'avez plus d'espoir ou dire que vous n'avez pas de raison de vivre  [28] .
    • Si vous (ou quelqu'un que vous aimez) avez des pensées suicidaires, appelez le numéro de SOS Suicide Phénix au 0825 120 364 (en France) afin d'entrer en contact avec une personne qui vous aidera .
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Ressources supplémentaires

Organisation  Numéro de téléphone 
Centre de prévention du suicide en Belgique  0800 32 123;
SOS dépression en France 01 40 47 95 95
Fil Santé Jeunes en France 01 44 93 30 74
Association France-dépression 01 40 61 05 66

Conseils

  • Il pourrait vous être profitable d’éviter les choses, les gens et les situations qui déclenchent votre comportement d’automutilation. Même si c’est parfois difficile, ces modifications à court terme pourraient vous aider à guérir ou à supporter l’attente de la guérison.
  • Débarrassez-vous de vos rasoirs.
  • Demandez à une personne de votre entourage, par exemple un de vos grands-parents, une tante, votre mère ou un ami en qui vous avez confiance de vous aider à ne pas vous automutiler. Cette personne pourrait également surveiller que vous ne vous faites pas de mal.
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  1. http://www.health.harvard.edu/mind-and-mood/relaxation-techniques-breath-control-helps-quell-errant-stress-response
  2. http://www.jemerelaxe.com/relaxation-visualisation-imagerie-mentale
  3. http://www.stressanxiete.fr/16/la-relaxation-musculaire-progressive-pour-gerer-son-stress.html
  4. http://www.stressanxiete.fr/16/la-relaxation-musculaire-progressive-pour-gerer-son-stress.html
  5. http://www.mecva.fr/marche-en-conscience/
  6. http://www.jacquesvigne.com/JV/traductions2013/marche_consciente.pdf
  7. https://jeunessejecoute.ca/Teens/InfoBooth/Emotional-Health/Self-injury/I-Hurt-Myself.aspx
  8. http://psychcentral.com/blog/archives/2013/10/16/helping-your-child-reduce-self-harming-behavior/
  9. https://www.elblogdelasalud.info/fr/autolesion-senales-de-peligro-y-como-reaccionar-ante-ellos/12614
  10. http://www.ithaquecoaching.com/articles/etat-desprit-positif-modifier-un-discours-interieur-195.html
  11. Linehan, M.M. (1993). Skills Training Manual for Treating Borderline Personality Disorder. New York : Guilford Press
  12. http://lepetitcoach.com/comment-changer-votre-discours-interieur/
  13. http://www.selfinjury.bctr.cornell.edu/perch/resources/info-for-parenting-french.pdf
  14. http://www.cheo.on.ca/fr/automutilation-sant%C3%A9mentale
  15. http://www.cheo.on.ca/fr/automutilation-sant%C3%A9mentale
  16. http://psychcentral.com/blog/archives/2013/10/16/helping-your-child-reduce-self-harming-behavior/
  17. http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2004/mag0102/ps_7333_automutilation.htm
  18. http://www.suicidepreventionstudies.org/index.php?page=selfharm
  19. http://www.unps.fr/

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