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Le syndrome de la queue de cheval est une urgence médicale qui nécessite un diagnostic et un traitement immédiats. Plus vite le patient sera traité (afin d'effectuer une décompression chirurgicale de la moelle épinière), et plus il aura de chances de se rétablir complètement. Pour diagnostiquer cette condition, il est nécessaire d'identifier les signes, les symptômes et, si vous en souffrez, vous devez vous rendre immédiatement aux urgences. Le médecin va effectuer une série de tests et d'analyses pour confirmer le diagnostic, identifier les causes et vous soumettre à un traitement le plus tôt possible.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Reconnaitre les signes et les symptômes

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  1. En outre, voyez si vous avez des difficultés à marcher  [1] . Étant donné que ce syndrome touche les nerfs situés au niveau de la partie inférieure de la moelle épinière et que bon nombre d'entre eux atteignent les jambes, vous pourriez ressentir une douleur irradiante vers l'un des membres inférieurs et (ou) une difficulté à les déplacer ou à marcher aussi facilement comme vous en aviez l'habitude.
  2. Faites-le si vous avez un dysfonctionnement de la vessie et (ou) de l'intestin  [2] . Si vous avez des difficultés à uriner (c'est-à-dire que l'urine s'accumule dans votre vessie, sans que vous ne pussiez l'éliminer), allez aux urgences. Si vous n'arrivez pas à contrôler votre miction (incontinence urinaire), sachez qu'il s'agit d'un autre symptôme potentiel du syndrome. De même, une incapacité soudaine à contrôler le passage rectal des selles (l'incontinence fécale ou la fuite de matières fécales du rectum) peut être un symptôme potentiel du syndrome de la queue de cheval. Tous ces troubles méritent une attention médicale et un diagnostic immédiats.
  3. Notez si vous avez des difficultés inhabituelles sur le plan sexuel  [3] . Si vous souffrez d'une diminution plutôt soudaine d'intérêt sexuel et (ou) d'une incapacité à avoir une érection ou un orgasme, le syndrome de la queue de cheval pourrait en être à l'origine. Même dans ce cas, vous devriez immédiatement contacter un médecin.
  4. Vous devriez aussi vérifier si vous les avez au niveau des fesses  [4] . Si vous sentez que la partie de votre corps qui entre en contact avec la selle lorsque vous montez à cheval est engourdie, sachez que c'est un symptôme alarmant et inquiétant de ce syndrome et que vous devrez vous rendre immédiatement aux urgences. La perte de sensibilité dans la région génitale (région périnéale) n'est pas normale et peut être un signe d'un syndrome en développement ou déjà présent.
  5. Vous pouvez ressentir des courbattures ou des douleurs sévères dans le bas du dos qui peuvent même être débilitantes. Même dans ce cas, cela est un symptôme alarmant. La douleur peut augmenter progressivement avec le temps ou varier en intensité  [5] .
  6. Vous pourriez remarquer que les réflexes au niveau de vos genoux ou de vos chevilles se sont réduits. En outre, il se peut que vous ayez la même sensation au niveau de l'anus ou des muscles bulbocaverneux que l'on trouve dans le muscle du périnée  [6] .
  7. Vous devriez chercher à savoir si vous aviez récemment subi un accident ou quelque chose de similaire qui aurait causé le syndrome de la queue de cheval  [7] . Souvent, la condition survient après un traumatisme ou un autre problème de la moelle épinière. Voici quelques facteurs à surveiller qui pourraient augmenter les probabilités de souffrir du syndrome de la queue de cheval :
    • une infection récente (qui peut s'être propagée à la moelle épinière) ;
    • une opération récente au niveau du dos ;
    • un traumatisme récent ayant affecté le dos, comme un accident ou une autre blessure ;
    • des antécédents de cancer (parfois, les métastases atteignent la moelle épinière provoquant une compression des racines nerveuses).
  8. Aussi, faites-le le plus rapidement possible  [8] . Si vous ressentez l'un des troubles susmentionnés, entre autres des douleurs à la jambe et (ou) des difficultés à marcher, des douleurs sévères au niveau du dos, des douleurs ou de l'engourdissement au niveau de la région périnéale, des problèmes d'incontinence fécale ou urinaire, des réflexes réduits aux membres inférieurs, des changements soudains de la fonction sexuelle ou si vous avez eu un accident, la meilleure chose à faire est d'aller directement à l'hôpital. Le temps à attendre ou à hésiter est en réalité un temps précieux perdu qui pourrait vous couter cher en santé et compromettre certaines fonctions à long terme.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Passer des examens et des tests de diagnostic

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  1. Passez un examen neurologique  [9] . Le médecin va évaluer la sensibilité de votre peau, tester vos réflexes, votre capacité de bouger les membres et la force des muscles de la jambe en appliquant une résistance. S'il remarque des anomalies, cela pourrait être dû au syndrome de la queue de cheval.
    • Le médecin peut effectuer des tests de mobilité de cheville et de coordination en vous demandant de marcher sur les talons et sur le bout des pieds.
    • Il pourrait vous examiner pour voir si vous ressentez des douleurs lorsque vous vous penchez en avant, en arrière et sur les côtés.
    • Il va également contrôler votre sensibilité rectale et les réflexes, car les anomalies dans cette zone sont des facteurs importants pour le diagnostic du syndrome.
  2. Vous pourriez aussi subir une imagerie par résonance magnétique (IRM  [10] ). Si les symptômes que vous manifestez indiquent que vous souffrez de cette condition, il est essentiel que le professionnel réalise dès que possible un test d'imagerie (une tomographie par ordinateur ou une IRM). Ce test lui permettra de visualiser la moelle épinière, y compris les racines nerveuses et d'évaluer ce qui pourrait être à l'origine de sa compression. Les différentes causes de compression rachidienne et pouvant être détectées par une tomographie par ordinateur ou une IRM sont les suivantes  [11]  :
    • une tumeur primaire de la colonne vertébrale ou des métastases cancéreuses ;
    • une hernie discale ;
    • des éperons osseux ;
    • une infection ayant atteint la moelle épinière ;
    • une fracture de la moelle épinière ;
    • un rétrécissement du canal rachidien pour une raison quelconque ;
    • des troubles inflammatoires de la colonne vertébrale, comme la spondylarthrite ankylosante (arthrite inflammatoire) ;
    • des hémorragies vertébrales.
  3. Passez une myélographie  [12] . Outre la tomodensitométrie standard ou l'imagerie par résonance magnétique, une saccoradiculographie peut également être réalisée, au cours duquel un produit de contraste est injecté dans le liquide céphalorachidien à l'aide d'une aiguille pour ponction lombaire, après quoi l'on réalise des radiographies de la colonne vertébrale.
    • Le produit (liquide) de contraste permet de visualiser clairement chaque anomalie ou luxation de la moelle épinière.
    • Le myélogramme indique, dans certains cas, la présence d'une hernie discale, d'un éperon osseux et d'une tumeur pouvant être à l'origine du syndrome.
  4. Effectuez un examen neurologique des membres inférieurs  [13] . Cet examen va permettre au professionnel de confirmer le diagnostic et doit être réalisé dès que possible. Le médecin peut effectuer :
    • un test de vitesse de conduction nerveuse (VCN). Il permet de mesurer la rapidité avec laquelle l'impulsion électrique se déplace le long du nerf, permettant de savoir si le nerf est endommagé et avec quelle gravité. Le nerf est stimulé avec une électrode adhésive à une extrémité et l'impulsion est enregistrée par une seconde électrode à l'autre extrémité ;
    • une électromyographie (EMG), qui est généralement réalisée en même temps que le VCN et mesure l'activité électrique présente dans les muscles.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Traiter le syndrome de la queue de cheval

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  1. Subissez une intervention chirurgicale  [14] . Si vous avez été diagnostiqué comme souffrant de ce syndrome, il est essentiel que le neurochirurgien vous traite le plus rapidement possible. La procédure doit être effectuée dans les 2 jours suivant la manifestation des symptômes. En fait, le plus tôt sera le mieux.
    • L'intervention va consister à retirer ce qui provoque la compression (une tumeur ou une infection).
    • En traitant la cause sous-jacente (la compression de la moelle épinière), l'objectif est que la tension soit éliminée des racines nerveuses, rétablissant le contrôle normal de vos fonctions.
  2. Autrement dit, vous devriez vous préparer à faire face aux conséquences éventuelles à long terme du syndrome  [15] . En fonction de la rapidité avec laquelle l'intervention a eu lieu et de la gravité des dommages neurologiques que vous avez subis, vous pouvez souffrir de troubles permanents et d'invalidité, notamment :
    • de douleur chronique : certaines personnes doivent prendre des analgésiques à long terme pour gérer la douleur continue et les dommages que le syndrome a causés sur les nerfs ;
    • un dysfonctionnement de l'intestin ou de la vessie : certains patients continuent à avoir des problèmes d'incontinence fécale ou urinaire même après une chirurgie. Cependant, il semble heureusement que cette situation puisse s'améliorer avec les années, même si cela peut prendre plus de temps que s'il s'agissait d'autres parties du corps ;
    • des problèmes sexuels : il est souvent recommandé de consulter un conseiller ou un sexothérapeute pour les gérer ;
    • des problèmes moteurs : des difficultés à marcher ou à effectuer des mouvements avec les jambes.
  3. Sachez pourquoi une intervention rapide et urgente est essentielle  [16] . Si vous présentez les signes et les symptômes du syndrome de la queue de cheval et que vous ne vous rendez pas chez le médecin, sachez que cela peut entrainer une paralysie permanente du membre inférieur, une perte permanente des fonctions et des sensations sexuelles, ainsi que celles de l'intestin et de la vessie. Des choses que vous voulez certainement ne pas présenter. Par conséquent, si vous avez des doutes, n'hésitez pas à vous rendre à l'hôpital pour une évaluation de vos symptômes et, si vous souffrez de ce syndrome, pensez à vous faire soigner le plus rapidement possible.
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