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Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé par des peurs ou des obsessions déraisonnables qui entrainent des comportements compulsifs pour minimiser ou soulager l'anxiété chez le sujet. Le TOC peut varier d'une forme légère à une forme sévère et peut être associé à d'autres problèmes de santé mentale  [1] . Faire face à ce trouble peut s'avérer difficile, surtout si le sujet ne veut pas se faire aider. Les psychiatres utilisent différentes sortes de thérapies et de médicaments pour traiter les patients qui souffrent de cette affection. Ces derniers peuvent aussi envisager d'autres solutions comme avoir un journal, rejoindre un groupe de soutien ou utiliser des techniques de relaxation pour surmonter cette maladie. Si vous pensez que vous souffrez de ce trouble, vous devez consulter un psychologue ou un psychiatre afin de vous faire aider.

Méthode 1
Méthode 1 sur 3:

Obtenir de l'aide lorsqu'on souffre d'un TOC

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  1. Même si vous suspectez que vous souffrez d'un trouble obsessionnel compulsif, n'essayez jamais de vous autodiagnostiquer. Les diagnostics psychiatriques peuvent être assez compliqués et sont destinés à être réalisés par un professionnel de la santé mentale pour soigner les patients.
    • Si vous ne vous trouvez pas en mesure de gérer par vous-même les problèmes d'obsession et de compulsion, pensez à consulter un psychologue ou un professionnel de la santé mentale pour vous faire diagnostiquer et soigner.
    • Demandez une recommandation auprès de votre médecin si vous ne savez pas par où commencer.
  2. La psychothérapie pour traiter ce trouble implique le fait de parler de vos obsessions, de l'anxiété et de vos compulsions au cours des consultations régulièrement planifiées. Bien que la psychothérapie ne puisse pas guérir la maladie dont vous souffrez, elle peut s'avérer efficace pour faire face aux symptômes du TOC et les rendre moins remarquables. Une thérapie peut aider à traiter ce trouble dans 10 % des cas, mais elle peut améliorer les symptômes chez 50 à 80 % des patients  [2] [3] . Les thérapeutes et les psychologues utilisent différentes techniques pendant leurs séances afin d'aider leurs patients à surmonter ce trouble  [4] .
    • Certains thérapeutes utilisent la thérapie d'exposition, au cours de laquelle les patients sont exposés progressivement aux situations externes ayant provoqué de l'anxiété à leur niveau, comme le choix délibéré de ne pas se laver les mains après avoir touché la poignée d'une porte. Le thérapeute va ainsi collaborer avec le patient jusqu'à ce que cette anxiété commence à diminuer  [5] .
    • Certains thérapeutes ont recours à une exposition imaginaire au cours de laquelle l'on utilise un court récit qui est destiné à simuler les situations qui entrainent le plus souvent l'anxiété chez le patient  [6] . Le but de cette exposition imaginaire est d'apprendre au sujet à contrôler son anxiété née d'une situation et de le désensibiliser aux facteurs déclencheurs d'anxiété.
  3. Il existe également plusieurs médicaments ayant fait leur preuve dans le traitement à court terme des pensées obsessionnelles ou des comportements compulsifs associés au TOC. Gardez à l'esprit que de tels médicaments traitent les symptômes sans en fait guérir le trouble. Il est par conséquent préférable de combiner un traitement médicamenteux à des séances de thérapie que d'utiliser un seul de ces traitements  [7] . Au nombre de ces médicaments, il y a :
    • la clomipramine (Anafranil)
    • la fluvoxamine (Luvox CR)
    • la fluoxétine (Prozac)
    • la paroxétine (Paxil, Pexeva)
    • la sertraline (Zoloft)
  4. Bien que plusieurs personnes considèrent cette affection comme un problème causé exclusivement par un dysfonctionnement du cerveau de l'individu, il est important de garder à l'esprit que l'apparition d'un TOC est souvent précédée d'une série d'évènements stressants ou même traumatiques  [8] . Se retrouver dans des situations comme le décès de son (ou de sa) partenaire, perdre un emploi important ou être diagnostiqué d'une maladie incurable peut causer du stress et de l'anxiété chez le sujet. Chez certaines personnes, ce stress et cette anxiété peuvent pousser progressivement à contrôler certains aspects de leur vie qui peuvent sembler moins importants pour d'autres.
    • Travaillez à mettre en place un système de soutien solide, où vos expériences antérieures bénéficieront du respect approprié.
    • Entourez-vous de personnes qui feront montre d'assistance envers vous. Se sentir assisté par un groupe s'est avéré important pour améliorer la santé mentale en général.
    • Trouvez des moyens pour passer plus de temps avec des personnes auxquelles vous tenez. Si vous ne vous sentez pas suffisamment assisté par toutes ces personnes avec qui vous êtes en contact, pensez à vous rendre dans un groupe local d'assistance aux personnes souffrant de TOC  [9] . Ces rencontres sont généralement gratuites et peuvent être un excellent moyen pour commencer à parler de votre trouble avec d'autres personnes qui sont à la fois d'un grand soutien et en quelque sorte, habituées à ce que vous vivez.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:

Gérer un TOC et rester positif

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  1. Mettez-vous la pression pour commencer à faire plus attention aux situations auxquelles vous devenez particulièrement obsédé. Certaines astuces pourraient vous donner l'impression d'avoir plus le contrôle dans de telles situations, ce qui pourrait même être suffisant pour faire face aux facteurs déclencheurs de stress  [10] .
    • Par exemple, si vous vous inquiétez constamment à propos du fait que vous ayez éteint la cuisinière, créez-vous une image mentale dans laquelle vous éteignez la cuisinière chaque fois que vous le faites. Le fait de créer une image mentale devrait vous aider à vous rappeler que vous l'avez en fait éteint.
    • Si cette technique ne marche pas pour vous, essayez d'avoir sur vous un bloc-notes spécifique et marquez-y les moments au cours desquels vous éteignez le four.
  2. Le fait de procéder ainsi est un excellent outil pour faire face à vos émotions et plus vous connaitre  [11] . Prenez un peu de temps chaque jour pour vous assoir et écrire toute situation qui cause le stress et l'anxiété chez vous. Le fait d'écrire vos pensées obsessionnelles et de les analyser peut constituer un excellent moyen de vous procurer un sentiment de contrôle de la situation. Le fait d'avoir un journal peut aussi vous aider à établir la relation entre votre anxiété et d'autres pensées qui vous viennent à l'esprit ou des comportements que vous avez eus. Mettre en place ce type de ressourcement pourrait être un excellent outil pour connaitre quel type de situation déclenche le TOC chez vous  [12] .
    • Essayez de décrire vos pensées obsessives dans une colonne, puis classez et notez vos émotions dans une autre  [13] . Dans une troisième colonne, essayez de décrire toute interprétation de vos pensées obsessionnelles qui ont suivi les émotions.
      • Par exemple, imaginez que vous avez cette pensée obsessive : « Ce stylo est recouvert de germes. Je pourrais contracter une terrible maladie et la transmettre à mes enfants, ce qui peut les rendre malades. »
      • Ensuite, vous auriez réagi à la pensée avec une réaction comme celle-ci : « Si je ne me lave pas les mains, en sachant que je pourrais transmettre une maladie terrible à mes enfants, je serais qualifié d'un parent inconscient et irresponsable. Ne pas faire tout ce qui est dans mon pouvoir pour protéger mes enfants est très mauvais. C'est comme si je les avais blessés moi-même. » Écrivez et analysez ces deux pensées dans votre journal.
  3. Il a été prouvé que s'affirmer est efficace contre les sentiments négatifs. Ne soyez pas dur avec vous-même et ne laissez pas le TOC définir votre personnalité. Bien qu'il puisse être parfois difficile de maitriser cette affection, souvenez-vous que vous valez plus que votre problème.
    • Énumérez toutes les qualités impressionnantes que vous possédez et lisez-les toutes les fois que vous vous sentez abattu. Même la lecture d'une seule qualité et le fait de vous regarder dans un miroir peuvent contribuer à vous redonner de la confiance  [14] .
  4. Il est important de s'établir des objectifs au fur et à mesure que vous suivez un traitement. Peu importe la petitesse de vos objectifs, vous aurez un but à atteindre et des raisons d'en être fier. Chaque fois que vous atteignez un but que vous n'auriez pas pu atteindre avant d'avoir commenté le traitement du TOC, complimentez-vous et soyez-en fier  [15] .
  5. Même si vous êtes en train de suivre un traitement pour votre trouble obsessionnel compulsif, il est important de bien prendre soin de votre corps, de votre esprit et de votre âme. Allez dans une salle de gymnastique, ayez une alimentation saine, reposez-vous suffisamment et nourrissez votre âme en faisant des services religieux ou en vous engageant dans d'autres activités adoucissant l'âme  [16] .
  6. Le trouble obsessionnel compulsif cause beaucoup de stress et d'anxiété. Les thérapies et les médicaments peuvent contribuer à éliminer certains sentiments négatifs, mais vous devrez aussi prendre le temps chaque jour pour vous relaxer. Le fait de mettre dans vos habitudes des activités comme la méditation , le yoga , la respiration profonde , l'aromathérapie et d'autres techniques de relaxation vous aideront à faire face au stress et à l'anxiété  [17] .
    • Expérimentez différentes techniques de relaxation jusqu'à trouver celle qui vous convient le mieux, puis intégrez-la à votre quotidien.
  7. Le fait de souffrir de cette affection peut vous faire penser à abandonner vos tâches habituelles, mais cela ne vous aidera pas. Poursuivez votre routine quotidienne et continuez à aller de l'avant dans votre vie. Ne permettez pas à ce trouble de vous empêcher d'aller à l'école, de faire votre travail ou de passer du temps avec votre famille  [18] .
    • Si vous ressentez de l'angoisse ou de la crainte face à certaines activités, parlez-en avec votre thérapeute, mais ne les évitez pas.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:

Comprendre le TOC

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  1. Les sujets souffrant de cette affection peuvent être en proie aux pensées répétitives, aux fortes pulsions de même qu'à des comportements indésirables et inconfortables. Ces comportements peuvent avoir d'incidence sur les capacités du patient à agir. Au nombre de ces comportements, on note le fait d'associer le lavage des mains à un rituel, l'envie démesurée de compter ce qu'il y a devant soi ou même une simple série de pensées négatives récurrentes que vous ne pouvez pas contrôler. Les individus souffrant de cette affection ont aussi souvent un sentiment omniprésent et indéfectible d'incertitude et de manque de contrôle. Quelques autres comportements observés chez les personnes souffrant de ce trouble incluent les points suivants.
    • Avoir à vérifier toute chose à plusieurs reprises. Il peut s'agir du fait de vérifier à maintes reprises que vous avez bloqué la portière de la voiture, d'allumer la lampe et de l'éteindre plusieurs fois pour vous assurer qu'elle est réellement éteinte, de vérifier que vous n'avez pas laissé le gaz ouvert, ou généralement, de répéter les mêmes choses à tout bout de champ. Les personnes souffrant du TOC finissent par réaliser que leurs obsessions sont irrationnelles.
    • Être obnubilé par le fait de se laver les mains ou le fait de penser à une contamination ou une saleté. Les personnes souffrant de ce trouble se laveront les mains après avoir touché des choses qu'elles considèrent comme ayant été contaminées par des germes ou la saleté.
    • Des pensées intrusives. Certaines personnes souffrant du TOC ont des pensées envahissantes : des pensées qui sont plutôt inappropriées et qui peuvent occasionner le stress chez le patient. Ces pensées se répartissent habituellement entre trois catégories, dont les pensées violentes inappropriées, les pensées sexuelles inappropriées et les pensées blasphématoires  [19] .
  2. L'anxiété et le stress qu'éprouvent les personnes souffrant de TOC proviennent de certains déclencheurs, raison pour laquelle elles se sentent obligées d'avoir certains comportements. Ces comportements contribuent à soulager temporairement ou à réduire l'anxiété qu'elles ressentent, mais le cycle obsession-stress-compulsion reprend de plus belle lorsque ce soulagement disparait. Les personnes souffrant de ce trouble peuvent revivre plusieurs fois ce cycle dans la journée  [20] .
    • Le déclencheur. Il peut être interne ou externe comme une pensée ou une expérience. Il peut s'agir d'une pensée intrusive selon laquelle vous serez contaminé dès que vous touchez un objet ou l'expérience d'avoir subi un vol dans le passé.
    • L'interprétation. Votre interprétation du déclencheur dépend de la façon dont vous percevez sa véracité ou sa dangerosité. Avant que le déclencheur n'occasionne une obsession, la personne perçoit ce dernier comme une vraie menace, ce qui se produira certainement.
    • Obsession/anxiété. Si l'individu perçoit le déclencheur comme une réelle menace, cela provoquera une anxiété considérable, qui avec le temps se transformera en obsession avec la pensée ou avec la possibilité que la pensée se réalise. Par exemple, si vous avez une pensée intrusive selon laquelle vous avez subi un vol et que cela déclenche chez vous une grande peur et de l'anxiété, cette pensée est susceptible de devenir une obsession.
    • La compulsion. La compulsion est l'acte ou l'action que le sujet doit poser afin de faire face au stress engendré par l'obsession. Elle va du besoin de contrôler certains aspects de l'environnement pour vous aider à avoir l'impression de contrôler la menace de l'obsession. Il pourrait s'agir de vérifier cinq fois si la lampe est éteinte, dire une prière inventée de toute pièce ou vous laver les mains à maintes reprises. Vous pouvez même vous retrouver à argumenter que le stress dont vous souffrez lorsque vous vérifiez plusieurs fois le verrouillage de vos portes est inférieur au stress que vous pourriez subir en cas de vol.
  3. Beaucoup de personnes voient le TOC comme une préoccupation extrême dans laquelle les patients fixent des règles et des conditions de recevabilité. Bien qu'une telle tendance peut indiquer un trouble obsessionnel compulsif, elle peut ne pas être diagnostiquée de cette façon, à moins que les pensées et les comportements associés à cette préoccupation soient involontaires  [21] . D'un autre côté, cette tendance peut être un indicateur du trouble de la personnalité anankastique, lequel est un trouble de la personnalité caractérisé par des principes personnels bien ancrés, par une attention exagérée à l'encontre d'autres personnes et par une certaine discipline  [22] .
    • Gardez à l'esprit que ce ne sont pas toutes les personnes souffrant de TOC qui ont un trouble de la personnalité, mais il y a un degré élevé de comorbidité entre le trouble obsessionnel compulsif et le trouble de la personnalité anankastique  [23] .
    • Étant donné que les comportements et les pensées relatifs au TOC sont involontaires, ce trouble est souvent associé à un degré plus élevé de dysfonctionnements que le trouble de la personnalité anankastique  [24] .
    • Par exemple, les comportements associés au TOC peuvent avoir un effet sur la capacité du sujet à agir en temps voulu ou dans des cas extrêmes, il peut même quitter son foyer. Les pensées intrusives ou parfois vagues lui viendront souvent à l'esprit, comme celle-ci : « Que faire ? J'avais oublié quelque chose d'important à la maison ce matin » et elles pourraient causer énormément d'anxiété chez la personne. Si un individu avait eu ce type de comportement et de pensées plus tôt dans sa vie, il sera très probable d'être diagnostiqué de TOC que de trouble de la personnalité anankastique.
  4. Dans tous les cas, l'on peut observer les symptômes à travers les comportements ou les pensées du sujet, ce qui influencera négativement de façon notoire les activités quotidiennes de l'individu. Étant donné qu'il existe une variété de symptômes associée au TOC, cette affection peut être mieux comprise comme faisant partie d'une plus large variété de troubles plutôt qu'une maladie unique  [25] . Vos symptômes peuvent ou non vous conduire à rechercher un traitement, en fonction de si oui ou non vos habitudes interfèrent avec votre vie quotidienne.
    • Demandez-vous si une pensée particulière ou un comportement particulier affecte négativement d'une manière ou d'une autre votre vie. Si la réponse est oui, vous devrez chercher de l'aide.
    • Si le TOC dont vous souffrez est plutôt à l'état primitif et n'affecte pas votre vie quotidienne, vous pouvez toujours avoir besoin d'aide pour le maitriser afin qu'il ne soit pas incontrôlable. Par exemple, un degré mineur de ce trouble pourrait s'appliquer si vous avez souvent l'habitude de vérifier les portes à plusieurs reprises malgré le fait que vous êtes sûr qu'elles le sont. Même si vous n'agissez pas de cette façon, ce comportement pourrait vraiment vous distraire au point de vous empêcher de vous concentrer sur certaines de vos activités quotidiennes.
    • La différence entre un TOC et une envie occasionnelle irrationnelle n'est pas toujours claire. Vous devez déterminer par vous-même si vous considérez cette envie comme étant suffisamment sérieuse pour qu'une assistance médicale soit de mise.
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Conseils

  • Assurez-vous de prendre les médicaments que votre psychiatre vous a exactement prescrits. Ne manquez pas leur prise, n'arrêtez pas ou n'augmentez pas la dose sans prendre un avis préalable de votre médecin traitant.
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Avertissements

  • Si le trouble obsessionnel compulsif s'empire ou s'il refait surface, parlez-en immédiatement à votre psychiatre.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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