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Dès votre plus jeune âge, on vous a appris à respecter les autres et à faire preuve de gentillesse, en offrant l'hospitalité ou en surveillant les enfants des autres par exemple. Cependant, il arrive que dans certaines situations, les gens commencent à profiter de votre générosité et de votre gentillesse et à vous en demander plus qu'ils ne le devraient. Ce type d'individu peut vous demander des services de façon répétée et vous pousser à vous sentir obligé de répondre favorablement, sans pour autant vous renvoyer l'ascenseur et sans vous montrer de respect. Lorsque ces limites sont franchies, il peut être difficile de faire marche arrière et de vous affirmer. Si vous avez l'impression que certaines personnes vous considèrent comme acquis, il est temps de vous protéger et de poser à nouveau des limites.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Examiner le problème

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  1. Il est important de reconnaitre que vous avez l'impression d'être considéré comme acquis. Vous ne pourrez pas traiter ou vous occuper de vos émotions tant que vous n'admettrez pas qu'elles existent. La recherche a démontré que le fait d'exprimer et d'analyser ses émotions négatives avait beaucoup d'impact positif sur la santé mentale comme physique. En réprimant vos sentiments, vous allez seulement les aggraver sur le long terme  [1] .
    • Il existe une différence entre reconnaitre ses sentiments et ressasser ses sentiments. Se focaliser sur des émotions négatives sans les analyser et sans travailler pour essayer d'arranger la situation peut provoquer un plus grand malêtre encore  [2] .
  2. Les pressions sociales et culturelles que vous subissez vous poussent peut-être à croire qu'il est malpoli de dire « non » lorsque l'on vous demande quelque chose. On vous a peut-être également appris à croire que votre travail a moins de valeur que celui des autres et que vous ne méritez aucune reconnaissance pour celui-ci (c'est particulièrement vrai pour les femmes, surtout dans le cadre domestique). Cela peut vous pousser à avoir l'impression que l'on vous considère comme acquis. Tout le monde a le droit d'être respecté et apprécié. Il n'y a rien de mal à vouloir être traité de la sorte.
    • Il est naturel de se sentir en colère ou blessé et ces sentiments peuvent facilement prendre le dessus. Essayez de rester constructif plutôt que d'évacuer votre colère sur d'autres personnes.
  3. Si vous voulez faire face au sentiment que vous avez d'être considéré comme acquis, vous devez vous demander ce qui provoque ce sentiment. Écrivez une liste des comportements et des évènements spécifiques qui vous poussent à ne pas vous sentir apprécié à votre juste valeur. Vous pourriez alors mettre le doigt sur les éléments à améliorer dans le comportement de la personne qui vous considère comme acquis. Il est également possible que vous arriviez à identifier des éléments à améliorer dans votre propre mode de communication. Par exemple, vous pourriez vous apercevoir que vous avez du mal à communiquer pour faire comprendre quelles sont vos propres limites. Il vous faudra alors travailler sur ce point  [3] .
    • Il a été démontré que le fait de ne pas se sentir « apprécié à sa juste valeur » constitue une cause fréquente de démission  [4] . 81 % des employés avouent qu'ils sont plus motivés pour travailler lorsque leurs patrons reconnaissent la valeur du travail fourni  [5] .
    • Il a également été démontré que les personnes qui se sentent seules sont plus susceptibles d'accepter d'être traitées de façon injuste et de laisser les autres profiter d'elles  [6] . Si vous avez l'impression d'être considéré comme acquis, c'est peut-être parce que vous avez peur qu'en disant « non », vous vous retrouviez seul.
    • Essayer de ne pas assigner d'intentions à l'autre personne. Imaginez par exemple que vous ayez l'impression d'être considéré comme acquis parce que vous proposez souvent à votre collègue de le conduire, mais qu'il (ou elle) ne vous a pas rendu la pareille quand votre voiture est tombée en panne. Ce serait une bonne idée de noter : « Jennifer ne m'a pas proposé de m'emmener au travail lorsque ma voiture est tombée en panne, malgré le fait que je lui propose souvent de l'emmener en voiture. » Par contre, cela ne vous aiderait pas d'écrire : « Jennifer n'en a que faire de moi, car elle ne m'a pas proposé de m'emmener au travail. » Tant que vous n'aurez pas discuté avec Jennifer, vous ne saurez rien de ce qu'elle ressent vraiment et vous ne saurez pas ce qui la pousse à agir d'une façon ou d'une autre.
  4. Si vous avez l'impression d'être considéré comme acquis, c'est peut-être parce que vous vous êtes senti, à une époque, valorisé par une personne qui aujourd'hui vous considère effectivement comme acquis. Cela peut également venir du fait que vous avez conscience que vous devriez vous sentir apprécié, mais que ce n'est pas le cas. Quelle que soit la raison, identifiez ce qui a changé dans la relation pour pouvoir commencer à vous sentir mieux. Cela peut également vous aider à trouver une solution pour améliorer votre relation avec cette personne  [7] .
    • Essayez de vous souvenir de votre première interaction avec cette personne. Qu'est-ce que cette personne a fait pour que vous vous sentiez apprécié ? Qu'est-ce qui se produisait à l'époque, mais ne se produit plus aujourd'hui ? Avez-vous changé d'une façon ou d'une autre  [8]  ?
    • Si vous avez l'impression de ne pas être apprécié à votre juste valeur au travail, c'est peut-être parce que vous avez l'impression de ne pas être récompensé pour vous vos efforts (exemple : vous n'avez pas obtenu d'augmentation, votre participation à un projet n'a pas été reconnue…) Cela peut également être dû au fait que vous n'avez pas l'impression que l'on vous implique suffisamment dans la prise de décision  [9] . Réfléchissez à ce qui vous a déjà fait vous sentir apprécié dans votre travail et essayez de comprendre ce qui a bien pu changer.
  5. Lorsque vous ressentez une forme d'injustice au sein d'une relation, qu'il s'agisse d'une relation de travail ou d'une relation amoureuse, il peut être difficile de se mettre à la place de l'autre. Vous vous sentez puni et non respecté, pourquoi donc devriez-vous essayer de comprendre pourquoi l'autre vous traite de cette façon ? Essayer de comprendre ce que ressent l'autre personne peut vous aider à comprendre ce qui est en train de se produire. Cela peut également vous aider à travailler avec l'autre pour trouver ensemble une solution à votre problème  [10] .
    • En l'absence de trouble de la personnalité ou d'un autre problème quelconque, les gens ne cherchent généralement pas à nuire aux autres  [11] . En accusant quelqu'un de mal se conduire, même si vous avez l'impression que votre sentiment est justifié, vous risquez de provoquer sa colère et donc une réponse non productive. Souvent, lorsque les gens se sentent accusés de quelque chose, ils « se braquent ».
    • Pensez à ce que l'autre personne veut et à ce dont elle a besoin. Cela a-t-il changé  [12]  ? Il a été prouvé que parfois, les individus utilisent des « techniques de distanciation » passives, comme ne pas rendre un service en retour et ne pas montrer d'affection ou d'appréciation réciproque, lorsqu'ils ne sont plus intéressés par la relation, mais ne savent pas comment s'en défaire.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Réfléchir au rôle que l'on joue dans le problème

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  1. Vous n'êtes pas responsable du comportement d'autrui et vous ne devriez pas vous culpabiliser lorsque quelqu'un se montre méchant ou non généreux envers vous. Toutefois, vous pouvez contrôler vos propres actions. Si vous avez l'impression que l'on vous manque de respect ou que l'on vous ignore, vous pouvez modifier la réponse de l'autre en changeant la façon dont vous communiquez et agissez. Vous trouverez dans la suite certains attitudes et comportements qui pourraient encourager l'autre à vous traiter de façon inappropriée  [13] .
    • Vous dites « oui » à tout ce que l'on vous demande, même lorsque cette demande est inappropriée ou gênante.
    • Vous ne voulez pas dire « non » et vous ne voulez pas changer le niveau d'attente de l'autre de peur qu'il (ou elle) ne vous aime plus ou par peur de ne plus lui plaire.
    • Vous n'exprimez pas vos véritables sentiments, pensées ou croyances.
    • Vous exprimez vos opinions, vos besoins ou vos émotions en vous excusant trop ou de façon effacée (exemple : « Si cela ne te dérange pas trop, pourrais-tu… » ou encore « Ce n'est que mon avis, mais… »)
    • Vous pensez que les émotions, besoins et pensées des autres comptent plus que les vôtres.
    • Vous vous rabaissez devant les autres (et souvent, avec vous-même).
    • Vous pensez que le seul moyen de vous faire apprécier ou aimer consiste à faire ce que les gens attendent de vous.
  2. Les psychologues ont défini un ensemble de « pensées irrationnelles » qui peuvent blesser et rendre malheureux celui qui y croit. Ces pensées consistent à en demander souvent plus de votre part que de la part des autres. Elles utilisent peut-être trop souvent des déclarations comprenant le verbe « devoir ». Demandez-vous si vous avez déjà eu l'une des pensées suivantes.
    • Vous pensez qu'il est essentiel que tout le monde dans votre vie vous aime et approuve ce que vous faites.
    • Vous vous percevez comme un « perdant », vous avez l'impression de n'être « bon(ne) à rien », d'être « inutile » ou « stupide » lorsque les autres ne vous reconnaissent pas.
    • Vous utilisez des affirmations comprenant le verbe « devoir », comme dans cet exemple : « Je devrais être capable de faire tout ce que l'on me demande » ou encore : « Je devrais toujours essayer de faire plaisir aux autres. »
  3. En plus d'avoir des croyances irrationnelles, comme avoir l'impression de toujours devoir faire ce que tout le monde vous demande, vous vous percevez peut-être également d'une façon déformée. Pour pouvoir vous battre contre le fait d'être considéré comme acquis, vous devez également faire face aux pensées illogiques et déformées que vous avez à propos de vous-même et des autres  [14] .
    • Par exemple, vous pensez peut-être que vous êtes responsable de ce que tout le monde ressent (c'est un cas d'« erreur fondamentale d'attribution »). Cette cause est souvent à l'origine de ce sentiment d'être considéré comme acquis : vous êtes inquiet/inquiète à l'idée de blesser l'autre en lui disant « non » et vous répondez alors « oui » à toutes ses demandes. Cependant, vous ne rendez service ni à l'autre ni à vous-même si vous n'êtes pas clair à propos de vos limites  [15] . Le fait de dire « non » peut être sain et utile.
    • La « personnalisation » est une autre déformation fréquente. Lorsque vous personnalisez, vous devenez la cause de quelque chose dont vous n'êtes en fait pas responsable. Imaginez par exemple que votre ami vous demande de garder ses enfants pour qu'il (ou elle) puisse se rendre à un entretien d'embauche, mais que vous devez assister à un évènement important que vous ne pouvez pas déprogrammer. Si vous personnalisez cette situation, vous aurez l'impression d'être responsable du problème de votre ami alors que ce n'est pas le cas. Si vous dites « oui » alors même que vous auriez dû dire « non », vous risquez de n'en tirer aucune satisfaction, parce que vous n'avez pas respecté vos propres besoins.
    • La « catastrophisation » a lieu lorsque vous laissez votre vision d'une situation vous échapper au point de vous imaginer le scénario le plus terrible possible. Par exemple, vous avez peut-être l'impression d'être considéré comme acquis parce que vous vous imaginez que si vous répondez à votre patron, il va vous virer et vous finirez par vous retrouver à la rue, à vivre dans un carton. Ce scénario a peu de chances de se réaliser !
    • Croire que vous ne méritez rien de mieux est une pensée défaitiste qui peut vous maintenir coincé dans ce type de cercle vicieux. En pensant que les autres vont vous quitter si vous ne leur plaisez pas, vous risquez de garder dans votre vie des gens qui ne contribuent pas à votre bonheur ni à votre développement personnel  [16] .
  4. Vous savez que vous ne voulez pas que l'on vous considère comme acquis. Mais que voulez-vous vraiment  ? Il sera difficile de voir votre situation changer si vous ressentez une vague insatisfaction, mais que vous n'avez aucune idée de comment améliorer la situation. Essayez de faire une liste des éléments que vous voudriez voir changer dans votre relation. Une fois que vous saurez à quoi ressemble votre interaction idéale, vous serez capable d'entamer des actions pour parvenir à cet idéal.
    • Par exemple, si vous avez l'impression d'être considéré comme acquis parce que vos enfants ne vous appellent que lorsqu'ils ont besoin d'argent, réfléchissez à la façon dont vous aimeriez que ces interactions se déroulent. Voudriez-vous qu'ils vous appellent une fois par semaine ? Lorsqu'ils ont passé une mauvaise journée ? Voulez-vous leur donner de l'argent chaque fois qu'ils en demandent ? Est-ce que vous leur donnez de l'argent parce que vous avez peur qu'ils ne vous appellent plus si vous arrêtez de le faire ? Vous devez examiner vos limites afin de pouvoir les faire connaitre.
  5. Respectez-vous . C'est à vous de déterminer vos limites et de vous y tenir. Vous vous sentez peut-être dévalué parce que vous ne communiquez pas clairement vos besoins et vos sentiments ou peut-être est-ce parce que vous communiquez avec une personne manipulatrice. Malheureusement, certains individus vont manipuler les autres dès qu'ils en auront la possibilité afin d'obtenir ce qu'ils désirent  [17] . Que l'origine du comportement de l'autre soit l'ignorance ou la manipulation, ne partez pas du principe que la situation va se régler d'elle-même. Vous devez agir.
  6. Si vous avez l'impression d'être considéré comme acquis, c'est peut-être parce que vous tirez des conclusions hâtives sur le déroulement des interactions. Par exemple, vous pensez peut-être que l'autre personne va être blessée ou en colère contre vous si vous lui dites « non ». Ou alors, peut-être supposez-vous que parce qu'elle a oublié de faire quelque chose pour vous, cela signifie qu'elle ne se soucie pas de votre bienêtre. Essayez de ralentir et de voir chaque situation de façon logique.
    • Exemple : vous faites souvent des cadeaux à votre partenaire pour exprimer votre amour, mais il (ou elle) ne vous fait pas de cadeau en retour. Vous avez l'impression de ne pas être apprécié parce que vous faites un lien direct entre l'amour que l'autre ressent pour vous et une action en particulier. Cependant, il est possible que votre partenaire vous aime, sans avoir le besoin de vous le démontrer à travers les actions spécifiques que vous cherchez  [18] . En discutant avec votre partenaire, vous pourrez éclaircir ce malentendu.
    • Vous pouvez aussi vous inspirer de la façon dont d'autres ont géré les demandes d'une personne en particulier. Par exemple, si vous avez l'impression que votre patron vous considère comme acquis parce qu'il vous donne toujours du travail supplémentaire pour le weekend, discutez-en avec vos collègues. Comment ont-ils réagi à ce type de demande ? Ont-ils déjà vécu les répercussions négatives auxquelles vous vous attendez pour vous-même ? Il est possible que votre travail s'accumule parce que vous êtes la seule personne à ne pas vous affirmer.
  7. Apprenez à gagner en assurance . Communiquer avec assurance ne signifie pas que vous devez vous montrer arrogant ou méchant. Cela signifie que vous devez exprimer clairement vos besoins, vos sentiments et vos pensées. Si les autres ne savent pas quels sont vos besoins et vos sentiments, ils risquent de profiter de vous, même sans le vouloir. Il a été démontré que vous pouvez exprimer des émotions négatives sans blesser l'autre si vous le faites avec assurance et sans agressivité.
    • Communiquez vos besoins de façon ouverte et honnête. Faites des phrases qui commencent par « Je » (dites par exemple « Je veux » ou « Je n'apprécie pas  [19]  »).
    • Ne vous excusez pas trop et ne vous dénigrez pas. Il est normal de dire « non ». Vous ne devez pas vous sentir coupable pour avoir refusé une demande à laquelle vous avez l'impression de ne pas pouvoir répondre.
  8. Certains individus essayent d'éviter le conflit à tout prix. Il est possible que ces individus aient simplement peur de déplaire. Cela peut s'expliquer par des valeurs transmises culturellement (par exemple, les individus possédant une culture collectiviste ne perçoivent pas forcément l'évitement du conflit comme quelque chose de négatif)  [20] . Lorsque vous voulez éviter le conflit au point de vous couper de vos propres besoins et sentiments, cela devient un problème  [21] .
    • En étant ouvert à vos propres besoins, vous risquez de devoir vous confronter aux autres, mais ce n'est pas toujours négatif. Il a été démontré que les conflits gérés de façon productive pouvaient favoriser le développement de capacités comme l'aptitude à la compromission, à la négociation et à la coopération  [22] .
    • Vous entrainer à avoir de l'assurance peut vous aider à mieux gérer le conflit. Il a été prouvé que l'assurance dans la communication augmentait l'estime de soi  [23] . En pensant que vos propres émotions et besoins sont aussi importants que ceux des autres, cela peut vous rendre capable de mieux gérer une confrontation sans être sur la défensive ou sans ressentir le besoin d'attaquer l'autre.
  9. Il peut être difficile de combattre seul sa tendance à se sentir impuissant et coupable. Une fois que cette tendance se confirme, elle peut être difficile à combattre, en particulier si vous avez eu longtemps affaire à quelqu'un qui exerce une forme d'autorité sur vous et qui vous a donné l'impression que vous deviez obéir, quelle que soit la situation. Ne soyez pas trop dur avec vous-même. Ces comportements sont des mécanismes d'adaptation, c'est-à-dire des moyens de protection contre les blessures et les menaces. Le problème est qu'ils sont à présent des mécanismes inadaptés qui continuent à vous pousser à systématiquement commettre les mêmes erreurs. En luttant contre ces mécanismes, vous vous sentirez plus heureux et plus sûr.
    • Certaines personnes peuvent prendre la décision de régler leur problème seules, peut-être avec l'aide d'un bon ami ou d'un mentor. D'autres personnes trouvent que le fait de voir un thérapeute ou un conseiller leur est bénéfique. Faites ce qui vous semble le plus confortable pour vous.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Travailler avec les autres

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  1. La capacité à communiquer à propos de ses besoins et à s'affirmer ne vient généralement pas d'un seul coup. Vous devriez peut-être vous entrainer à vous affirmer dans des situations peu risquées avant d'essayer de confronter une personne d'autorité ou d'importance (votre patron ou votre partenaire par exemple  [24] ).
    • Par exemple, si un collègue vous demande de lui rapporter du café lorsque vous allez à la cafétéria, mais sans jamais vous proposer d'argent, vous pourriez lui rappeler le cout de son café à la prochaine occasion. Vous n'avez pas besoin de vous montrer insultant ou agressif. Dites simplement quelque chose d'amical, mais de clair tel que : « Tu préfères me donner de la monnaie ou est-ce que tu veux que je t'avance et que tu payes la prochaine fois ? »
  2. Si vous avez l'impression que l'on vous considère comme acquis, vous devez en parler. Toutefois, ne vous contentez pas de dire « Tu me considères comme acquis. » Ce type d'attaque et les phrases commençant par « tu » peuvent couper toute communication et aggraver une situation. Au lieu de cela, utilisez des phrases simples et basées sur des faits pour expliquer votre malaise.
    • Restez calme . Vous ressentez peut-être du ressentiment, de la colère ou de la frustration, mais il est important de garder le contrôle de ces émotions. Vous avez peut-être beaucoup d'émotions négatives en vous, mais vous devez vous focaliser sur l'idée de rester calme et de faire comprendre à votre interlocuteur que vous n'êtes pas instable ou agressif, mais que vous êtes sérieux.
    • Continuez à parler à la première personne du singulier. Il est facile de se laisser aller à dire des choses telles que : « Tu me rends malheureux » ou « Tu es un idiot », mais cela va mettre votre interlocuteur sur la défensive. Au lieu de cela, continuez à expliquer l'impact que son comportement a sur vous et commencez vos phrases par des éléments tels que : « Je ressens », « Je veux », « Je vais » ou encore « Voici comment je vais agir à partir de maintenant  [25] . »
    • Si vous avez peur que le fait de renforcer vos limites donne l'impression que vous ne voulez pas aider l'autre, vous pouvez clarifier la situation. Par exemple, si un collègue vous demande de l'aide, vous pouvez lui répondre quelque chose comme « J'adorerais t'aider en temps normal pour ce projet, mais le spectacle de mon fils a lieu ce soir et je ne veux pas le rater. » Vous pouvez indiquer que vous n'êtes pas indifférent au problème de l'autre sans pour autant toujours céder à ses requêtes.
    • Ne récompensez pas une attitude hostile ou manipulatrice avec des conséquences positives. Le fait de « tendre l'autre joue » quand quelqu'un vous manque de respect va seulement l'encourager à continuer dans cette direction. Au lieu de cela, exprimez en quoi ce comportement ne vous satisfait pas  [26] .
  3. Il est possible que l'autre personne ne réalise pas qu'elle a profité de vous. Dans la plupart des cas, elle va vouloir rectifier le tir une fois que vous lui aurez fait remarquer, mais il est possible qu'elle ne sache pas comment s'y prendre. Proposez-lui des moyens de régler le problème pour que vous puissiez à nouveau tous les deux voir la relation de façon positive.
    • Par exemple, si vous avez l'impression d'être considéré comme acquis parce que votre contribution à un travail de groupe n'a pas été reconnue, expliquez à votre patron comment il peut remédier à la situation. Vous pourriez lui dire quelque chose comme : « Mon nom est le seul à ne pas apparaitre sur ce projet important. J'ai l'impression que mon travail n'a pas été reconnu. À l'avenir, j'aimerais que vous créditiez tous les membres de l'équipe. »
    • Prenons un autre exemple : si vous avez l'impression que votre partenaire considère votre amour comme acquis parce qu'il n'exprime pas clairement ses sentiments, proposez-lui des options qui vous aideraient à vous sentir plus aimé. Vous pourriez lui dire quelque chose comme : « Je sais que les fleurs et les boites de chocolats, ce n'est pas trop ton truc, mais j'aimerais que tu exprimes plus souvent tes sentiments, d'une façon qui te convienne. Même un simple SMS dans la journée pourrait m'aider à me sentir plus apprécié. »
  4. Ce n'est pas la peine de vous battre pour vous affirmer et ce n'est pas la peine de faire semblant que vous ne vous souciez pas des autres pour réussir à dire « non ». Faites comprendre que vous vous souciez de ce que ressent l'autre pour aider à diminuer les tensions dans les situations inconfortables et faites en sorte que l'autre soit plus enclin à écouter vos inquiétudes  [27] .
    • Par exemple, si votre partenaire vous laisse toujours la vaisselle et la lessive à faire, commencez par faire preuve d'empathie  : « Je sais que je compte pour toi, mais quand me retrouve tout le temps à faire la vaisselle et la lessive, j'ai plus l'impression d'être la femme de ménage que ta partenaire. J'aimerais que tu m'aides un peu plus avec ces corvées. On pourrait alterner un jour sur deux ou les faire ensemble. »
  5. Cela peut vous aider de vous entrainer à dire ce que vous voulez dire à l'autre personne. Écrivez la situation ou le comportement qui vous a blessé et décrivez ce que vous voulez voir changer  [28] . Vous n'êtes pas obligé d'apprendre ce texte par cœur. Le but est simplement d'être suffisamment à l'aise avec ce que vous voulez exprimer pour pouvoir le dire clairement à l'autre personne  [29] .
    • Imaginez par exemple que l'un de vos amis vous propose souvent de sortir pour finalement annuler à la dernière minute. Vous commencez alors à vous sentir considéré comme acquis parce que vous avez l'impression que votre ami ne respecte pas votre temps. Vous pourriez dire quelque chose comme  [30]  : « Stéphanie, j'aimerais que l'on discute de quelque chose qui m'embête. Lorsqu'on prévoit de passer la soirée ensemble, tu annules souvent à la dernière minute. Je me sens alors frustré, car je ne peux alors généralement pas prévoir une autre soirée en si peu de temps. J'ai l'impression que tu ne respectes pas mon temps parce que je suis toujours d'accord pour sortir avec toi lorsque tu me le demandes. Parfois, je me demande si tu n'annules pas parce qu'en fait, tu ne veux pas vraiment sortir avec moi. La prochaine fois qu'on prévoira de faire quelque chose ensemble, j'aimerais que tu le notes dans ton agenda pour que tu ne prévoies pas autre chose en parallèle. Si tu dois réellement annuler, j'aimerais que tu m'appelles plus tôt et non pas quelques minutes avant l'heure de rendez-vous. »
    • Voici un autre exemple : « Sophie, je dois discuter avec toi de la garde de tes enfants. Il y a quelques jours, tu m'as demandé si je pouvais garder ton fils la semaine prochaine et j'ai accepté. Si j'ai dit oui, c'est parce que notre amitié compte pour moi et que je veux que tu saches que je suis là pour toi quand tu en as besoin. Toutefois, j'ai déjà gardé ton fils plusieurs fois cette semaine et je commence à avoir l'impression d'être toujours de garde. J'aimerais que tu demandes à d'autres personnes de t'aider aussi, au lieu de toujours me le demander à moi. »
  6. Il est important de vous assurer que votre attitude soit en phase avec vos paroles afin d'envoyer un message clair à votre interlocuteur. Si vous devez refuser une requête ou renforcer des limites, vous pourrez aider l'autre à comprendre que vous êtes sérieux en ayant une attitude assurée  [31] .
    • Tenez-vous bien droit et regardez votre interlocuteur droit dans les yeux. Faites face à la personne à qui vous parlez.
    • Parlez d'une voix ferme et polie. Il n'est pas nécessaire de crier pour vous faire entendre.
    • Ne gloussez pas, ne gigotez pas dans tous les sens et ne faites pas la grimace. Ces tactiques vous donnent peut-être l'impression d'« arrondir les angles » au moment de votre refus, mais en vérité, elles peuvent donner l'impression que vous ne pensez pas ce que vous dites  [32] .
  7. Faites bien comprendre à l'autre personne que lorsque vous dites « non », vous le pensez réellement. Ne vous laissez pas avoir par ses tentatives de manipulation ou de culpabilisation. Les gens vont toujours commencer par tester vos limites, en particulier si vous avez souvent répondu favorablement à des demandes par le passé. Soyez constant et poli en renforçant vos limites  [33] .
    • Essayez de ne pas passer pour un moralisateur lorsque vous fixez vos limites. Pour cela, évitez de trop justifier vos actions. Si vous expliquez trop ou si vous insistez trop pour exposer votre vision des choses, vous risquez de passer pour quelqu'un d'arrogant, même si ce n'est pas l'effet voulu  [34] .
    • Par exemple, si un voisin vient constamment vous demander de vous emprunter vos outils, mais ne les rend souvent pas, ce n'est pas la peine de lui faire un long discours sur vos droits personnels pour lui dire « non » la prochaine fois qu'il vous demandera s'il peut emprunter quelque chose. Répondez-lui poliment que vous ne voulez plus lui prêter d'outil tant qu'il ne vous aura pas rendu les autres.
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Conseils

  • N'oubliez pas que vous devez respecter les besoins de l'autre et les vôtres. Ce n'est pas la peine de vous comporter en tyran pour vous affirmer.
  • Ne faites pas de sacrifices pour quelqu'un d'autre à moins que vous ne puissiez vous permettre d'investir du temps, des efforts, de l'argent, etc. Sinon, vous risquez de finir par lui en vouloir.
  • Soyez sûr de vous tout en gardant une attitude amicale. N'oubliez pas de rester toujours poli. L'impolitesse risque que de réveiller davantage d'agressivité chez l'autre.
  • Réfléchir de façon rationnelle et vous rassurer vous-même peut vous aider énormément si vous vous sentez obligé de répondre aux attentes des autres par crainte de vous voir rejeté dans le cas contraire. En réfléchissant de façon rationnelle, vous arrêterez de prendre des décisions basées sur la peur des réactions de l'autre.
  • N'hésitez pas à demander à l'autre personne ce qu'elle pense et ce qu'elle ressent. N'essayez pas de lire dans son esprit ou de faire des suppositions.
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Avertissements

  • Ne confrontez pas une personne si vous avez peur qu'elle devienne violente. Si vous avez peur qu'une personne agisse de façon violente et que vous ne pouvez pas vous défaire de celle-ci, cherchez de l'aide à l'extérieur de cette relation. Rendez-vous par exemple dans un refuge, au commissariat de police, chez un conseiller, chez votre famille, chez des amis qui n'ont aucun lien avec cette personne, etc.
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  22. http://socialwork.buffalo.edu/content/dam/socialwork/home/self-care-kit/exercises/assertiveness-and-nonassertiveness.pdf
  23. http://www.cci.health.wa.gov.au/docs/Assertmodule%202.pdf
  24. http://socialwork.buffalo.edu/content/dam/socialwork/home/self-care-kit/exercises/assertiveness-and-nonassertiveness.pdf
  25. https://www.psychologytoday.com/blog/evolution-the-self/201209/how-and-how-not-stand-yourself

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