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Lustrer une carrosserie consiste à poncer très légèrement la fine couche protectrice de la peinture afin de faire disparaitre les rayures et autres imperfections. Ensuite, il faut remettre une couche protectrice et éventuellement une couche de cire. Ce n’est pas une tâche particulièrement difficile, mais le travail est long et demande quand même du soin. Il faut également être équipé d’une polisseuse, munie de divers tampons en laine et en mousse, auxquels s’ajoutent des produits adaptés, comme un lustreur. Le travail terminé, votre voiture sera rutilante… comme si elle devait être présentée sur un stand d’exposition !

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Laver et protéger sa voiture avant polissage et lustrage

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  1. Utilisez un tuyau d’arrosage muni d’un embout réglable mis sur jet large. Le but est de faire partir toute la poussière et de décoller les saletés qui se sont fixées sur la carrosserie au fil des kilomètres. Pour un travail qui ne soit pas à recommencer, commencez par le haut du véhicule et progressez vers le bas. N’oubliez aucune partie  [1] .
    • Si vous n’avez pas de tuyau, nettoyez votre voiture avec des seaux.
    • Plus couteux, mais efficace : rendez-vous dans une station de lavage, le travail sera bien fait.

    Avertissement : si vous réglez votre embout sur le jet concentré, vous allez abimer la peinture et causer des dégâts sur les parties sensibles, comme des baguettes ou les rétroviseurs.

  2. Vous utiliserez un shampoing pour voiture et suivrez les consignes du fabricant pour le dosage. Soit vous mettez du produit sur une éponge (ou un tissu en microfibre) propre et vous faites mousser avant de frotter, soit vous diluez le shampoing dans un seau d’eau, et après avoir bien remué, vous y plongez votre éponge  [2] .
    • Utilisez un shampoing bon marché. Vu que vous allez éliminer la couche superficielle, n’importe quel shampoing bon marché fera l’affaire.
  3. Le rinçage se fera avec un tuyau d’arrosage (réglé sur jet large) ou au seau. Pour ne pas revenir sur votre travail, comme lors du dépoussiérage, vous rincerez votre véhicule en commençant par le toit, puis vous descendrez progressivement. Même s’ils ne seront pas lustrés, rincez bien vos pneus et vos jantes  [3] .
  4. Commencez par le haut du véhicule et progressez vers le bas. N’oubliez pas de faire le toit ! Le secret d’un séchage parfait, sans marques, est de passer votre chiffon en faisant des mouvements circulaires : c’est un travail fastidieux, mais essentiel  [4] .
    • Cette opération réclame un certain nombre de chiffons pour faire toute la voiture. Dès que votre chiffon est trop humide et sèche mal, changez-le.
    • Quid des jantes ? En fait, essuyez-les grossièrement, elles ne sont pas l’objet de ce travail : elles ne seront pas lustrées. Il serait cependant judicieux de les chouchouter pour qu’elles ne jurent pas avec votre future carrosserie !
  5. Protégez avec du ruban de masquage vos phares, les poignées de porte, les baguettes décoratives, bref tout ce qui dépasse et qui pourrait être arraché par la polisseuse, appareil qui a pour tâche d’abraser la peinture. Protégez tout ce qui ne doit pas être poli, comme les pièces métalliques (comme un parechoc chromé) ou plastiques (comme un béquet arrière  [5] ).
    • Voyez en quelle matière sont faits les contours des vitres. S’ils sont en plastique, en métal ou en vinyle, vous devrez les protéger avec soin. Le travail est fastidieux, car minutieux.
    • Si vous avez un motif décoratif peint ou collé sur la carrosserie, masquez-le, car la polisseuse serait sans pitié pour lui. Masquez-le au plus près ! Il en va ainsi des lignes ou motifs décoratifs (peints ou collés), des décalcomanies…
    • Couvrez les grandes surfaces (vitres sur les quatre faces) avec du papier journal. Normalement, elles ne risquent rien, mais c’est au cas où !
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Polir une carrosserie de voiture

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  1. Il existe deux systèmes d’attache des tampons : soit ce sont des bonnettes qui se glissent autour d’une base, soit le tampon est autoagrippant de même que la surface du plateau de support qui se fixe sur la polisseuse. Certaines polisseuses ont un système d’attache par agrafes, il suffit alors de mettre en place le tampon sur le plateau, de remonter les agrafes aux bons endroits et le tour est joué  [6]  !
    • Le tampon utilisé doit avoir une taille adaptée au plateau, à la limite il peut être légèrement plus grand de quelques millimètres. Le diamètre des tampons est indiqué dans la notice du fabricant de la polisseuse, mais aussi sur le plateau de support.
    • Bien sûr, il est possible de faire le travail à la main, mais c’est long, fatigant et le résultat n’est pas probant. C’est là qu’intervient la redoutable efficacité d’une polisseuse orbitale ou non. Le polissage à la main n’est envisageable que si vous ne pouvez vraiment pas faire autrement, il vous faudra de l’huile de coude !
  2. Travaillez par sections de 1,20 m de long sur 0,60 m de large. Commencez par le toit. Après avoir bien malaxé le tube de pâte à polir, étalez cette pâte généreusement et uniformément, sous forme de zigzags, sur la partie à polir. Si vous en mettez trop, cela n’aurait aucune incidence, sinon un peu de gaspillage  [7] .
    • Sur une vieille voiture ayant des rayures marquées et une peinture très défraichie, utilisez une pâte à polir un peu plus abrasive. Pour un simple rafraichissement de la peinture, utilisez une pâte à polir de finition. Les pâtes à polir abrasives contiennent des agents qui enlèvent vraiment la couche superficielle de protection de la peinture. En magasin, faites-vous conseiller par un vendeur en lui expliquant l’état de votre carrosserie et le résultat que vous comptez obtenir.
    • Au fil des passages, la polisseuse va répartir la pâte, aussi ne vous inquiétez pas trop si vous ne mettez pas de pâte sur une zone et trop sur une autre.
    • Travaillez par sections de taille moyenne. Comme c’est un travail un peu long, il vaut mieux travailler section par section, en mettant de la pâte à polir juste avant de travailler cette portion. Ces pâtes sèchent très vite à l’air libre.
  3. Le bouton de réglage se trouve selon les modèles sur la poignée ou sous le corps principal. Le réglage se fera alors que l’appareil est à l’arrêt. Commencez à polir, la pâte doit pénétrer dans la peinture, c’est-à-dire qu’elle disparait peu à peu. Nous verrons plus tard ce qu’il convient de faire si ce n’était pas le cas  [8] .

    Avertissement : vous ne devez pas trop appuyer sur votre appareil ni rester trop longtemps au même endroit, ce qui risquerait d’attaquer la couche de peinture. C’est pourquoi vous appuierez à peine et vous ne cesserez jamais de déplacer le tampon.

  4. Attendez quelques secondes que la vitesse soit stabilisée, puis appliquez délicatement le tampon sur la surface à traiter. Tenez l’appareil à deux mains (dont la poignée). L’interrupteur peut être enfoncé manuellement, mais vous pouvez aussi le bloquer en position de marche. Il est inutile, voire dommageable, d’appuyer fortement : le simple contact et la rotation suffisent à réaliser un travail de pro  [9] .
    • Polissez en ligne droite. Admettons que vous polissiez votre capot sur une surface rectangulaire de 60 cm de large sur toute la longueur du capot (1,20 à 1,50 m). Après avoir étalé de la pâte, commencez vers le parebrise ou le phare et polissez de façon homogène jusqu’à l’autre extrémité.
  5. Pour reprendre l’exemple du capot, vous venez de polir une première largeur de tampon. Arrivé au bout, vous décalez votre polisseuse de la largeur d’un tampon (vous pouvez faire chevaucher un peu) pour faire une nouvelle bande et vous repartez en ligne droite dans l’autre sens, toujours la main légère  [10] .
    • La pâte à polir doit s’étaler bien sûr, mais doit surtout disparaitre, absorbée qu’elle est dans la peinture. Si la pâte ne change pas d’aspect ni ne disparait partiellement, alors, il faut augmenter la vitesse de la polisseuse et peut-être appuyer un peu plus sans cesser de la déplacer.
    • Une partie est traitée quand la pâte à polir a complètement disparu, laissant une trace apparemment grasse sur laquelle les traces de polissage sont visibles. Par contre, il ne doit y avoir aucune surépaisseur et la couleur du produit a disparu.
    • En cas de pénétration insuffisante du produit, faites un second passage sans jamais appuyer.
  6. Vous venez de finir une partie, appliquez de la pâte à polir sur la partie suivante et recommencez la même opération patiente et minutieuse. Pour éviter de salir le travail déjà fait, vous travaillerez de haut en bas de la voiture (toit, portes, capot, ailes  [11] ).
    • Vous allez voir des marques de polissage, mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave, elles disparaitront avec le lustrage.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Lustrer une carrosserie de voiture

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  1. Retirez le premier tampon (en laine) de son plateau et installez le tampon en mousse. Quelle que soit la matière du tampon, le système d’attache reste le même : donc, soit vous enfilez le tampon-bonnette autour du plateau, soit vous apposez le tampon sur le plateau muni d’une bande Velcro (« scratch  [12]  »).
    • Au changement de tampons, passez un petit coup de chiffon sur le plateau de support pour enlever d’éventuels résidus de pâte à polir : ce n’est pas fondamental, mais c’est mieux !
    • Le tampon en mousse est ce qu’il y a de mieux pour bien répartir le lustreur de finition et donner à votre carrosserie un éclat sans pareil.
  2. Demandez conseil en magasin pour le choix du lustreur : vous expliquerez bien le résultat que vous espérez obtenir. Le lustreur est un produit qui permet de reconstituer la couche de surface de la peinture. Vous allez opérer de la même façon que pour le polissage, mais ce sera ici pour le lustrage. Conformément aux instructions du fabricant du lustreur, étalez, en général en zigzag, le produit sur la partie à faire briller. N’hésitez pas à en mettre une bonne quantité  [13]  !
    • N’importe quel lustreur de finition peut convenir. Pour ce qui est du dosage, conformez-vous à celui donné par le fabricant.
    • Le principe est le même : vous travaillez par sections afin de vous concentrer, de ne rater aucune zone et de ne pas gaspiller le produit. Comme dans la première étape, ne mettez pas de lustreur à l’avance, il sècherait prématurément et vous feriez un travail peu soigné.
  3. Avec la pâte à polir, il fallait y aller doucement pour bien enlever la couche superficielle. Avec le lustreur, il s’agit de faire briller la voiture et une vitesse moyenne est parfaite au moment de l’étalement. Après il faudra la baisser. Si vous opérez ainsi, vous serez sûr d’avoir une mince couche de lustreur sur l’ensemble de la carrosserie  [14] .
  4. Comme précédemment, démarrez la polisseuse et attendez qu’elle atteigne sa vitesse de croisière, vérifiez que le tampon tourne rond. Amenez le tampon au contact et faites des mouvements en forme de « S » tout au long de votre bande. Vous commencerez dans un coin de la zone à faire briller et irez en direction du coin opposé et du même côté. Arrivé là, vous décalez la polisseuse d’une largeur de tampon et vous repartez dans l’autre sens. Pour cette opération, vous pouvez passer deux ou trois fois au même endroit, mais jamais vous ne vous arrêterez  [15] .

    Avertissement : si, par mégarde, vous vous arrêtiez trop longtemps sur un endroit, vous risquez tout bonnement d’abimer votre peinture. C’est la raison pour laquelle vous devez être concentré sur ce que vous faites !

  5. À partir du moment où votre lustreur a bien pénétré, il est inutile de lustrer aussi vite. Vous le verrez à l’aspect graisseux de surface et aux marques des passages. À ce moment-là, pour faire disparaitre ces traces disgracieuses, réglez la polisseuse sur la vitesse de rotation minimale et votre travail sera encore plus parfait  [16] .
    • Votre travail sera terminé quand vous ne verrez plus aucune trace de pâte à polir et de lustreur sur la carrosserie.
  6. Déterminez une nouvelle section de 1,20 m de long sur 0,60 m de large, appliquez votre lustreur de finition, reprenez votre polisseuse munie du même tampon et opérez par bandes. Commencez avec une vitesse de rotation moyenne, puis passez en vitesse basse. Vérifiez à la fin que vous avez bien lustré toute la voiture  [17] .
  7. Vous arrivez au stade terminal du travail : pliez une serviette en microfibre jamais utilisée et travaillez du haut vers le bas en faisant des mouvements circulaires plus ou moins appuyés selon le cas. Comme vous travaillez à la main, vous êtes plus près de la carrosserie et vous pouvez mieux voir et donc rectifier, les erreurs de lustrage, comme les surépaisseurs. Reculez-vous de temps en temps pour voir si tout est parfait  [18] .
    • Ne passez jamais de tissu en microfibre sur vos vitres.
    • À moins de l’avoir bien lavée et séchée, n’utilisez jamais, pour faire briller la peinture, la serviette en microfibre qui vous a servi en premier pour laver la voiture.
    • Si vraiment il vous restait quelques traces de lustrage, alors vous auriez encore la possibilité de cirer la carrosserie .
  8. Ne tardez pas trop à enlever le ruban de masquage : au-delà de 24 h, il devient très difficile à enlever. Retirez bien sûr le journal ou le papier de masquage. Voilà ! Votre voiture est à nouveau magnifique ! Comme neuve  [19]  !
  9. 9
    Cirez éventuellement votre carrosserie. Ceci est dans le cas où vous voudriez protéger un peu plus votre peinture en rajoutant une couche protectrice. En magasin, vous avez le choix entre des cires synthétiques ou naturelles (par exemple, la cire de carnauba, issue de feuilles d’un certain palmier brésilien). La cire se met sur un tissu en microfibre ou une éponge, la quantité à mettre vous sera donnée par le fabricant. Comme toujours, vous ferez des mouvements circulaires doux et répétés pour bien appliquer et faire pénétrer la cire. Et comme d’habitude, vous opèrerez par petites sections. À la fin, vérifiez que le rendu visuel de la carrosserie est parfait, car homogène  [20] .
    • Servez-vous d’une serviette en microfibre pour retirer tout excédent de cire. Votre peinture doit avoir l’éclat du neuf et surtout ne présenter aucune surépaisseur de cire.
    • Faites attention à ne pas mettre une cire de mauvaise qualité ou une trop grande quantité : vos efforts pour avoir une carrosserie rutilante seraient réduits à néant. Optez pour une cire dure, comme celle la cire de carnauba.
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Éléments nécessaires

  • Une polisseuse rotative ou orbitale
  • Un lustreur (pour voiture)
  • De la pâte à polir
  • Des tampons (pour polisseuses) en laine ou en matière synthétique
  • Des tampons en mousse
  • Des serviettes en microfibre
  • Du ruban de masquage
  • Du journal ou du papier de masquage
  • De la cire (pour carrosserie)

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