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Très tôt, l'homme a pressenti que connaitre le montant des précipitations était essentiel et de tous les appareils de climatologie, le pluviomètre a été le premier à être inventé. Les plus anciens appareils ont été retrouvés en Inde et datent de plus de 2 000 ans  [1] . Aujourd'hui, connaitre le total de précipitations permet aux agriculteurs de prendre des décisions, comme les dates des semis ou des récoltes. Cette information sert aussi aux ingénieurs du BTP pour prévoir leurs ouvrages (ponts, routes…). Aujourd'hui, les pluviomètres sont plus ou moins électroniques, mais savez-vous qu'il est possible d'en fabriquer un pour votre propre usage  [2]  ?

Partie 1
Partie 1 sur 2:

Fabriquer un pluviomètre

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  1. Il pourra être en plastique ou en verre et devra faire au moins 30 cm de haut. Sa forme a une importance dans la mesure où s'il n'est pas d'un diamètre égal sur toute sa longueur, le calcul des précipitations sera nettement plus compliqué.
    • Peu importe le diamètre de votre tube à partir du moment où il a le même diamètre sur toute sa longueur. En effet, un cylindre plus large recevra peut-être plus d'eau, mais la surface de réception est elle aussi plus grande. La hauteur des précipitations est toujours rapportée à une unité particulière de surface : 1 mm de pluie peut être réceptionné par un cylindre de 4 cm de diamètre comme de 25 cm  [3] .
  2. Si vous n'avez pas de cylindre sous la main, il est possible de bricoler un pluviomètre avec une bouteille en plastique de deux litres. Dans un premier temps, il conviendra de découper, à l'aide d'une paire de ciseaux ou d'un cutteur, le haut de la bouteille sur une hauteur d'une dizaine de centimètres. Ne vous préoccupez pas pour l'instant de la forme du fond de la bouteille, cela sera pris en compte plus tard.
  3. Lestez-le avec des cailloux. En effet, comme l'appareil est exposé à tous les vents, s'il n'était pas lesté, il pourrait être renversé. Il doit pouvoir rester vertical, quelles que soient les conditions météorologiques du moment. Le fond doit être rempli de petits galets ou de gravier sur une hauteur ne dépassant pas 3 ou 4 cm. Ce lestage fait, remplissez votre bouteille avec un peu d'eau pour atteindre le niveau zéro de votre graduation. Le lest que vous avez mis occupe un certain volume qui devra être pris en compte pour faire de bonnes mesures  [4] .
    • De petits galets, des éclats de roche, du gravier : tout peut convenir à condition qu'ils soient lourds, peu volumineux et surtout non poreux, sans quoi vos mesures seraient faussées.
    • Si vous avez opté pour une bouteille avec un fond fait de quatre proéminences, veillez à ce que ces volumes soient bien remplis d'eau sans quoi vous risquez d'avoir un niveau zéro qui fluctue.
    • Pour assurer la stabilité de votre pluviomètre, vous n'êtes pas obligé de le lester, vous pouvez très bien le glisser dans un autre qui est plus stable, comme un seau ou un pot de fleurs.
  4. Vous pouvez tracer vos traits de graduation avec un stylo permanent. Votre récipient étant rempli, tracez le 0 sur le niveau de l'eau présente dans la bouteille. Alignez le 0 d'une règle sur le 0 de votre bouteille et graduez selon le degré de précision voulu.
    • Dans le cas d'un pluviomètre non lesté, dans un pot de fleurs par exemple, vous n'avez pas de niveau d'eau au départ. En ce cas, le 0 de la graduation correspond au fond de la bouteille. Graduez ensuite comme précédemment.
  5. Placez-le au sol pour limiter le risque de renversement. Veillez à ce qu'il n'y ait rien au-dessus, comme un arbre, une avancée de toit, sinon vos données seront faussées  [5] .
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Partie 2
Partie 2 sur 2:

Mesurer les précipitations

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  1. Pour connaitre la hauteur de précipitations tombées la veille, vous devez relever votre pluviomètre tous les jours, à peu près à la même heure. Pour ne pas faire d'erreur de parallaxe, vous devez lire la graduation à hauteur de vos yeux. Si vous avez un pluviomètre un peu étroit, la surface de l'eau est légèrement concave : c'est ce qu'on appelle un ménisque, phénomène lié à la tension de surface de l'eau  [6] . La lecture de la graduation se fait au niveau du creux du ménisque.
    • Vous devez vérifier votre pluviomètre tous les jours, même s'il n'a pas plu. En effet, de l'eau a pu s'évaporer. De même, il peut arriver que de l'eau se retrouve dans votre pluviomètre comme par magie, alors qu'il n'y a pas eu une goutte de pluie. Cela arrive, par exemple, si vous avez un asperseur de pelouse pas loin. En ce cas, il faut déplacer votre appareil vers une zone plus fiable.
  2. Pour faire un graphe hebdomadaire, vous préparez un axe des abscisses (horizontal) avec les jours de la semaine et vous graduez l'axe des ordonnées (vertical) avec les hauteurs de précipitations (valeurs à établir en fonction de la saison). Cela fait, reportez chaque jour votre relevé en mettant un point à l'intersection du jour et de la précipitation. Reliez ensuite les points pour avoir une idée de la pluviométrie de la semaine.
  3. Après chaque relevé, vous devez impérativement vider votre pluviomètre sans quoi vos relevés suivants seront sans signification. Veillez à ne pas changer vos galets et à remettre le niveau à zéro. Si, pour une raison ou une autre, vous deviez ajouter ou enlever une pierre, veillez, avant de repositionner le pluviomètre à sa place, à bien remettre de l'eau pour atteindre le zéro de la graduation.
  4. Au bout d'un mois de relevés assidus, vous pouvez commencer à faire quelques calculs pour dégager quelques tendances de pluviométrie. Vous pouvez faire une moyenne hebdomadaire en additionnant les pluies de sept jours consécutifs et en divisant par sept. Dans le même genre, vous pouvez calculer des moyennes mensuelles, annuelles, voire décennales (si vous êtes persévérant).
    • Calculer une moyenne de précipitations est tout ce qu'il y a de plus simple. Elle se calcule comme une moyenne classique. Sur une période donnée, vous additionnez toutes les précipitations journalières et vous divisez par le nombre de jours de la période considérée  [7] . Vous pouvez même faire une moyenne hebdomadaire des précipitations sur un mois. Pour cela, vous additionnez les précipitations des quatre semaines du mois (par exemple, 20 mm, 12 mm, 6 mm et 25 mm, ce qui donne 63 mm) que vous divisez par quatre (autant que de semaines dans le mois), vous avez vos précipitations hebdomadaires moyennes sur le mois (ici, cela fera : 63/4 cm, soit 15,75 mm).
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Conseils

  1. S'il venait à neiger (la neige relève des précipitations !), veillez simplement à ce que la neige n'obture pas votre pluviomètre. La neige qui tombe dans votre récipient fond et doit être comptabilisée (pluie et neige forment ce qu'on appelle des « précipitations »). S'il n'y a que de la neige dans votre appareil, faites-la fondre pour faire votre relevé : une même hauteur de neige peut donner un volume différent, la neige n'ayant pas toujours la même densité  [8] .
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