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L'une des choses les plus difficiles quand on est parent est de voir votre adorable enfant qui vous vénérait se transformer en un adolescent qui vous répond de façon insolente. Votre ado peut vous faire grimper aux murs, mais il est important de mettre en place une stratégie concrète pour punir de mauvais agissements et encourager un bon comportement si vous voulez avoir un foyer paisible. Servez-vous des conseils de cet article plutôt que de vous fâcher quand vous réagissez à l'attitude irrespectueuse d'un ado.

Partie 1
Partie 1 sur 4:

Calmer le jeu dans l'instant

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  1. Des études ont montré que vous ne faites qu'aggraver son comportement si vous hurlez après un ado, même si vous pensez qu'il le mérite  [1] . Cela peut vous faire du bien sur le moment, mais l'art d'être parent consiste à améliorer le comportement d'un enfant et non pas à vous sentir mieux. Ne soyez pas tenté de hurler en retour, même si c'est dur et même si votre enfant vous crie dessus à pleins poumons.
  2. Il n'est jamais agréable quand on crie après vous, même si vous gardez votre calme. Plus encore, vous devriez apprendre à votre enfant à ne plus élever la voix avec vous avant qu'il n'en fasse une habitude.
    • Soyez compréhensif vis-à-vis de votre enfant si ce comportement est assez récent et expliquez-lui pourquoi il est inutile de hurler. Dites-lui que vous comprenez pourquoi il est fâché, mais qu'il ne sert à rien de hurler, car cela ne fera qu'énerver tout le monde. Faites-lui comprendre que plus on sera remonté et moins on sera susceptible de trouver une issue positive à la situation.
    • Soyez plus ferme s'il s'agit d'un comportement récurrent : « Je fais de mon mieux pour ne jamais élever la voix, même si je me fâche vraiment. J'attends donc de toi que tu fasses preuve de la même politesse. »
    • Posez des limites fermes et strictes d'un ton assuré si votre ado a pris l'habitude d'être insolent avec vous : « Je ne sais pas où tu veux en venir avec ton attitude sarcastique. En fin de compte, je reste pour toi un parent et tu devrais surveiller ton langage et baisser le ton avant que je ne sévisse plus gravement. »
  3. Tout le monde peut se souvenir d'une situation où l'on s'en était pris à quelqu'un sans bien réfléchir à ce qu'on allait dire. Vous pourriez le regretter quasi instantanément. Prenez le temps de repenser à votre réaction de frustration immédiate ou à votre colère avant de réagir vis-à-vis de votre enfant. Votre ado a des sentiments qu'il ne peut pas encore contrôler, mais c'est à vous en tant qu'adulte et parent de tenir le langage de la raison.
    • Ne vous souciez pas d'exprimer vos propres frustrations. Concentrez-vous plutôt sur ce que vous pouvez dire qui peut en réalité provoquer chez votre enfant le comportement désiré.
  4. Il peut être utile de respirer à fond pendant quelques instants pour maitriser votre rythme cardiaque et respiratoire. Vous pouvez vous mettre dans un état d'esprit plus calme en réduisant délibérément les symptômes physiques de votre agitation. Compter jusqu'à dix est un outil utile, bien qu'il puisse prendre plus de temps pour vous faire retrouver votre maitrise de vous-même.
  5. Vous devriez faire une pause dans la discussion et demander la même chose à votre ado, si vous réagissez tellement mal que la respiration profonde et le fait de compter jusqu'à dix ne fonctionnent pas. Faites quelque chose qui soulage vos tensions pendant que vous décompressez : lisez, faites la cuisine, tricotez, allongez-vous et fermez les yeux ou tout ce qui peut vous faire sentir mieux.
    • « Je suis trop fâché(e) à présent pour parler calmement, ce que tu es aussi. J'ai peur qu'on en vienne à se dire des choses blessantes, on devrait donc faire une pause. »
    • « Je t'aime beaucoup, mais je pense qu'on devrait s'isoler pendant un quart d'heure avant de continuer cette discussion. »
    • « Allons chacun dans notre chambre pour nous calmer. Je t'attendrai dans le séjour quand je serai prêt à parler et tu fais la même chose si tu t'es calmé avant moi. »
    • Ne reprenez pas la discussion avant d'avoir retrouvé tous deux une certaine égalité d'humeur.
  6. N'accusez pas  [2] . Employez la première personne (je) et non pas la deuxième (tu) quand vous parlez. Le fait d'entendre constamment le mot « tu » quand les émotions sont violentes donnera à n'importe qui le sentiment d'être agressé et ce n'est certainement pas ce que vous voulez. Plutôt que d'attaquer un ado au sujet de son mauvais comportement, tâchez de lui faire comprendre en quoi ses mots et agissements peuvent rendre la vie plus difficile à l'entourage, y compris vous-même. Essayez de dire, par exemple, les choses suivantes.
    • « Je suis très triste quand tu me parles de cette façon » plutôt que « ton comportement est inqualifiable. »
    • « J'en ai assez de toujours nettoyer et ranger derrière tout le monde à la maison » et non pas « tu ne ranges jamais ta chambre. »
    • « Ton père (ta mère) vit actuellement une situation difficile » au lieu de « Tu dois être plus gentil avec ta mère/ton père. »
  7. Faites attention aux situations qui semblent provoquer chez votre ado les pires comportements. Il se peut que votre enfant soit le plus irrité après l'école, mais qu'il se calme après avoir gouté ou fait une sieste. Il se peut qu'il s'énerve davantage quand il a beaucoup de devoirs à faire pour l'école ou quand il s'est disputé avec un ami ou une personne chère.
    • Vous pouvez, au choix, lui donner plus de latitude ou réduire délibérément ses tensions en étant vigilant vis-à-vis des situations qui provoquent les pires comportements chez votre ado.
    • Soyez déterminé(e) à lui faciliter la vie : laissez un gouter en évidence dans la cuisine pour son retour de l'école. Aidez-le avec ses devoirs et ainsi de suite.
  8. Bien qu'il soit très difficile de voir votre enfant passer d'une personnalité aimante et douce à celle d'un ado combattif, vous devriez vous souvenir que ces remarques insolentes n'ont, jusqu'à un certain point, rien à voir avec vous. Un enfant en bonne santé démarre son adolescence autour de 12 à 14 ans et va développer la nouvelle conscience plus aigüe et déstabilisante que les adultes, y compris ses parents, ne sont pas infaillibles  [3] . Quand un ado se débat pour concilier ce qu'il a toujours su à votre sujet et le nouveau constat selon lequel vous êtes un être humain avec des défauts, il est tout à fait normal qu'il se déchaine de temps à autre avant d'apprendre comment échanger avec vous en tant qu'adulte avec un autre.
    • Souvenez-vous que votre enfant n'est pas un cas isolé. Parlez-en à des proches qui ont des enfants du même âge et vous verrez que tous les ados agissent plus ou moins de la même façon.
  9. Un mauvais comportement chez un enfant peut être agaçant et il est difficile de surmonter la frustration que vous ressentez à juste titre. Il serait cependant plus facile pour vous de garder votre calme et de tâcher d'envisager l'expérience du point de vue de l'ado. Souvenez-vous de votre propre adolescence, il est probable que vous ayez dit, vous aussi, pas mal de choses blessantes à vos propres parents. Voici ce dont vous pouvez vous rappeler de votre propre adolescence.
    • L'égocentrisme ou la conviction selon laquelle seul votre propre point de vue de la situation est une interprétation tout à fait normale, faisant partie de votre développement mental  [4] .
    • Le cerveau de votre enfant est capable de développer la capacité d'évoluer au-delà de l'égocentrisme, mais il n'a pas encore atteint sa pleine maturité. Quand l'enfant avait trois ans, par exemple, il pouvait se tenir devant le téléviseur sans comprendre que les autres personnes dans la pièce ne pouvaient pas voir l'écran à travers son propre corps. Un adolescent a déjà dépassé ce stade, mais il reste encore du chemin à faire.
    • Le cerveau de votre ado se développe de telle façon qu'il soit en mesure d'appréhender l'abstraction d'une nouvelle manière, et ce pour la première fois  [5] . Il semble voir de l'injustice partout, mais sans la sagesse qui vient avec l'expérience de la vie et sans les capacités cognitives lui permettant d'aborder les répercussions logiques de ses pensées abstraites.
    • C'est pourquoi un ado peut prendre très à cœur des choses qui peuvent paraitre insignifiantes du point de vue d'un adulte. Vous ne devriez donc pas oublier que son cerveau continue à développer des fonctions mentales importantes qui lui permettront avec le temps de voir les choses comme vous le faites en tant qu'adulte.
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Partie 2
Partie 2 sur 4:

Mettre en place des retombées du comportement

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  1. Bien qu'il soit vrai que l'art d'être un parent est un combat de tous les jours, il y a une grande différence entre le fait de garder votre calme et de permettre à l'ado de mal se comporter. Bien que vous ne devriez pas vous disputer avec votre enfant chaque fois qu'il vous répond avec insolence ou roule des yeux, faites en sorte d'en discuter avec lui le plus souvent possible pour lui faire comprendre clairement qu'un tel comportement est inadmissible.
    • Décidez des comportements qui sont tolérés et de ceux que vous allez combattre  [6] .
    • Une méthode peut être d'autoriser une forme de grossièreté non verbale comme des soupirs d'exaspération ou le fait de rouler des yeux et de vous opposer à des insolences verbales.
  2. Un enfant ne saura pas se tenir dans les limites imposées s'il n'a aucune idée claire de celles qui se trouvent dans le cadre des échanges au sein de la famille. Le fait de créer un contrat à l'écrit pour punir des insolences et d'autres mauvais comportements est un bon moyen de mettre en place des limites  [7] . Bien que les confrontations soient épuisantes, il est très important que vous vous exprimiez de vive voix auprès de l'enfant quand il enfreint la règle. Soyez très explicite au sujet de ce qui dans son comportement ou son langage dépasse les limites de ce qui est tolérable et de ce qui relève du manque de respect. En voici des exemples.
    • « Il n'y a pas de mal à ce que tu me dises que tu es trop fatigué pour ranger ta chambre maintenant. Je sais que tu as beaucoup de devoirs à faire. Mais tu n'as pas le droit de me crier dessus de cette façon et je vais sévir chaque fois que tu le fais. »
    • « Tu ne peux pas t'empêcher de rouler des yeux, mais tu peux te maitriser pour ne pas crier et faire du sarcasme. Ici, tu dépasses les bornes. »
    • « Je comprends que tu sois furieux parce que je te retiens à la maison, je le serais aussi à ta place. Je ne t'ai pas insulté, même si tu viens de me mettre hors de moi. Tu as le droit d'être furieux contre moi, mais tu n'as pas le droit de me le dire dans un langage odieux. »
  3. Votre ado n'aura pas une idée claire des retombées liées à son insolence, si vous le punissez de façon aléatoire. Expliquez à votre enfant les répercussions précises auxquelles il peut s'attendre avec un mauvais comportement, afin qu'il sache exactement à quoi s'en tenir. Vous pouvez, par exemple, lui dire les choses suivantes.
    • « Je comprends que tu sois jeune et que tu puisses parfois perdre patience. Mais nous allons réduire ton argent de poche de moitié si tu continues à élever la voix comme tu le fais. »
    • « Tu n'auras pas le droit de sortir en fin de semaine et on ne changera pas d'avis si tu continues à te servir de gros mots à la maison. »
  4. Vous pourriez avoir l'impression de passer vos journées à distribuer des châtiments si vous punissez votre ado chaque fois qu'il se comporte mal, mais personne n'a dit qu'il était facile d'être un parent ! Vous envoyez des messages mitigés et vous déroutez votre ado, si vous ne le punissez pas systématiquement, si vous autorisez parfois un mauvais comportement et le condamnez à d'autres moments. Les adolescents sont programmés pour repousser les limites, les vôtres doivent donc rester fermes.
    • « Tu sais parfaitement que ton argent de poche est réduit de moitié si tu élèves la voix à la maison. Ressaisis-toi tout de suite ou bien tu sauras à quoi t'attendre. »
    • « Tu viens de me répondre avec insolence alors que tu avais promis de ne pas le faire. Tu en connais les conséquences. C'est à toi d'apprendre à te maitriser. »
  5. Vous devriez appliquer sa retenue à la maison pour le prochain weekend si votre enfant a fait quelque chose qui mérite cette punition. Après tout, vous voulez qu'il apprenne une leçon et non pas qu'il manque une expérience importante de sa vie. Néanmoins, vous ne devriez pas prendre l'habitude de laisser votre ado négocier avec vous au sujet des conséquences habituelles. Le fait de vouloir se rendre avec ses amis au centre commercial n'est pas un évènement suffisamment important pour faire une entorse aux règles de base d'un comportement tolérable.
  6. Vous n'allez pas améliorer le comportement de votre ado en le laissant simplement moisir dans sa chambre. Certains jeunes vont en réalité apprécier de flemmarder dans leur chambre. Servez-vous plutôt de la punition comme d'une occasion de lui inculquer une leçon de vie. En voici des exemples.
    • « Je comprends très bien que tu sois fâché(e) parce que tu n'as pas reçu le jeu vidéo que tu voulais, mais tu dois apprendre qu'il y a une différence entre ce que tu veux et ce que tu mérites d'avoir. Chacun a le droit d'avoir un toit sur la tête, des vêtements sur le dos, de manger à sa faim et d'être aimé par ses proches. Mais tout le monde n'a pas ce minimum vital. Ce weekend, nous irons faire ensemble du bénévolat aux Restos du Cœur afin que tu aies une idée de tout ce pour quoi tu devrais être reconnaissant. »
    • « Je ne crois pas que tu comprennes à quel point tes mots peuvent être blessants. Tu seras donc puni en écrivant une rédaction sur l'histoire des jurons dans ce pays. Prouve-moi que tu comprends le pouvoir des mots. »
    • « Je crois que tu as du mal à me parler d'une façon sensée. Je veux que tu m'écrives une lettre sur ce que tu ressens à ce sujet et que tu réfléchisses à un langage un peu plus respectueux. »
  7. Supprimez, si nécessaire, quelques avantages  [8] . Soyez prêt(e) à essuyer une dispute si vous choisissez de supprimer quelque chose à quoi l'ado tient beaucoup, mais c'est le moyen le plus efficace de lui faire comprendre que certains comportements ne seront tout bonnement pas tolérés. L'avantage que vous supprimez dépendra de votre enfant. Tenez compte de ce qu'il apprécie le plus et dont il sera le moins disposé à se passer à l'avenir.
    • Vous pourriez, par exemple, supprimer sa mobylette, son téléphone mobile, son ordinateur portable, son téléviseur ou autres.
    • Posez un délai de restitution de cet avantage qui soit bien défini. La réintroduction de ce dernier se fera suivant le comportement de l'ado dans l'intervalle.
    • Dites à votre enfant que la prochaine fois qu'il se comportera aussi mal, il sera privé de son avantage pendant un certain nombre de jours supplémentaires. La punition augmentera chaque fois qu'il se comportera aussi mal.
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Partie 3
Partie 3 sur 4:

Encourager un meilleur comportement

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  1. Récompensez un bon comportement  [9] . N'attendez pas que l'ado vous énerve pour lui parler de son comportement. Soyez plus prompt à récompenser votre ado quand il fait quelque chose dont vous êtes fier, comme de laver la vaisselle sans qu'on le lui ait demandé ou de prendre à l'école la défense d'un camarade harcelé que de le punir chaque fois qu'il agit mal.
    • Un merci du fond du cœur et un baiser donneront à votre ado l'envie de continuer à se comporter d'une façon qui le persuade d'être particulièrement aimé et apprécié.
    • Vous pouvez parfois avoir envie d'offrir à votre adolescent une récompense spéciale, s'il réagit particulièrement bien à des situations tendues ou n'est plus insolent pendant une longue période de temps.
    • Des exemples de bonnes récompenses peuvent comprendre le fait de lui acheter quelque chose qu'il désire depuis longtemps (un jeu vidéo, par exemple), de lui offrir un cours qu'il apprécie (le tennis, la guitare ou autre), de l'emmener à un match ou à un spectacle ou de l'autoriser à faire une sortie à laquelle il n'a pas droit d'habitude (se rendre à un concert avec des amis, par exemple  [10] ).
  2. Soudoyez l'ado pour lui faire adopter un bon comportement, mais faites-le avec pertinence  [11] . Les recherches concernant le marchandage avec les enfants pour leur faire adopter un bon comportement donnent des résultats mitigés : certains affirment que c'est un bon moyen de leur faire adopter de bonnes habitudes, tandis que d'autres disent que cela finit par donner des enfants qui ne se comportent bien qu'à partir du moment où on leur a promis une récompense. Le marchandage peut être efficace, mais seulement si vous réfléchissez bien au message que vous envoyez à l'enfant.
    • Ne lui donnez pas l'impression qu'il s'agit d'un marchandage. Vous pourriez, par exemple, donner régulièrement de l'argent de poche à votre enfant à condition qu'il vous parle sur un ton respectueux.
    • Ce faisant, l'enfant ne voit pas le marchandage comme un comportement acceptable, mais comme la conséquence d'un mauvais comportement. Plutôt que de lui apprendre à voir un bon comportement aberrant comme étant quelque chose qui est récompensé de temps à autre, vous lui ferez comprendre qu'un comportement inacceptable est toujours puni.
  3. Soyez à l'écoute  [12] . Les problèmes de votre adolescent peuvent paraitre bien mièvres, comparés à ceux des adultes, mais votre enfant vous affrontera beaucoup moins si vous pouvez lui montrer que vous prenez au sérieux ce qui le bouleverse. Trouvez des moyens d'entrer en contact avec votre ado au sujet de problèmes tout à fait normaux à cet âge.
    • « Je me souviens que j'avais aussi beaucoup de mal à rester réveillé en cours à ton âge. J'ai d'ailleurs toujours du mal à le faire au travail. Mais tes notes sont en train de dégringoler. Laisse-moi te donner quelques astuces que j'utilise pour m'assurer d'avoir suffisamment d'énergie tout le long de la journée. »
    • « Il n'y a rien de pire que d'avoir l'impression que tes camarades disent du mal de toi dans ton dos. Dis-moi comment tu fais pour gérer ça. »
  4. Soyez un bon exemple à suivre  [13] . Songez à votre comportement en présence de votre enfant : roulez-vous les yeux ou vous disputez avec votre conjoint devant lui ? Si c'est le cas, vous l'amenez à croire que de tels comportements sont acceptables. Les enfants apprennent en imitant le comportement de ceux qui les entourent. Bien que vous ne puissiez pas toujours maitriser le comportement de ceux qui entourent un ado (à l'école, la télévision ou autres), vous pouvez faire attention à celui que vous avez devant lui.
  5. Entre le travail, les devoirs scolaires, les amis, Internet et la télévision, il peut être difficile de rassembler tous les membres de votre famille à la table des repas. Mais des études ont montré à plusieurs reprises que les repas de famille pris ensemble sont un moyen fiable pour faire adopter un bon comportement à des enfants de tous âges. Faites des repas pris en famille une priorité.
    • Profitez de ce moment pour demander à votre enfant ce qui se passe bien pour lui et ce qui le chagrine.
    • C'est pour lui un moyen d'évacuer ses frustrations d'une manière qui va en réalité resserrer ses liens avec ses parents.
    • Sans discussions régulières de ce type, vous n'aurez une idée de ses frustrations qu'à partir du moment où elles s'accumulent et finissent par exploser en dispute.
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Partie 4
Partie 4 sur 4:

Gérer des problèmes de comportement plus graves

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  1. On dit qu'il faut « tout un village pour élever un enfant » et il y a du vrai dans cette affirmation. Des tas d'autres adultes entrent en contact avec votre enfant et ils ont sans doute été aussi mal traités par votre ado que vous. Entrez en contact avec eux pour coordonner vos efforts, créer des limites et exercer des sanctions systématiques pour infléchir les problèmes de comportement de votre adolescent.
    • Prenez rendez-vous avec le conseiller d'éducation de l'école pour discuter des problèmes de comportement que votre enfant peut avoir à l'école et pour trouver un plan d'action pour les corriger.
    • Parlez, si possible, au professeur principal de votre enfant. Mettez en place un système de conséquences liées à l'insolence qui va au-delà du foyer et s'applique aussi à la salle de classe et qui soit adopté par tous les enseignants de votre ado.
    • Vous pourriez, par exemple, demander aux professeurs de vous signaler les insolences de l'ado à l'école, ce qui vous permet de le sanctionner avec des corvées supplémentaires, des retenues et autres.
    • Gardez des contacts réguliers avec les parents du meilleur ami de l'ado, s'il passe beaucoup de temps chez eux. Dites-leur qu'ils sont libres de sanctionner votre enfant pour tout mauvais comportement observé à leur foyer, comme ils le feraient avec les leurs, si leur type d'éducation vous convient.
  2. Des études ont montré que la pratique d'un sport dans un cadre bien structuré et dans un esprit d'équipe peut avoir bien plus d'avantages que de garder le jeune en forme. Cette pratique est aussi en relation avec de meilleures notes, une diminution des mauvais comportements et une plus grande estime de soi-même  [14] . Un sport d'équipe va aussi offrir à votre ado une figure d'autorité positive sous la forme d'un entraineur. Un bon chef d'équipe va encourager un comportement social sain et offrir un soutien moral à l'adolescent que ce dernier n'est sans doute pas disposé à vous demander  [15] . De plus, les liens créés par l'enfant avec ses coéquipiers vont créer chez lui un sentiment d'appartenance et de fierté, tant pour son équipe que pour l'école, lesquels sont en relation avec une meilleure concentration et un comportement plus acceptable  [16] .
    • Choisissez un sport que l'ado apprécie vraiment. Vous n'allez probablement pas améliorer le comportement de votre ado à problèmes si vous l'obligez à pratiquer une activité qui le rebute.
    • Rencontrez l'entraineur avant de laisser votre enfant se joindre à l'équipe. Arrangez un rendez-vous pour lui parler et entretenez-vous aussi avec les parents des autres enfants de l'équipe pour vous assurer que les objectifs de l'entraineur pour développer la personnalité du jeune soient en phase avec les vôtres.
    • Parlez franchement avec l'entraineur au sujet des problèmes que vous rencontrez chez vous avec votre ado, afin qu'il connaisse vos attentes et puisse monter un programme pour gérer ces problèmes.
    • Intéressez-vous à l'implication de votre enfant dans l'équipe. Rendez-vous à tous les matchs auxquels vous pouvez assister et soutenez-le de vive voix. Félicitez votre ado et partagez sa déception si son équipe a perdu.
  3. Même si vous pensez que le problème ne concerne que votre enfant, vous devriez être disposé, en tant que parent, à faire de gros efforts si vous voulez que son comportement s'améliore. On recommande ce type de thérapie à des familles ayant des enfants entre 11 et 18 ans qui présentent de sérieux problèmes de comportement, y compris la délinquance et la violence. Ces thérapies se mobilisent sur cinq volets : la création d'un lien, l'objectif, l'évaluation des relations, les changements de comportement et l'application pratique  [17] .
    • La création d'un lien : les thérapeutes du fonctionnement familial développent une relation de proximité avec tous les membres de la famille et sont plus disponibles que d'autres thérapeutes. Il s'agit d'une thérapie bien plus intime que d'autres.
    • L'objectif : le thérapeute va redéfinir la différence entre l'accusation et la responsabilité, une ligne qui devient souvent assez floue. L'objectif consiste à faire passer la dynamique familiale d'une situation d'accusation à celle de l'espoir.
    • L'évaluation des relations : le thérapeute va proposer une analyse objective de la dynamique familiale entre ses membres à travers des observations et un questionnement. Il va tenter un glissement entre une perspective individuelle des problèmes familiaux et une vision plus large au sein de ses membres, où chacun d'eux voit le lien qui les unit les uns aux autres plutôt que de se concentrer sur eux-mêmes en tant qu'unité isolée au sein d'une structure familiale.
    • Les changements de comportement : le thérapeute va procurer à votre famille des techniques de résolution des conflits et des méthodes de communication qui vous aideront à surmonter la mauvaise humeur et les problèmes familiaux d'une façon plus constructive.
    • L'application pratique : vous allez créer un programme pour appliquer ce que vous avez appris pendant les séances de thérapie, et ce dans votre vie au-delà de ces séances.
    • Une thérapie de fonctionnement familial comporte entre 12 et 14 séances réparties sur une période de trois à cinq mois.
  4. Participez à une thérapie d'attachement familial avec votre enfant s'il souffre d'un problème affectif vis-à-vis de ses parents. La théorie de l'attachement implique que la nature de la relation qui se développe entre le bébé et ceux qui en prennent soin dans les premières années de la vie a une influence sur le relationnel et le comportement tout le long de l'adolescence et de la vie d'adulte  [18] . Il est déraisonnable de vous attendre à ce que l'enfant surmonte par lui-même ses problèmes affectifs pendant l'adolescence, même si vous êtes aujourd'hui un meilleur parent pour lui qu'auparavant, si vous n'avez pas pu en tant que parent lui offrir une enfance dans un environnement protégé et épanoui.
    • Les séances d'attachement familial durent habituellement une heure et demie et sont hebdomadaires.
    • Elles commencent habituellement par demander à l'enfant pourquoi il ne fait pas appel à ses parents en périodes de crise ou quand il a besoin d'eux.
    • Le thérapeute va rencontrer les membres de votre famille à la fois en séances de groupe et de façon individuelle.
    • Les séances individuelles vont guider votre ado à travers les souvenirs douloureux de son enfance qui doivent être corrigés et gérés pour obtenir un changement de comportement positif.
    • Les séances pratiquées avec les parents seuls vont les aider à surmonter les problèmes affectifs dont ils pourraient souffrir eux-mêmes et en quoi leurs problèmes sont reportés sur les enfants.
    • Les séances avec la famille entière vont vous offrir un endroit sécurisé pour être honnête les uns avec les autres, créer un programme pour améliorer la dynamique familiale et aller de l'avant.
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Conseils

  • Les adolescents peuvent dire des choses horriblement blessantes parce qu'ils n'en mesurent pas les conséquences. Il est de votre responsabilité de parent de montrer au jeune les conséquences qui peuvent se produire quand il se montre grossier vis-à-vis des autres.
  • Gardez votre calme et ne vous emportez pas de façon irrationnelle, agressive ou impulsive !
  • Souvenez-vous que la plupart du temps, l'insolence de votre ado est une question d'hormones. Ne prenez pas trop à cœur ce qu'il vous dit, car dans la plupart des cas, il ne le pense pas vraiment.
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Références

  1. http://news.discovery.com/human/psychology/the-more-teens-are-yelled-at-the-worse-they-behave-130904.htm
  2. http://www.mayoclinic.org/healthy-living/adult-health/in-depth/anger-management/art-20045434?pg=2
  3. Meschke, Laurie, Christina Peter, and Suzanne Bartholomae. « Developmentally Appropriate Practice To Promote Healthy Adolescent Development : Integrating Research And Practice. » Child & Youth Care Forum 41,1 (2012) : 89-108. Academic Search Complete. Web. 27 Jan. 2015.
  4. Kesselring, Thomas, and Ulrich Müller. « The Concept Of Egocentrism In The Context Of Piaget'S Theory. » New Ideas In Psychology 29.Special Issue : Cognitive Robotics and Reevaluation of Piaget Concept of Egocentrism (2011) : 327-345. ScienceDirect. Web. 27 Jan. 2015.
  5. http://www.apa.org/pi/families/resources/develop.pdf
  6. http://www.webmd.com/parenting/features/stop-back-talk?page=2
  7. http://www.webmd.com/parenting/guide/teen-behavior-and-discipline
  8. http://discipline.about.com/od/disciplinebyage/a/Effective-Methods-For-Disciplining-Older-Teens.htm
  9. http://www.usc.edu/programs/cwfl/worklife/docs/parents_teen_tools.pdf
  1. http://www.usc.edu/programs/cwfl/worklife/docs/parents_teen_tools.pdf
  2. Cameron, Judy, and W. David Pierce. « Reinforcement, Reward, and Intrinsic Motivation : A Meta-Analysis. » Review of Educational Research 1994 : 363. JSTOR Journals. Web. 27 Jan. 2015.
  3. http://www.webmd.com/parenting/teen-abuse-cough-medicine-9/behavior-problems?page=3
  4. http://www.education.com/magazine/article/when-teens-talk-back/
  5. http://truesport.org/resources/publications/reports/psychological-and-social-benefits-of-playing-true-sport/
  6. Rutten, Esther A. et al. « The Contribution Of Organized Youth Sport To Antisocial And Prosocial Behavior In Adolescent Athletes. » Journal Of Youth And Adolescence 36,3 (2007) : 255-264. ERIC. Web. 18 Feb. 2015.
  7. Segrave, Jeffrey O.1, and Douglas N.2 Hastad. « Interscholastic Athletic Participation And Delinquent Behavior : An Empirical Assessment Of Relevant Variables. » Sociology Of Sport Journal 1,2 (1984) : 117-137. Education Source. Web. 18 Feb. 2015.
  8. http://www.fftllc.com/about-fft-training/clinical-model.html
  9. http://www.pbs.org/thisemotionallife/blogs/birth-attachment-theory

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