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Le plan de traitement en santé mentale est un document qui donne des détails sur les troubles mentaux d'un patient ou client et décrit les objectifs et les stratégies qui peuvent l'aider à surmonter ses problèmes mentaux. Pour obtenir les informations requises pour établir un plan de traitement, un professionnel de la santé mentale doit d'abord interviewer le client. Ce sont les informations recueillies pendant l'interview que l'on utilise pour rédiger un plan de traitement.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Faire une évaluation complète de la santé mentale

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  1. L'évaluation psychologique constitue une séance de collectes des données dans laquelle un professionnel de la santé mentale (conseiller, thérapeute, assistante sociale, psychologue ou psychiatre) interviewe le patient à propos des problèmes psychologiques actuels, des problèmes mentaux antérieurs, les antécédents familiaux, les problèmes sociaux présents et passés au travail, à l'école et les relations avec les autres. Une évaluation psychologique peut aussi permettre d'examiner les problèmes de dépendance à certaines substances ainsi que les médicaments psychiatriques que le patient a eu à utiliser ou qu'il utilise à présent.
    • Le professionnel de la santé mentale peut également consulter les dossiers médicaux et de santé mentale du patient pendant le processus d'évaluation. Assurez-vous que les documents appropriés d'autorisation de la communication d'informations ont été signés.
    • Assurez-vous également que vous avez expliqué de manière concise les limites de la confidentialité. Dites au patient que les conversations que vous aurez avec lui seront confidentielles, sauf si ce dernier affiche l'intention de se faire du tort, de faire du mal à quelqu'un d'autre ou est au courant de certains abus qui se produisent dans la localité  [1] .
    • Soyez prêt à interrompre l'évaluation s'il devient évident que le patient traverse une période de crise. Par exemple, si le concerné a des idées suicidaires ou d'homicides, vous devez changer d'optique et suivre immédiatement les procédures d'intervention en situation de crise  [2] .
  2. La plupart des établissements de santé mentale fournissent au personnel de la santé mentale un modèle d'évaluation ou un formulaire à remplir durant l'entrevue  [3] . Voici un exemple des différentes parties d'une évaluation psychologique  [4] [5] .
    • Le motif de la recommandation
      • Pour quelles raisons la personne concernée vient-elle prendre ce traitement ?
      • Comment cette personne a-t-elle été recommandée ?
    • Les symptômes et des comportements actuels
      • État dépressif, anxiété, des modifications de l'appétit, des troubles du sommeil, etc.
    • L'historique du problème
      • À quel moment le problème a-t-il commencé ?
      • Quelles sont l'intensité, la fréquence et la durée du problème ?
      • Qu'est-ce qui a déjà essayé d'être fait pour résoudre ce problème ?
    • La détérioration de la qualité de vie
      • Des problèmes à la maison, à l'école, au travail et avec les relations sociales.
    • Les antécédents psychologiques ou psychiatriques
      • Des traitements antérieurs, des hospitalisations, etc.
    • Les préoccupations liées aux risques et à la sécurité
      • Le fait de penser à se faire physiquement du tort ainsi qu'à d'autres
      • Si un patient fait une telle allusion, arrêtez la séance d'évaluation et suivez les procédures d'intervention en situation de crise.
    • La médication antérieure et courante, tant dans le domaine psychiatrique que médicale
      • Incluez le nom du médicament, le dosage, la durée du traitement et précisez si le patient suit correctement la posologie.
    • La consommation actuelle ou passée des stupéfiants
      • L'abus ou la consommation d'alcool et d'autres drogues.
    • Le contexte familial
      • Le niveau socioéconomique.
      • La profession des parents.
      • Le statut matrimonial des parents (mariés, séparés, divorcés).
      • Le contexte culturel.
      • Les antécédents émotionnels et médicaux.
      • Les relations familiales.
    • L'expérience personnelle
      • L'enfance  : les différentes étapes de développement, la fréquence des contacts avec les parents, l'apprentissage de la propreté, les antécédents médicaux de l'enfance.
      • La petite et moyenne enfance  : l'adaptation scolaire, les résultats académiques, les relations avec le groupe des pairs, les loisirs, les activités préférées, les centres d'intérêt
      • L'adolescence  : les premières fréquentations amoureuses, le comportement durant la puberté, la présence des comportements destructeurs.
      • Le début et le milieu de l'âge adulte  : la carrière ou profession, la satisfaction d'avoir atteint des objectifs de la vie, les relations interpersonnelles, le mariage, la stabilité économique, les antécédents médicaux et émotionnels, les relations avec les parents.
      • La fin de l'âge adulte  : les antécédents médicaux, la réaction face aux difficultés liées au déclin des capacités, la stabilité économique.
    • L'état de santé mentale
      • Les soins de l'apparence et l'hygiène personnelle, la façon de parler, l'humeur, les émotions négatives, etc.
    • Les autres paramètres
      • La conception de soi (appréciation ou haine de soi), les souvenirs heureux ou tristes, les peurs, les premiers souvenirs, les rêves récurrents et marquants.
    • Le résumé et l'impression clinique
      • Un bref résumé des problèmes et des symptômes du client doit être écrit sous forme narrative. Dans cette section, le conseiller peut inclure des observations sur la façon dont le patient s'est comporté et a réagi durant l'évaluation.
    • Le diagnostic
      • Utilisez les informations collectées pour établir un diagnostic DSM-IV.
    • Les recommandations
      • La thérapie à utiliser, la recommandation à consulter un psychiatre, la prescription d'un traitement médical, etc. Les recommandations devraient être guidées par le diagnostic et les impressions cliniques. Un plan de traitement efficace pourrait exiger un congé.
  3. Le conseiller procèdera à un mini examen de l'état mental (MMSE), lequel consiste à observer l'apparence physique du client et ses interactions avec le personnel et les autres clients de l'établissement. Le thérapeute devra également prendre une décision en rapport avec l'humeur du client (tristesse, colère, indifférence) et le côté affectif (l'aspect émotionnel du client, qui peut varier entre expansif, qui exprime beaucoup ses émotions et indifférent, qui n'exprime aucune émotion). Ces observations permettent au conseiller d'établir un diagnostic et de rédiger d'un plan de traitement approprié. Considérez quelques exemples de sujets à intégrer dans l'examen de l'état mental  [6]  :
    • l'apparence et l'hygiène personnelle (aspect soigné ou négligé)
    • le contact visuel (évitant, peu, aucun ou normal)
    • l'activité motrice (calme, tourmenté, dur ou agité)
    • la façon de parler (doucement, fort, vite, mauvaise élocution)
    • le type interactionnel (dramatique, sensible, coopératif, débile)
    • l'aptitude à s'orienter (la personne connait-elle l'heure, la date et la situation dans laquelle elle se trouve ?)
    • le fonctionnement intellectuel (état normal ou perturbé)
    • la mémoire (état normal ou perturbé)
    • l'humeur (euthymique, irritable, peureux, anxieux, déprimé)
    • le côté affectif (normal, labile, brutal, indifférent)
    • les troubles de la perception (les hallucinations)
    • les perturbations du processus de pensée (la concentration, le jugement, la perspicacité)
    • les perturbations du contenu de la pensée (des idées délirantes, obsessionnelles, des pensées suicidaires)
    • les troubles du comportement (agressivité, perte du contrôle des impulsions, caractère exigeant)
  4. Le diagnostic est l'élément le plus important. Parfois, un client pourrait avoir plusieurs diagnostics tels que celui de trouble dépressif majeur et abus d'alcool. Tous les diagnostics doivent être faits avant l'élaboration d'un plan de traitement complet  [7] .
    • Le choix du diagnostic dépend des symptômes du patient et de la façon dont ceux-ci concordent avec les critères énoncés dans le DSM. Le DSM est un système de classification diagnostique créé par l'Association américaine de psychiatrie (APA). Utilisez la version la plus récente du manuel diagnostique et statistique (DSM-5) pour établir un bon diagnostic.
    • Si vous ne possédez pas le DSM-5, empruntez-le à l'un de vos superviseurs ou collègues. Ne vous référez pas aux ressources disponibles en ligne pour établir un diagnostic correct.
    • Basez-vous sur les principaux symptômes que le client manifeste afin de parvenir à un diagnostic fiable.
    • Si vous n'êtes pas très sûr du diagnostic ou si vous avez besoin de l'aide d'experts, parlez-en à votre superviseur clinique ou consultez un clinicien expérimenté.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Définir des objectifs

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  1. Une fois que vous avez terminé l'évaluation initiale et fait un diagnostic, vous devriez réfléchir à quelles interventions et quels objectifs de traitement vous voulez atteindre. En règle générale, les clients ont besoin d'une aide pour identifier les objectifs, alors ce sera utile que vous soyez prêt bien avant la discussion avec votre client.
    • Par exemple, si votre client a un trouble dépressif majeur, un objectif plausible serait éventuellement de réduire les symptômes de ce trouble.
    • Pensez aux objectifs possibles en rapport avec les symptômes que le client manifeste. Peut-être que votre client a l'insomnie, l'humeur dépressive et un gain récent de poids (tous les symptômes possibles du trouble dépressif majeur). Vous pouvez créer un objectif séparé pour chacun de ces problèmes importants.
  2. Les interventions constituent l'élément clé de la thérapie. Vos interventions thérapeutiques sont ce qui apportera finalement un changement de l'état de votre client.
    • Identifiez les différents types de traitement ou d'interventions que vous pouvez utiliser tels que : la planification des activités, la thérapie cognitive du comportement et la restructuration cognitive, les expériences comportementales, les devoirs à faire à la maison et l'enseignement des habiletés d'adaptation telles que les techniques de relaxation, la pleine conscience et la concentration.
    • N'allez pas au-delà de votre champ de connaissance. Ce qui fait de quelqu'un un thérapeute éthique est le fait de s'en tenir à ce pour quoi vous êtes compétent de manière à ne pas causer de préjudice au client. N'essayez pas une thérapie pour laquelle vous n'avez pas été formé, à moins que vous bénéficiiez de la supervision clinique d'un expert.
    • Si vous êtes un débutant en santé mentale, essayez d'utiliser un modèle ou un manuel qui vous guidera dans le type de thérapie que vous choisirez  [8] . Cela vous aidera à rester sur la bonne voie.
  3. Après avoir effectué l'évaluation initiale, le thérapeute et le client doivent collaborer pour établir des objectifs appropriés pour le traitement. Cette discussion doit avoir lieu avant que le plan de traitement ne soit élaboré.
    • Un plan de traitement devrait intégrer l'apport direct du client. Le conseiller et le client décident, ensemble, quels objectifs devraient être inclus dans le plan de traitement et les stratégies qui seront utilisées pour les atteindre.
    • Demandez au client quelles sont ses attentes par rapport au traitement. Il pourrait dire quelque chose comme : « je veux me sentir moins déprimé ». Ensuite, vous pouvez lui proposer des suggestions sur les objectifs qui pourraient être utiles pour réduire ses symptômes de dépression (comme le fait de commencer la thérapie cognitive comportementale (TCC).
    • Utilisez le formulaire disponible en ligne pour établir vos objectifs  [9] .Vous pourrez poser les questions suivantes au client.
      • Quel est l'un de vos objectifs en rapport avec cette thérapie ? Qu'est-ce que vous aimerez voir être différent ?
      • Quelles étapes pouvez-vous entreprendre pour y arriver ? Faites des suggestions au client s'il se trouve coincé.
      • Sur une échelle de zéro à dix, avec zéro n'étant pas entièrement réalisé et dix l'étant totalement, à quel niveau de l'échelle pensez-vous être en rapport avec cet objectif ? Cela contribue à rendre les objectifs mesurables.
  4. Les objectifs du traitement sont ce qui motive le traitement. Les objectifs sont aussi ce qui constitue la composante majeure du traitement. Essayez d'utiliser l'approche basée sur les objectifs SMART.
    • S pour spécifique : soyez le plus clair possible dans la spécification de l'action, par exemple, « réduire la sévérité de la dépression » ou « réduire les insomnies ».
    • M pour mesurable : comment déterminer l'atteinte des objectifs ? Rendez-les chiffrables, comme « réduire la dépression de l'échelle de sévérité 9/10 à l'échelle 6/10. » Un autre exemple objectif peut être de « réduire les insomnies de trois nuits par semaine à une seule nuit ».
    • A pour acceptable : assurez-vous que les objectifs sont raisonnables et non trop élevés. Par exemple, vouloir réduire l'insomnie de sept nuits par semaine à zéro nuit par semaine, pourrait être un objectif difficile à atteindre à un court terme. Pensez à tabler sur quatre nuits par semaine. Ensuite, une fois que vous atteignez le cap de quatre nuits, vous pourrez créer un nouvel objectif pouvant atteindre zéro nuit.
    • R pour réaliste et doté de ressources : l'objectif est-il réalisable avec les ressources disponibles ? Y aurait-il d'autres ressources dont vous aurez besoin avant ou qui peuvent aider à atteindre votre objectif ? Comment pouvez-vous accéder à ces ressources ?
    • T pour temporellement défini : fixez-vous une limite temporelle pour l'atteinte de chaque objectif telle que trois mois ou six mois  [10] [11] .
    • Un objectif bien formulé devrait ressembler à ceci : le client sera capable de réduire son insomnie de trois nuits par semaine à une seule nuit par semaine dans les trois prochains mois.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Élaborer un plan de traitement

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  1. Le plan de traitement comprendra les objectifs que le conseiller et le thérapeute auront déterminés. De nombreuses cliniques ont un modèle de plan de traitement ou un formulaire que le conseiller devra remplir. Une partie de ce formulaire contient des cases que le conseiller devra cocher et qui décrivent les symptômes du client. Un plan de traitement de base comporte les informations suivantes  [12] .
    • Le nom du client du diagnostic .
    • Les objectifs à long terme (tel que le souhait du client, « je veux guérir de la dépression »).
    • Les objectifs à court terme (la sévérité de la dépression du client sera réduite de 8/10 à 5/10 en six mois) Un bon traitement doit contenir au moins trois objectifs.
    • Les interventions cliniques ou types de services (thérapie individuelle ou en groupe, la thérapie cognitive et comportementale, etc.)
    • L'implication du client (qu'est-ce que le client s'engage à faire, par exemple, le fait de venir à la thérapie une fois par semaine, effectuer les devoirs en rapport avec la thérapie et appliquer les compétences acquises pendant la thérapie).
    • La date et les signatures du thérapeute et du client .
  2. Vos objectifs doivent être exprimés de la manière la plus claire et concise possible. Souvenez-vous des objectifs SMART et rendez chaque objectif spécifique, mesurable, réalisable et temporellement bien défini.
    • Le formulaire que vous utilisez peut vous dicter de rédiger chaque objectif séparément, ainsi que les interventions à utiliser pour chaque objectif et ce que le client s'engage à faire  [13] .
  3. Le conseiller pourra inclure les stratégies de traitement que le client a consenti à utiliser. La forme de la thérapie qui sera utilisée pour réaliser ces objectifs peut être indiquée ici, telle que la thérapie individuelle ou familiale, les traitements contre l'abus des stupéfiants et la gestion des médicaments.
  4. Le client et le conseiller doivent signer le plan de traitement pour montrer qu'il y a eu une entente sur ce qui doit être fait pendant le traitement.
    • Faites-le aussi tôt que vous terminez d'élaborer le plan de traitement. Vous devez vous assurer que les dates inscrites sur le formulaire sont exactes et que le client est d'accord avec les objectifs du plan de traitement.
    • Si le plan de traitement n'est pas signé, les compagnies d'assurance ne pourront pas payer les services rendus.
  5. On s'attend à ce que vous acheviez les objectifs et élaboriez d'autres au fur et à mesure que le client fait des progrès. Le plan de traitement doit inclure des dates futures au cours desquelles le conseiller et le client pourront analyser les progrès faits par le client. C'est à ces dates-là précisément qu'il pourra être décidé de continuer le traitement en cours ou de le changer.
    • Vous pourrez décider d'effectuer un suivi les objectifs mensuellement ou de manière hebdomadaire pour identifier les progrès du client. Posez les questions comme celle-ci : combien de fois avez-vous eu l'insomnie cette semaine ? Une fois que le client a atteint son objectif, par exemple celui d'avoir l'insomnie une seule fois par semaine, vous pourrez passer à un autre objectif (par exemple celui de ne plus avoir d'insomnie en une semaine ou celui d'améliorer la qualité du sommeil en général).
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Conseils

  • Le plan de traitement est un document qui change constamment, selon les besoins du client.
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Éléments nécessaires

  • Un modèle du formulaire d'évaluation
  • Les dossiers médicaux et de santé mentale
  • Un modèle du formulaire du plan de traitement

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