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L'oïdium ou maladie du blanc est une maladie cryptogamique des plantes. Le champignon responsable varie selon les plantes, mais les symptômes sont similaires. Sont affectés, certes les feuilles, mais aussi les fleurs, les fruits… Avec ce champignon, les feuilles se cassent, deviennent jaunes, sèchent sur place ou se vrillent. La seule façon de se débarrasser de l'oïdium reste la vaporisation d'une solution adaptée. Il en existe de nombreuses, elles sont faciles à préparer avec des produits courants et sont économiques. Contre l'oïdium, il existe aussi des pratiques préventives qui, à défaut d'éradiquer le mal, le limitent.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Préparer des solutions fongicides maison

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  1. Cela consiste à mélanger dans de l'eau du bicarbonate de sodium, de l'huile de table et du liquide vaisselle. Le bicarbonate de sodium est un élément incontournable des solutions fongicides, mais pour qu'il puisse rester sur les feuilles, il faut adjoindre à la solution de l'huile et du liquide vaisselle. La quantité peut varier, mais pour un demi-seau d'eau (4 à 5 litres), mélangez une cuillère à soupe de bicarbonate de sodium, une même cuillère à soupe d'huile de table et une cuillère à café de liquide vaisselle  [1] .
    • Mélangez bien la solution et versez-la dans un vaporisateur lavé correctement à l'eau chaude.
    • Il existe aussi des détergents qui contiennent de l'huile. Ainsi, au lieu de mettre de l'huile et du liquide vaisselle, vous pouvez faire fondre des paillettes de savon de Marseille. En ce cas, toujours pour 4 L d'eau, vous mettrez 2 cuillères à soupe de paillettes de savon de Marseille et 4 cuillères à soupe de bicarbonate de sodium.
    • Remplacez le bicarbonate de sodium par du bicarbonate de potassium. Pour les plantes, ce dernier est tout aussi efficace en étant peut-être moins agressif, il est un peu plus difficile à trouver.
  2. Cette solution se prépare à raison d'une cuillère à soupe de vinaigre blanc (ou de cidre) pour 2 litres d'eau (soit 2 cuillères pour 4 L). Une fois prête, la solution est transvasée dans un vaporisateur.
    • Ne préparez pas une solution trop vinaigrée, sans quoi vous bruleriez les feuilles. Faites un essai préalable sur une petite feuille avant de passer au traitement général. Il est inutile de traiter une feuille sèche : elle ne ressuscitera pas !
  3. De cette plante, aussi appelée « margousier », est tirée une huile aux propriétés insecticides et fongicides. Dans un litre d'eau, mélangez une cuillère à café d'huile de neem et une demi-cuillère à café de liquide vaisselle. Cette solution sera comme précédemment vaporisée sur les parties malades  [2] .
    • L'huile de neem est disponible à la vente dans les magasins de bienêtre, certaines grandes enseignes généralistes ou sur Internet.
  4. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le lait a des propriétés antifongiques et il est plutôt efficace contre l'oïdium. Le mélange se fait sur la base d'un volume de lait pour 2,5 volumes d'eau (par exemple, 350 mL de lait pour 850 mL d'eau). Une fois prête, la solution est transvasée dans un vaporisateur  [3] .
    • Peu importe que vous preniez du lait entier ou demi-écrémé. En effet, ce sont les protéines du lait qui agissent et non pas les lipides.
  5. Épluchez deux gousses d'ail, mettez-les dans un bol mixeur avec un litre d'eau, puis mixez pendant 5 à 10 minutes. Filtrez le contenu du bol à travers une étamine. Vous obtenez ainsi une solution de base. Pour la vaporisation, vous diluerez à nouveau ce soluté en l'allongeant à l'eau, à raison d'un volume de solution aillée pour neuf volumes d'eau  [4] .
    • Si vous deviez garder la solution aillée sur plusieurs jours, mettez-la simplement au frais dans le réfrigérateur dans un récipient en plastique qui ferme bien.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Vaporiser correctement un fongicide

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  1. Certaines solutions traitantes sont parfois mal dosées, aussi convient-il de les tester avant de traiter la plante entière. L'essai peut se faire sur une petite feuille qui n'est que très partiellement atteinte. Attendez quelques heures ou une journée entière et voyez ce que cela donne  [5] .
    • Si votre feuille-test vire au jaune ou au brun, c'est que le produit est trop agressif, car inadapté ou trop concentré. Dans le premier cas, il faudrait essayer une autre solution, dans le second, diluez davantage votre solution. Par tâtonnements et essais successifs, vous devriez trouver le bon fongicide.
  2. L'oïdium est un champignon assez tenace qui peut présenter des résistances à long terme. Si c'était le cas pour vous et si vous avez à votre disposition deux solutions qui marchent, le mieux pour éviter ce phénomène de résistance est d'alterner les fongicides  [6] .
    • À titre d'exemple, vous pouvez vaporiser une semaine une solution à base de bicarbonate de sodium et la semaine suivante, la solution à base de vinaigre.
  3. Le traitement le matin s'explique par le fait que la solution, pour être efficace, doit sécher sur les feuilles atteintes. Souvent, si le traitement est efficace, un premier traitement laisse entrevoir au bout de quelques jours un mieux ou un arrêt de la croissance du champignon  [7] .
    • Attendez une semaine entre deux traitements. Si au bout de ce temps, vous ne constatez aucune amélioration, essayez un autre fongicide.
  4. Certes, le travail est peut-être fastidieux, mais il en va du succès de votre lutte contre ce satané champignon. Avec un chiffon, enlevez le plus d'oïdium que vous pouvez. Le but est d'éviter que les spores ne tombent avec la solution liquide sur la terre et ne réinfectent la plante  [8] .
    • Vous pouvez aussi frotter les feuilles atteintes les unes contre les autres, le vent dispersant les spores au loin.
  5. Lors de la vaporisation, le liquide doit s'écouler de la feuille pour être sûr d'avoir mis la bonne quantité. Ensuite, vous n'avez plus qu'à attendre que la solution sèche et fasse son effet au bout de deux ou trois jours  [9] .
  6. Certes, ces fongicides industriels sont efficaces, mais trop peut-être, car mal utilisés, ils peuvent détruire aussi d'autres organismes ou animaux, bénéfiques ceux-là. C'est ainsi que les abeilles et autres insectes pollinisateurs n'y résistent pas et un jardin sans ses insectes est voué à la stérilité. De plus, il convient d'être prudent si vous traitez des plantes comestibles : des résidus s'y retrouveront fatalement  [10] .
    • Dans notre époque si sensible à la protection de l'environnement, faites d'abord des traitements naturels, le traitement chimique ne viendra qu'en dernier recours.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Prévenir l'apparition de l'oïdium

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  1. Dès que vous voyez les premières atteintes d'oïdium, coupez à l'aide d'une paire de ciseaux les parties malades des feuilles. Comme ces parties sont touchées par le champignon, ces déchets ne seront pas mis au compost, celui-ci serait pollué et infecterait inévitablement les plantes qui bénéficieront de cette matière organique  [11] .
    • Les déchets coupés et infectés seront mis directement dans la poubelle.
  2. La chaleur et l'humidité sont des facteurs favorables à l'extension de l'oïdium. En pleine terre, ne plantez pas vos végétaux trop près les uns des autres afin que l'air puisse circuler. Chez vous, par temps chaud et humide, mettez vos fleurs dans un endroit ventilé  [12] .
    • En été, si vous avez des plantes d'intérieur en pot touchées par l'oïdium, sortez-les en extérieur afin que l'humidité disparaisse. Vous limiterez l'extension du champignon.
  3. Après une pluie ou par temps humide et chaud, tout champignon a tendance à se développer. Dans ce cas, mettez vos plantes d'intérieur au soleil afin d'assécher rapidement le feuillage et les tiges. Pensez à ces circonstances quand vous plantez en pleine terre. Évidemment, concernant l'exposition au soleil, vous respecterez les exigences de chaque plante  [13] .
    • Si vous habitez dans une région humide, choisissez des plantes qui aiment ces conditions particulières et sont résistantes à l'oïdium.
  4. L'oïdium se propage par contact, aussi convient-il, si c'est votre cas, de séparer les plants dont les feuillages se touchent. Par là même, vous faciliterez la circulation d'air entre les plants. Éclaircissez vos plantations de pleine terre et éloignez vos plantations en pots les uns des autres. Coupez les tiges et les feuilles qui font de l'ombre à l'intérieur de la plante. Tous les quinze jours, vérifiez la présence d'oïdium sur vos plantes et faites le travail de désinfection (coupe et traitement  [14] ).
    • Profitez-en pour rempoter les plantes saines et un peu trop à l'étroit, installez-les éventuellement en pleine terre si les conditions le permettent.
  5. Sans aller jusqu'au stress hydrique, limitez quand même les arrosages et arrosez au pied des plantes pour ne pas mouiller les feuillages. Ainsi, vous limiterez l'apparition et l'extension de l'oïdium. Par temps de pluie, il est bien inutile et dommageable d'arroser vos plantes  [15] .
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Conseils

  • Sauf en cas d'atteinte généralisée, ce sont les feuilles les plus anciennes qui sont touchées par l'oïdium : elles tournent au jaune ou au marron et deviennent cassantes.
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Éléments nécessaires

  • Un vaporisateur
  • Des chiffons propres
  • Du bicarbonate de sodium ou de potassium
  • De l'huile de table (colza, arachide)
  • Du liquide vaisselle
  • Du vinaigre
  • De l'huile de neem
  • Du lait
  • De l'ail
  • De l'eau

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