La trichotillomanie (TTM) est un tic irrépressible qui se caractérise par un arrachage des cheveux, mais aussi des poils sur d'autres zones du corps, comme les cils, les sourcils. Cette maladie mène à la disparition des cheveux sur une zone délimitée du cuir chevelu, que les personnes cherchent souvent à cacher [1] X Source de recherche . On estime à 1 % le pourcentage de gens affectés par ce trouble, dont une grande proportion de femmes [2] X Source de recherche Snorrason, I., Berlin, G.S., & Han-Joo, L. (2015). Optimizing psychological interventions for trichotillomania (hair-pulling disorder) : an update on current empirical status. Psychology Research & Behavior Management, 8, p.105-113. . La trichotillomanie commence souvent à l'adolescence, même si on rencontre des cas chez des personnes plus jeunes ou plus âgées. Souvent associé à la dépression, ce trouble constitue un véritable handicap dans la vie sociale ou professionnelle [3] X Source de recherche Tung, E.S., Flessner, C.A., Grant, J.E., & Keuthen, N.J. (2015). Predictors of life disability in trichotillomania. Comprehensive Psychiatry, 56, 239-244. . Si vous êtes victime de ce trouble, sachez qu'il existe des traitements qui permettent sinon de guérir, du moins de contrôler ce comportement particulier.
Étapes
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Repérez les moments durant lesquels vous vous arrachez les cheveux. Notez bien les situations qui vous amènent à agir ainsi. Est-ce quand vous vous sentez déprimé , confus, frustré ou en colère ? Le fait de bien identifier la situation qui vous pousse à vous arracher les cheveux est une étape importante sur la voie de la guérison.
- Notez pendant deux semaines toutes les fois où vous vous arrachez les cheveux. Indiquez le jour, l'heure, la quantité de cheveux, la durée de la crise. Notez également ce qui s'est passé avant, ainsi que ce que vous avez ressenti avant, pendant et après la crise.
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Indiquez bien ce que vous avez ressenti sur le moment. Discerner les causes de ce comportement est certes important, mais il faut également identifier le ressenti qui s'y attache. Ainsi, si vous vous arrachez les cheveux quand vous êtes angoissé et que cela vous soulage, s'arracher les cheveux peut être considéré comme un facteur d'apaisement [4] X Source de recherche Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015 . Notez votre ressenti pendant et immédiatement après vous être arraché les cheveux.
- Si vous êtes conscient(e) à la fois de la cause et du ressenti, la prochaine fois que vous vous sentirez angoissé, vous devrez essayer une autre façon de vous soulager, prévue de longue date. Il faut absolument se débarrasser du premier réflexe conditionné.
- On distingue trois phases lors des crises de trichotillomanie. Tout le monde ne passe pas forcément par ces phases. En théorie, elles sont les suivantes [5]
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Source de recherche
Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9
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- 1 au départ, vous ressentez soudainement une grande tension accompagnée d'une envie irrépressible de vous arracher les cheveux,
- 2 vous vous arrachez ensuite les cheveux. Sur le moment, vous pouvez ressentir un certain bienêtre, un soulagement, voire une certaine excitation,
- 3 par la suite, peuvent apparaitre une certaine culpabilité, du remords ou de la honte. Cela explique que vous vouliez ensuite cacher ces atteintes par un foulard, un chapeau ou une perruque. Quand l'alopécie devient trop difficile à cacher, l'humiliation peut être au rendez-vous, aggravant un peu plus votre situation.
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Observez le genre de cheveux que vous vous enlevez. Vous arrachez-vous les cheveux parce que vous n'aimez pas certains d'entre eux ? Ainsi, des personnes peuvent s'arracher compulsivement des cheveux dès qu'elles aperçoivent le moindre cheveu gris, partant du principe qu'ils « doivent tous disparaitre [6] X Source de recherche Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015 ».
- Pour éviter ce comportement, essayez de modifier votre rapport aux cheveux ou à certains d'entre eux. Aucun cheveu n'est intrinsèquement « mauvais », tous ont leurs raisons d'être. Modifier la perception que vous pouvez avoir de certains d'eux est un pas vers la guérison.
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Pensez à d'éventuels problèmes durant l'enfance. La trichotillomanie peut avoir des causes génétiques ou environnementales. Les chercheurs ont remarqué des similitudes avec les causes des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Certains pensent que ce trouble du comportement trouve son origine dans une enfance difficile (maltraitance, relations compliquées avec les parents…).
- Une étude a établi que plus des deux tiers des trichotillomaniaques ont connu un évènement traumatisant et 20 % d'entre eux souffrent en permanence d'un stress posttraumatique [7] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Les personnes atteintes exprimeraient alors leur souffrance de cette façon et ce serait pour elles un moyen de faire face au jour le jour.
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Retracez les antécédents médicaux de la famille. Vouloir comprendre les causes d'une trichotillomanie nécessite d'en passer par une recherche des antécédents dans la famille. D'autres membres de votre famille connaissent ou ont connu ce trouble ou des troubles obsessionnels compulsifs. Il peut y avoir également de nombreux cas de personnes anxieuses. Certains chercheurs pensent que c'est là un facteur décisif dans la survenue de la trichotillomanie [8] X Source de recherche Keuthen, N.J., Altenburger, E.M., & Pauls, D. (2014). A family study of trichotillomania and chronic hair pulling. American Journal of Medical Genetics. Part B, Neuropsychiatric Genetics : The Official Publication of the International Society of Psychiatric Genetics, 165B(2), 167-174. doi : 10,1002/ajmg.b.32218 ..Publicité
Mettre en place des stratégies pour arrêter de s'arracher les cheveux
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Mettez en place un plan d'action. Le plan NIC (pour « Notice, Interrupt, and Choose Plan ») est une méthode pour arrêter de s'arracher les cheveux [9] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Elle consiste à noter scrupuleusement les moments durant lesquels vous vous livrez à cette pratique, à perturber les sentiments que vous ressentez alors et à avoir des pensées positives . Vous pouvez ensuite vous livrer à une activité annexe qui va vous permettre de vous détendre.
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Tenez un journal ou une liste de vos crises. Ainsi, vous prendrez mieux conscience des moments, des contextes et de l'impact de vos arrachages de cheveux. Notez le jour, l'heure, le lieu, la quantité de cheveux arrachés et ce avec quoi vous vous êtes mutilé. N'oubliez pas de noter les pensées et les sentiments qui vous ont traversé durant ces épisodes. Ainsi, vous pourrez évacuer la honte qui vous pourrait vous submerger et peut-être prendre conscience de l'impact qu'ont ces moments difficiles sur votre vie..
- Au bout d'un certain temps, faites le décompte de tous les cheveux arrachés et prenez conscience de la gravité de la situation. Vous attendiez-vous à une quantité aussi importante ? Combien de temps ce trouble vous occupe-t-il sur 15 jours, un mois ? En étiez-vous conscient [10] X Source de recherche Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015 ?
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Trouvez une autre façon d'exprimer vos émotions. Une fois les causes et les symptômes bien identifiés, dressez la liste des comportements que vous pourriez avoir, autres que l'arrachage des cheveux. Quelle que soit la solution que vous allez trouver, elle devra être simple à mettre en œuvre. Voici quelques pistes que vous pourriez explorer afin d'extérioriser vos émotions et votre vécu [11] X Source de recherche Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015 :
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Pensez à recourir à un pense-bête réel. Si vous souffrez d'un arrachage non intentionnel, vous pourriez mettre en place un système bien visible qui vous incite à arrêter. Ainsi, vous pourriez, par exemple, mettre autour du poignet un bracelet un peu lourd ou porter un gant en caoutchouc, le but étant de vous rappeler que vous êtes en passe de vous mutiler.
- Vous pourriez, par exemple, placer des post-its dans les lieux où vous avez tendance à vous arracher les cheveux. Ils vous empêcheraient de passer à l'acte.
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Prenez du recul par rapport aux passages à l'acte. Bien sûr, il n'est pas possible de le faire pour toutes les situations, mais ce serait bien de les cerner et de prendre du recul. Avez-vous remarqué un lien entre vos épisodes compulsifs et votre petite amie du moment ? Il serait peut-être sage d'envisager de prendre vos distances. Est-ce votre travail qui vous stresse ? Avez-vous pensé à changer de société ou à une reconversion ?
- Pour beaucoup, la cause sous-jacente n'est pas toujours aussi facile à cerner et encore moins à faire disparaitre. Ainsi, un changement d'école, un abus, l'entrée dans la sexualité active, un conflit au sein de la famille, la mort d'un parent ou simplement, les changements hormonaux durant l'adolescence peuvent être à l'origine de la trichotillomanie. Il est très difficile de passer outre ces éléments déclencheurs. Si vous ne pouvez pas faire fi de ces derniers, il faut à ce moment-là améliorer sa perception de soi, modifier ses habitudes et faire appel à des personnes qualifiées pour vous aider à surmonter ce trouble.
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Réduisez ces sensations de démangeaisons du cuir chevelu. Faites-vous recommander une huile naturelle pour lubrifier les follicules pileux et réduire ainsi les démangeaisons. Au lieu de vous arracher les cheveux, vous allez les caresser et les enduire : le changement de gestes est fondamental. N'utilisez que des produits naturels, comme un mélange d'huiles essentielles et de ricin. Ne recourez pas à des produits chimiques !
- Méfiez-vous de tous ces produits qui promettent monts et merveilles ! Ne les achetez pas ! La trichotillomanie est un trouble qui ne se guérit pas du jour au lendemain.
- Si vous ressentez des démangeaisons du cuir chevelu, votre médecin pourra vous prescrire une crème capillaire anesthésiante. Il a été mené avec succès, chez une jeune patiente de 16 ans, une association peu conventionnelle, reposant sur une psychothérapie et l'emploi d'une crème capillaire anesthésiante [12] X Source de recherche Dia, D.A. (2008). « I can't stop pulling my hair ! » Using numbing cream as an adjunct treatment for trichotillomania. Health and Social Work, 33(2), 155-158. .
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Vivez le moment présent . Cela se comprend : s'arracher les cheveux est pour un trichotillomaniaque une façon de refuser un présent plein d'angoisse, de pensées négatives et de sentiment de malêtre [13] X Source de recherche . Il existe des techniques, fondées sur la pleine conscience, qui peuvent aider à mieux gérer le côté sombre qui est en vous. Ces techniques reposent sur le principe que la vie n'est pas toujours facile et qu'il faut l'accepter. Il n'est pas nécessaire d'éviter systématiquement ces idées noires, elles font partie de la vie [14] X Source de recherche . Quand l'anxiété diminue, l'inconfort diminue et l'arrachage des cheveux n'est alors plus la réponse à ce malêtre.
- Pour réaliser des exercices en pleine conscience, installez-vous dans un endroit calme et respirez profondément. Vous pouvez par exemple inspirer tout en comptant jusqu'à quatre, retenez ensuite votre respiration toujours en comptant jusqu'à quatre, puis expirez de la même façon. Au bout d'un moment, votre esprit va « décrocher », vous penserez à autre chose. N'essayez pas d'analyser ces nouvelles visions, laissez-les défiler. Concentrez-vous uniquement sur votre respiration.
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Retrouvez votre estime de vous . Beaucoup de ceux qui souffrent de ce trouble ont peu confiance en eux ou une faible estime d'eux-mêmes. Pour reprendre confiance et retrouver l'estime de soi, pensez à une thérapie comportementale particulière : la « thérapie d'acceptation et d'engagement » (TAE). Cette approche permet aux patients d'y voir plus clair dans leur vie et de se projeter dans l'avenir. La reconstruction de l'estime de soi est une étape importante de la guérison.
- Vous êtes formidable, vous êtes unique ! C'est ce que vous devez vous dire. On vous aime et votre vie est ce qu'il y a de plus précieux. Quoi qu'on dise ou pense de vous, dites-vous que vous valez quelque chose : aimez-vous !
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Positivez. Les pensées noires diminuent le peu d'estime de soi que vous pourriez avoir. Le dénigrement systématique, la peur d'échouer et toute autre pensée de ce genre vous maintiennent dans un état d'infériorité infondé. Modifiez votre façon de penser, reconstruisez-vous sur d'autres bases, la confiance reviendra forcément. Il est certaines situations dans lesquelles vous pouvez essayer de changer votre façon de penser [15] X Source de recherche Jongsma, A. J., Bruce, T. J., & Peterson, L. M. (2006). The complete adult psychotherapy treatment planner. Hoboken, NJ : John Wiley & Sons, Inc. ..
- Admettons que vous disiez en votre for intérieur : « Je n'ai rien d'intéressant à dire et je vois bien que les gens pensent que je suis une personne bien peu intéressante. » Dès que vous avez des pensées de ce genre, essayez de les retourner en votre faveur. Vous pouvez, par exemple, vous dire : « Bon, d'accord ! Je n'ai rien à dire pour l'instant ! Après tout, la conversation n'a rien d'intéressant, je n'en suis en rien responsable et je ne suis pas obligé de faire semblant ! »
- Ne vous dévalorisez pas sans cesse ! Au lieu d'être toujours critique envers vous-même, prenez du recul et voyez les choses positivement. Ainsi, si vous pensez négativement, vous direz : « Je n'accepterai plus aucune invitation à diner. La dernière fois, on a dû bien se moquer de mes interventions hors de propos. Je suis trop bête. » Pensez la chose positivement : « Certes, j'ai commis une bourde lors du dernier repas, j'étais bien sûr gêné, mais on ne va pas en faire tout un plat. Je me suis trompé, et alors ? Je ne suis pas plus bête qu'un autre, je me suis juste trompé. »
- Si vous prenez cette habitude de présenter ces situations dévalorisantes sous un jour bien plus clément, vous regagnerez votre propre estime et votre confiance [16] X Source de recherche Jongsma, A. J., Bruce, T. J., & Peterson, L. M. (2006). The complete adult psychotherapy treatment planner. Hoboken, N.J. : John Wiley & Sons, Inc. .
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Inscrivez noir sur blanc vos progrès et vos points forts. C'est une des façons de contrôler ses émotions et de faire grandir son estime de soi [17] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 212, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Dressez une liste et lisez-la souvent.
- Si vous ne vous en ressentez pas de rédiger une liste, vous pouvez vous en ouvrir à un ami ou un membre de la famille. Cette personne de confiance pourra vous aider à aller plus loin dans votre réflexion. Les plus petits progrès doivent être mentionnés. Prolongez régulièrement cette liste.
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Apprenez à vous confronter aux autres. Initiez-vous à certaines techniques de l'affirmation de soi. Ainsi, dans les situations où vous serez en compétition, vous serez capable de gérer.
- Apprenez à dire « Non ! » Perdez cette habitude de faire les quatre volontés des autres, alors que vous savez pertinemment que cela va à l'encontre de ce que vous faites ou dites. Affirmez-vous et n'acceptez pas tout ! Sachez dire « Non ! »
- Ne cherchez pas à plaire systématiquement. Ne faites pas les choses en fonction des autres ! Voyez et faites ce qui est important à vos yeux ! Demandez-vous ce que vous voulez vraiment.
- Dites plus souvent « je ». Ce faisant, vous vous positionnerez mieux face à vos émotions et vos agissements. Ainsi, au lieu de dire : « Tu ne m'écoutes jamais », dites plutôt : « J'ai comme l'impression que tu ne m'écoutes pas quand je parle, tu es là à regarder ton portable sans arrêt. »
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Éliminez tout ce qui est anxiogène. Nombre de trichotillomaniaques avouent que le stress décuple l'envie de s'arracher les cheveux [18] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Faites tout votre possible pour éviter les situations de stress si fréquentes aujourd'hui. Apprenez également à le gérer une fois qu'il est installé. C'est un élément important, non le seul, dans la voie de la guérison.
- Dressez la liste de ce qui vous stresse . Les problèmes au travail ou d'argent sont des causes classiques de stress, mais peuvent s'y ajouter des situations plus anodines, comme faire la queue au supermarché. On ne peut pas toujours éviter le stress, mais on peut tenter d'en minimiser l'importance ou la fréquence.
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Détendez-vous . Par le biais d'exercices appropriés, c'est-à-dire doux et progressifs, apprenez à diminuer toutes les tensions musculaires dont vous n'êtes pas toujours conscient [19] X Source de recherche Bourne, E.J. (2010). The anxiety and phobia workbook (5th ed.). Oakland, CA : New Harbinger Publications, Inc. . Ces exercices permettent de réduire les tensions, votre cerveau enregistre le message et votre corps s'apaise. Cette alternance de tensions et de relâchements permet au corps d'atteindre progressivement un état de relaxation.
- Bandez tels ou tels muscles pendant 5 à 6 secondes, puis relâchez-les pendant le même laps de temps. Essayez de bien ressentir ce relâchement.
- Ces exercices peuvent débuter avec les muscles du visage et s'achever avec ceux des membres inférieurs.
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Testez la méditation . Cette pratique permet de diminuer fortement le stress. Méditez chaque jour, environ une dizaine de minutes afin d'évacuer de votre esprit les pensées négatives et de vous recentrer sur des pensées positives.
- Pour pratiquer la méditation, installez-vous dans un endroit calme. Soyez assis ou couché, peu importe. Inspirez profondément et ayez une respiration lente. Il est bien de penser à des choses ou des lieux reposants, comme une plage, une rivière calme ou un joli sous-bois.
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Dormez suffisamment . Vous devez avoir un sommeil réparateur, aussi bien en quantité qu'en qualité. Sept à huit heures de sommeil sont une bonne moyenne.
- En cas d'endormissement difficile, vous pouvez mettre de la musique douce. Ne vous installez pas devant un écran durant le quart d'heure qui précède le coucher.
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Faites de l'exercice. Des études ont montré que l'exercice physique régulier réduisait notablement le stress [20] X Source fiable Mayo Clinic Aller sur la page de la source . Pendant une activité physique, le corps sécrète des endorphines, ces molécules qui font voir la vie en rose.
- Nul n'est besoin de vous astreindre à une heure d'exercice intensif par jour ! Pratiquez une activité qui vous plaise. Ce peut être du yoga, un art martial, etc. Rien ne vous empêche de jardiner si vous appréciez cette activité et si cela vous redonne du tonus.
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Parlez-en avec un ami fiable ou un membre de la famille. Partagez votre souffrance avec quelqu'un en qui vous avez confiance et décrivez-lui ce que vous vivez. Si vous n'êtes pas prêt à en parler face à face, faites-le par écrit pour commencer (lettre, courriel). Si vous ne voulez pas dévoiler dans un premier temps cette lutte terrible que vous menez contre vous-même, vous pouvez simplement partager certaines de vos émotions avec quelqu'un de confiance.
- Informez votre entourage des situations durant lesquelles vous êtes susceptible de passer à l'acte. Ainsi, si la situation se présente devant eux, ils seront à même de vous secourir. Ils vous aideront peut-être à trouver un autre comportement.
- Quand vous aurez trouvé une méthode pour arrêter de vous arracher les cheveux, essayez de trouver de l'aide dans votre entourage pour vous permettre de poursuivre dans cette voie [21] X Source de recherche Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015 .
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Parlez-en à un spécialiste. Un(e) psychologue ou un(e) psychiatre pourra vous aider à surmonter votre trouble. Il ou elle pourra détecter une éventuelle dépression ou tout autre trouble associé.
- Comme toujours en cas de troubles mentaux, si vous sentez que votre psychologue ne vous comprend pas, n'hésitez pas à en changer. Vous n'êtes pas obligé de tomber sur le bon thérapeute du premier coup. Restez avec un psychologue en qui vous aurez confiance et dont vous pensez qu'il pourra vraiment vous aider.
- Il existe de nombreuses thérapies qui pourraient venir à votre secours, comme la thérapie comportementale (plutôt de type « entrainement au renversement d'habitude »), la psychothérapie, la psychothérapie psychodynamique, l'hypnothérapie, la thérapie cognitivo comportementale (TCC) et, éventuellement, un traitement à base d'antidépresseurs [22] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 209, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 .
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Votre médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux. Nombreux sont les médicaments pour soigner la trichotillomanie. La fluoxétine, l'aripiprazole, l'olanzapine et la rispéridone sont autant de molécules psychotropes destinées à combattre la trichotillomanie. Elles modifient la composition chimique au niveau du cerveau et réduisent l'anxiété, la dépression et toute autre détresse émotionnelle, lesquelles sont autant de facteurs déclencheurs de l'arrachage des cheveux [23] X Source de recherche Yazici, K.U., & Percinel, I. (2014). Psychopharmacological treatment of trichotillomania in an adolescent case : Significant improvement with Aripiprazole augmentation. Klinik Psikofarmakoloji Bulteni, 24(4), 376-380. doi : 10,5455/bcp.201401233912 .
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Entrez en contact avec des groupes de parole. Il y en a sur Internet ou par téléphone. En attendant d'avoir un rendez-vous avec un spécialiste, il peut être salutaire d'entrer en relation avec de tels groupes où on échange ses impressions, ses souffrances… Votre médecin ou votre hôpital pourront vous orienter utilement.
- Il n'existe pas en France de numéro vert pour un éventuel « SOS-trichotillomanie », mais votre médecin saura vers qui vous diriger.
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Observez les comportements révélateurs du trouble. La trichotillomanie est considérée comme un trouble du comportement et ressemble en cela à d'autres troubles du même genre comme la pyromanie, la cleptomanie ou le jeu pathologique. Quelqu'un qui souffre de trichotillomanie peut se comporter de façon variable après s'être arraché des cheveux. Il peut :
- les mâcher ou les avaler,
- les frotter simplement contre les lèvres ou le visage,
- ressentir une tension incroyable juste avant de passer à l'acte ou en cas de résistance au comportement d'arrachage,
- ressentir un certain plaisir ou un soulagement,
- s'arracher les cheveux sans en avoir conscience (« arrachage automatique ou non intentionnel »),
- ou au contraire, s'arracher les cheveux en toute conscience (trichotillomanie dite « concentrée sur le geste [24] X Source de recherche Tung, E.S., Flessner, C.A., Grant, J.E., & Keuthen, N.J. (2015). Predictors of life disability in trichotillomania. Comprehensive Psychiatry, 56, 239-244. »),
- se servir d'une pince à épiler (ou d'un autre ustensile) pour s'arracher les poils [25] X Source de recherche Snorrason, I., Berlin, G.S., & Han-Joo, L. (2015). Optimizing psychological interventions for trichotillomania (hair-pulling disorder) : an update on current empirical status. Psychology Research & Behavior Management, 8, p.105-113. .
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Sachez reconnaitre les signes de votre trouble. Il existe des signes non équivoques chez une personne qui souffre de trichotillomanie. Parmi ceux-ci :
- une perte de cheveux notable après des arrachages répétés,
- une absence de pilosité par plaques sur la tête ou d'autres parties du corps,
- des cils et des sourcils partiellement ou totalement arrachés,
- des follicules capillaires infectés.
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Notez tout autre problème de type compulsif. Les trichotillomaniaques peuvent également se griffer avec leurs ongles, sucer leur pouce, se taper la tête, se gratter ou se piquer compulsivement la peau.
- Suivez attentivement ces comportements pendant plusieurs jours pour voir s'ils sont récurrents ou non. Notez quand cela se produit et à quelle fréquence.
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Essayez de repérer la survenue d'autres dysfonctionnements. Voyez si vous n'êtes atteint que de trichotillomanie. Ceux qui sont atteints de ce trouble peuvent également souffrir de dépression, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), du syndrome de Gilles de la Tourette, de troubles bipolaires, de phobies, de troubles de la personnalité et parfois de tendances suicidaires [26] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Le plus sûr est de prendre rendez-vous avec votre généraliste ou un spécialiste afin d'établir un éventuel diagnostic.
- Comme souvent dans le cas des troubles psychologiques, il est difficile de savoir quel dysfonctionnement entraine le ou les autres. L'arrachage des cheveux est-il cause de la dépression ? Si vous vous arrachez les cheveux, est-ce parce que vous vous sentez trop honteux pour vous mêler aux autres [27] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 ?
- Dans la plupart des cas, la guérison passe certes par la prise en charge de la trichotillomanie, mais aussi par le traitement des autres troubles associés [28] X Source de recherche Keuthen, N.J., Altenburger, E.M., & Pauls, D. (2014). A family study of trichotillomania and chronic hair pulling. American Journal of Medical Genetics. Part B, Neuropsychiatric Genetics : The Official Publication of the International Society of Psychiatric Genetics, 165B(2), 167-174. doi : 10,1002/ajmg.b.32218 .
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Confiez à votre médecin votre problème de cheveux. Quelqu'un qui dit être atteint de trichotillomanie doit être examiné par un médecin pour écarter tout autre problème du cuir chevelu, comme une alopécie ou la teigne ( tinea capitis ), qui toutes deux entrainent la chute des cheveux. Lors de l'examen, le médecin sera à même de repérer les signes d'une trichotillomanie : cheveux cassés de façon étrange, cheveux vrillés, etc. [29] X Source de recherche Rakowska, A. Slowinska, M., Olszewksa, M., & Rudnicka, L. (2014). New trichoscopy findings in trichotillomania : flame hairs, V-sign, hook hairs, hair powder, tulip hairs. Acta Dermato-Venerologica, 93(3), 303-306. doi : 10,2340/00015555-1674
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Acceptez le fait que la trichotillomanie est un trouble. Elle peut être soignée, car c'est un trouble du comportement qui n'a rien à voir avec la volonté ou l'absence de volonté [30] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Le trouble est la résultante d'un problème génétique, d'un vécu souvent difficile et d'une humeur mal maitrisée. Quand il apparait, il faut le traiter pour ce qu'il est et ne pas vous dire que c'est de votre faute : c'est un trouble du comportement qui a de vraies causes.
- Lors d'examens, il a été constaté que les cerveaux des trichotillomaniaques présentaient des différences avec des cerveaux « classiques [31] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 ».
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Ce trouble n'est rien moins qu'une automutilation. Ne vous dites pas que tout va bien, que l'arrachage des cheveux est une chose « normale ». La trichotillomanie est une automutilation, même si elle ne ressemble pas aux autres. Ce trouble peut alors devenir addictif. Plus le temps passe sans soins, plus il sera difficile de faire quelque chose. C'est pourquoi il faut agir rapidement.Publicité
Avertissements
- La consommation de drogues ou d'alcool peut être une conséquence de la trichotillomanie. Les sentiments de honte, de malheur et de culpabilité sont tellement forts que ces produits deviennent des refuges [32] X Source de recherche Dr. Pamela Stephenson-Connolly, <i>Head Case : Treat yourself to better mental health</i>, p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9 . Dès que vous prenez conscience que vous avez une addiction à l'alcool ou à la drogue, faites-vous aider par des personnes compétentes.
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Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
Références
- ↑ http://www.mayoclinic.com/health/trichotillomania/DS00895
- ↑ Snorrason, I., Berlin, G.S., & Han-Joo, L. (2015). Optimizing psychological interventions for trichotillomania (hair-pulling disorder) : an update on current empirical status. Psychology Research & Behavior Management, 8, p.105-113.
- ↑ Tung, E.S., Flessner, C.A., Grant, J.E., & Keuthen, N.J. (2015). Predictors of life disability in trichotillomania. Comprehensive Psychiatry, 56, 239-244.
- ↑ Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015
- ↑ Dr. Pamela Stephenson-Connolly, Head Case : Treat yourself to better mental health , p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9
- ↑ Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015
- ↑ Dr. Pamela Stephenson-Connolly, Head Case : Treat yourself to better mental health , p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9
- ↑ Keuthen, N.J., Altenburger, E.M., & Pauls, D. (2014). A family study of trichotillomania and chronic hair pulling. American Journal of Medical Genetics. Part B, Neuropsychiatric Genetics : The Official Publication of the International Society of Psychiatric Genetics, 165B(2), 167-174. doi : 10,1002/ajmg.b.32218
- ↑ Dr. Pamela Stephenson-Connolly, Head Case : Treat yourself to better mental health , p. 207, (2007), ISBN 978-0-7553-1721-9
- ↑ Snorrason, Berlin, & Han-Joo, 2015
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