Télécharger l'article Télécharger l'article

Le bongo est un instrument à la portée de tous. Si vous avez le sens du rythme, avec de la pratique, vous pourrez devenir un véritable bongocero  ! Même si vous pouvez jouer un solo de bongo, celui-ci est essentiellement un instrument d'accompagnement. Il enrichit les rythmes de la salsa, de la musique latino-caribéenne et de la musique en général. Le bongo est aussi une agréable façon de créer une ambiance chaleureuse et festive dans vos soirées.

Partie 1
Partie 1 sur 4:

Choisir le bon instrument

Télécharger l'article
  1. La taille du bongo est un paramètre essentiel dans le choix de l'instrument. Un bongo de petite taille émet un son plus aigu tandis qu'un bongo plus grand libère des sons plus profonds et doux. En général, un grand modèle permet d'avoir une tessiture plus large (produire plus de notes) qu'un petit.
    • Si vous êtes un débutant, commencez par jouer sur un petit bongo. Les grands modèles peuvent vous paraitre plus attrayants, mais il faut apprendre à marcher avant de courir ! Maitrisez d'abord les techniques de jeu avant de vous intéresser au son en lui-même.
  2. La facture du bongo influence le son produit par l'instrument. Les bongos provenant de diverses régions, vous trouverez des instruments dont la construction est très différente. Les matériaux utilisés influencent le son, la résonance et le timbre, ce qui rend chaque bongo unique. Avant de vous décider, n'hésitez pas à essayer l'instrument.
    • Le bongo est un assemblage de deux tambours, chacun constitué d'un corps cylindrique recouvert d'une membrane. Le corps, généralement en bois, peut aussi être fabriqué en fibres de verre ou en métal. La membrane est souvent faite d'une pièce de cuir, mais il existe des modèles en matériau synthétique. Choisissez votre instrument en fonction de vos préférences et de vos besoins.
  3. La qualité du bongo varie d'un instrument à l'autre. Généralement, le prix d'un bongo se situe entre 30 € et 400 €. Chaque instrument produit un son qui lui est propre et il vous revient de choisir le bongo qui vous correspond. Prenez le temps de faire votre achat, car vous pourriez être surpris de la qualité de certains instruments.
    • Si vous comptez jouer plus fréquemment qu'à l'occasion de soirées entre amis, il est judicieux d'investir dans un instrument de bonne qualité. Un bongo bon marché est généralement de qualité moyenne, voire médiocre.
    Publicité
Partie 2
Partie 2 sur 4:

Trouver la bonne position de jeu

Télécharger l'article
  1. L'idéal est de prendre une chaise sans accoudoirs, sur laquelle vous êtes parfaitement à l'aise. Évitez les chaises dans lesquelles vous pouvez vous enfoncer. Une chaise de salon peut faire l'affaire.
    • La hauteur de la chaise doit être adéquate. Ne prenez pas une chaise trop haute, car vous seriez bloqué ou gêné dans vos mouvements. Vos pieds doivent être posés sur le sol. La plupart des bongoceros balancent leur genou en rythme ou utilisent un tambourin de pied. Il est donc nécessaire d'avoir un bon appui sur le sol.
  2. Asseyez-vous sur le bord du siège, les genoux formant un angle droit. Cela vous permettra de placer correctement le bongo entre vos jambes, sans être gêné par le siège.
  3. Les deux tambours qui forment le bongo ont un diamètre et une taille différents. Le plus petit est appelé le macho (mâle). Installez-le au niveau du pli du genou gauche si vous êtes droitier et inversement. L'autre tambour, la hembra (femelle), est plus gros et se pose au niveau du genou opposé. Serrez vos genoux pour maintenir le bongo en place. Si nécessaire, modifiez votre posture.
    • Si, pour quelque raison que ce soit, vous ne pouvez pas vous assoir ou rester assis longtemps, sachez qu'il existe des supports spécifiquement conçus pour tenir le bongo. Ces accessoires vous permettront de jouer debout ou d'inclure le bongo dans un ensemble plus large de percussions.
    Publicité
Partie 3
Partie 3 sur 4:

Apprendre à jouer

Télécharger l'article
  1. Il ne s'agit pas du rythme à proprement parler. La pulsation correspond plutôt à un ressenti. Lorsque vous hochez la tête ou tapez du pied sur un morceau de musique, le mouvement que vous faites correspond en réalité à cette pulsation. Musicalement, elle équivaut aux temps forts qui structurent un rythme donné. Mettez la musique sur laquelle vous allez jouer du bongo et concentrez-vous sur la pulsation. Cela vous aidera à trouver votre propre rythme de jeu.
    • Dès le début du morceau, il est probable que vos jambes suivent d'elles-mêmes la pulsation. Ne cherchez pas à arrêter ce mouvement, car il vous aidera à garder le rythme.
  2. Dès ce premier coup, vous devez sentir la pulsation et le rythme que vous voulez jouer. Pour commencer, optez pour un rythme simple à quatre temps, avec un accent sur le premier temps.
    • Ce premier son, frappé sur le bord de la membrane, est appelé la tonique . Il doit être clair et identifiable, car il constitue la base de votre jeu et du rythme que vous voulez créer.
  3. N'utilisez que les phalanges distales et moyennes de vos doigts. Parfois, la paume de la main peut aussi être sollicitée. Lors de la frappe, les doigts doivent être souples et rebondir sur le tambour pour que le son reste clair. Frappez donc avec légèreté et sans crispation.
    • Pour commencer, il est préférable de jouer et de poser vos doigts uniquement sur la membrane. Évitez de vous servir du cerclage qui enserre la membrane.
  4. Cette frappe se fait à contretemps et enrichit le rythme frappé de la main gauche. Tapez en continu le rythme (1, 2, 3, 4) sur le macho . Intercalez une frappe sur la hembra entre les temps (2) et (3) puis entre les temps (4) et (1). Le rythme final correspond donc au motif (1, 2 et 3, 4 et 1, 2 et 3, 4)
    • Comme sur le macho , jouez sur le bord de la membrane de la hembra , sans poser votre main sur le cerclage. N'utilisez que les deux dernières phalanges des doigts et frappez avec légèreté.
  5. Une fois la cellule rythmique décrite ci-dessus maitrisée, complexifiez l'exercice. Notez que le coup vu à l'étape précédente est appelé tonique ou ton ouvert .
    • La tonique est un son mat et sans résonance. Pour l'obtenir, serrez vos doigts et tapez sur le bord de la membrane avec vos phalanges. Laissez vos doigts rebondir. Faites plusieurs tentatives de frappe en modifiant la place de vos doigts sur la membrane. Frappez à environ 10 cm du centre du tambour et soyez attentif au son produit. Celui-ci doit être clair et épuré.
    • Le claqué produit un son plus sec et aigu que la tonique. Par sa puissance, ce coup permet d'accentuer un rythme, rendant votre jeu plus riche et élégant. Il se joue en utilisant la paume de la main. Écartez et recourbez légèrement vos doigts. Laissez tomber votre paume contre le rebord du fut. Au contact de la paume avec le tambour, relâchez votre main de sorte que seul le bout de vos doigts frappe la membrane. Détendez vos doigts juste après le coup, afin de les laisser rebondir.
    • Le heel-tip (littéralement «  paume-doigts  » en français) s'obtient par un mouvement de balancier de votre main. Posez votre main sur la membrane. Jouez en utilisant alternativement le bout de vos doigts (frappe des doigts seuls) et le talon (partie charnue de la paume) de la main (frappe de la paume seule). Dans cette frappe, votre main est toujours en contact avec la membrane.
    • Le coup étouffé se joue pratiquement comme la tonique. La différence est que vous devez laisser vos doigts sur la membrane à la fin de la frappe. Vos mains sont relâchées et sont pratiquement immobiles. Le son produit par cette frappe est très léger. Notez que vous pouvez jouer un coup étouffé en posant la main qui ne joue pas sur la membrane.
  6. Intégrez de nouvelles sonorités et des rythmes plus rapides. Avec de la pratique, vous serez capable d'utiliser le cerclage, de ne vous servir que d'une main pour les deux tambours, de jouer un rythme à 8 ou 16 temps... Vous deviendrez si rapide que vos mains toucheront à peine l'instrument. Le bongo se joue avec rapidité et dextérité. Une fois toutes les techniques basiques de frappe et les rythmes simples maitrisés, vous pouvez passer à un niveau de jeu plus élevé. Incluez des accents, alternez les rythmes et les types de frappes...
    • Ne cherchez pas tout de suite à devenir un virtuose, au risque de vous démotiver. « C'est en forgeant que l'on devient forgeron » est un adage qui s'applique tout à fait à l'apprentissage d'un instrument. Le bongo peut paraitre très facile à jouer. Or, il vous faudra beaucoup de temps et de pratique pour trouver le bon son et maitriser l'instrument. Entrainez-vous tous les jours, car là est le secret des plus grands bongoceros .
    Publicité
Partie 4
Partie 4 sur 4:

Jouer avec des variations

Télécharger l'article
  1. Si vous avez réussi à jouer les rythmes précédents, alors la habanera vous paraitra facile, car elle s'en inspire.
    • De la main gauche, frappez sur le macho le rythme (1, 2, 3, 4).
    • De la main droite, frappez les contretemps sur la hembra , intercalés entre les temps (2) et (3) puis entre les temps (4) et (1).
    • Ajoutez à nouveau des contretemps, avec votre main droite sur le macho . Intercalez-les après les temps (1) et (3). Vous obtenez donc un rythme de type (1 et 2 et 3 et 4 et 1), plus riche et dansant.
  2. Signifiant « petit marteau », ce rythme est aussi la base de la salsa. Jouez d'abord lentement la séquence décrite ci-dessous. Augmentez ensuite progressivement le tempo. Jouez aussi vite que possible sans vous tromper. Notez qu'il existe des variantes.
    • Avec votre index droit , frappez sur l'extrême bord du macho la séquence rythmique (1, 2, 3).
    • Le temps (4) (ou ponche ) est une tonique qui se joue sur la hembra avec votre main droite.
    • Ajoutez les quatre contretemps en frappant sur le macho avec votre main gauche. Pour jouer les accents après les temps (1) et (3), utilisez vos doigts du milieu (index, majeur, annulaire). Pour les accents après les temps (2) et (4), jouez avec votre pouce.
  3. L'apprentissage de ce rythme permet d'introduire une nouvelle technique de frappe : le touché (qu'on trouve dans d'autres percussions sous le terme de frappe fantôme ). Elle consiste à frapper très légèrement, voire à effleurer, la membrane du bout des doigts. Ce coup permet essentiellement de garder le tempo en remplissant les silences entre deux temps forts. Le rythme du calypso est une alternance de toniques et de touchés.
    • Commencez avec vos deux mains sur le macho . Les temps (1), (3), et les contretemps qui les suivent sont des toniques tandis que les temps (2), (4), et les contretemps associés sont des touchés. On a donc une alternance de deux toniques et de deux touchés. Les temps forts sont joués par la main droite et les contretemps par la gauche.
    • Une fois que vous avez le rythme dans les mains, frappez le temps (4) sur la hembra , qui devient alors une tonique. Remplacez le contretemps associé par un silence, puis reprenez le motif rythmique.
    • Sur le macho , vos mains ont un mouvement dynamique de va-et-vient puisque vous alternez entre des toniques (jouées plutôt vers le bord) et des touchés (joués vers le centre de la membrane).
  4. Concernant les percussions, dont fait partie le bongo, on parle de « groove » pour qualifier un rythme très entrainant. Il est l'un des rythmes les plus difficiles que l'on ait abordés, mais avec de l'entrainement, vous le trouverez. Comme le calypso , il mélange les toniques et les touchés. Utilisez alternativement votre main gauche et votre main droite, sauf pour les deux premiers coups. Le schéma rythmique proposé est le suivant : (1 et un 2 et un 3 et un 4 et un ...).
    • Jouez votre premier coup sur le macho avec votre main gauche. Frappez au milieu de la membrane avec la paume. Ce coup est appelé la basse.
    • Les deux coups suivants sont des touchés, joués avec votre main gauche puis votre main droite. Le temps (2) est une tonique, frappée avec votre main gauche. Il est suivi de deux touchés, joués par la main droite puis par la gauche. Cette succession de frappes se fait sur le macho . Remarquez que vous changez de main à chaque frappe.
    • Le temps (3) est une tonique jouée avec votre main droite sur la hembra . Le contretemps associé est un touché sur le macho avec votre main gauche. Les deux derniers coups sont joués par un touché de la main droite puis par une tonique de la main gauche.
    Publicité

Conseils

  • Détendez bien tous vos doigts avant de jouer. Cela est essentiel pour obtenir un beau son.
  • Inspirez-vous et apprenez des bongoceros reconnus : Roena , Peraza , LaRue , Jackson ....
Publicité

À propos de ce wikiHow

Cette page a été consultée 18 067 fois.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Publicité