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De nombreux enfants estiment que leurs parents sont surprotecteurs. Si vos parents vous surveillent constamment et vous bombardent de questions sur votre vie personnelle, vous devrez prendre certaines mesures pour leur exprimer vos besoins de façon productive. Faites l'effort d'exprimer vos frustrations, fixez des limites de façon ferme et prenez des dispositions pour limiter l'angoisse de vos parents.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Exprimer ses frustrations

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  1. La première étape pour traiter avec des parents qui se montrent surprotecteurs est d'avoir une conversation franche avec eux à propos de vos problèmes. Pour être sûr que la conversation se tiendra de la manière la plus conviviale possible, choisissez un moment et un lieu sûr.
    • Choisissez un endroit où vous et vos parents serez confortablement installés. Si vous vivez avec eux à la maison, la salle à manger ou la table de cuisine pourrait faire l'affaire. Si vous avez déjà quitté le domicile familial, choisissez un endroit neutre comme un café assez calme, de sorte que personne n'est l'avantage de se sentir à la maison.
    • Évitez d'être dérangé. Éteignez la télévision et votre téléphone. Ne choisissez pas un endroit bruyant comme un bar ou un restaurant. Afin de tenir une conversation pleine de sens et efficace, il est important de faire fi de toutes distractions.
    • Choisissez un moment où des restrictions ne sont pas appliquées à l'extérieur. Par exemple, il est déconseillé de tenir une telle conversation avant d'aller au travail ou au lit. Choisissez un moment propice où vous avez suffisamment le temps pour discuter, de manière à ce que toutes les parties se sentent impliquées et qu'elles aient leurs mots à dire. Généralement, le début d'après-midi et le moment juste après le diner sont des périodes propices pour engager de telles discussions.
  2. Il est important d'éviter de faire des accusations lorsque vous tenez une discussion difficile. Faites l'effort d'utiliser le pronom personnel «  je  ». Cela revient à dire que vous devez d'abord commencer vos phrases avec des mots comme «  je crois que  ». De cette façon, vous êtes plus focalisé sur vos propres sentiments et émotions plutôt que de faire un jugement objectif de la situation.
    • Au moment d'exprimer vos sentiments à propos de la situation, faites-le en ressortant l'idée selon laquelle vous ne faites qu'émettre vos propres points de vue et que vous n'êtes pas en train d'imposer une appréciation objective de la situation. Par exemple, évitez de tenir des propos comme ceci : «  C'est vraiment insupportable lorsque vous vous mettez à me surveiller toutes les 5 minutes lorsque je suis en ville avec mes amis.  » Cela pourrait donner à vos parents l'impression selon laquelle vous ignorez leur avis et que vous émettez des hypothèses par rapport à leurs actions.
    • Vous pouvez vous exprimer en ces termes : «  Je me sens stressé(e) lorsque vous m'appelez et m'envoyez des messages plusieurs fois lorsque je ne suis pas à la maison. J'ai comme l'impression que vous n'avez pas confiance en moi lorsque vous agissez de la sorte. »
  3. Gardez à l'esprit que vous ne pouvez pas vous attendre à ce que vos parents lisent dans vos idées. Lorsque vous tenez une conversation difficile, il est important que vous soyez le plus clair possible en ce qui concerne vos besoins et vos désirs.
    • De manière idéale, que voudrez-vous qu'il ressorte de cette conversation  ? Par exemple, voulez-vous que vos parents limitent le nombre de fois qu'ils appellent lorsque vous n'êtes pas à la maison  ? Voulez-vous qu'ils vous posent moins de questions par rapport à vos performances académiques ou vos plans de carrière  ? De quelle façon voulez-vous qu'ils n'interviennent pas trop dans vos choix  ? Pensez à ce que vous voulez avant de démarrer la conversation. Ayez des objectifs et des besoins concrets que vous exprimiez à vos parents.
    • Exprimez vos objectifs de façon ferme, sans porter de jugement et en toute politesse. Par exemple, vous pouvez vous exprimer de la manière suivante : «  J'apprécierai vraiment si vous pouvez me laisser un peu de temps quand je suis en ville avec mes amis. Je ne m'inquiète pas d'un probable couvre-feu, mais j'apprécierai vraiment de ne pas avoir à répondre aux messages et aux appels toutes les 30 minutes.  »
    • Adressez des compliments à vos parents. Ce qui est vraiment intéressant avec les parents qui se montrent surprotecteurs, c'est qu'ils veulent simplement vous aimer et vous protéger et ils peuvent apprendre à exprimer leurs inquiétudes de manière plus efficace. Faites en sorte que vos parents sachent que vous appréciez le fait qu'ils vous aiment et souhaitent le meilleur pour vous.
  4. Bien que cela puisse être très frustrant de vivre et de communiquer avec des parents surprotecteurs, vous ne pouvez pas les empêcher d'émettre leurs points de vue. Si vous voulez avoir une conversation honnête et efficace, tenez compte de leurs opinions.
    • Les sentiments, surtout ceux provoqués par l'anxiété, sont subjectifs. Bien que vous puissiez penser qu'il est inutile que vos parents s'inquiètent à propos d'une petite fièvre qui se transforme en pneumonie, il est tout de même important que vous puissiez leur permettre d'exprimer leurs sentiments sans toutefois porter de jugement. Comprenez le fait qu'ils s'inquiètent pour vous.
    • Le meilleur moyen de comprendre vos parents est de déterminer la raison pour laquelle ils agissent de la sorte. Cherchez à comprendre les raisons qui sous-tendent cette attitude surprotectrice de leur part. Par exemple, s'ils sont inquiets à propos de votre santé, cela pourrait s'expliquer par le fait que l'un d'entre eux a perdu un membre de sa famille ou un ami suite à une maladie inattendue. Vos parents ont probablement une très bonne raison d'exprimer leur peur, et cela peut être dû à leur propre expérience. Bien qu'il soit important de ne pas laisser vos parents diriger votre vie, le fait de comprendre ces raisons peut vous aider à mieux surmonter la situation à l'avenir.
    • Par exemple, dans le «  Monde de Nemo  », Marlin a perdu toute sa famille, sa chère épouse et tous ses enfants, excepté son fils unique. En conséquence, il protège un peu trop cet enfant, qui n'est nul autre que Nemo. Le drame qu'a connu Marlin le hante de peur que quelque chose de mauvais n'arrive à Nemo, à tel enseigne qu'il est devenu un parent surprotecteur, même si cela n'est pas bon pour l'émancipation et l'évolution de son enfant.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Fixer des limites judicieuses

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  1. Les limites sont très importantes dans une relation parent-enfant. Pour devenir un adulte indépendant, vous avez besoin d'être libre pour prendre vos propres décisions et parfois même faire vos propres erreurs. Faites l'effort de fixer des limites avec vos parents lorsque vous faites quelque chose et que vous n'avez pas besoin d'assistance.
    • Généralement, les nouveaux collégiens cherchent à être indépendants de leurs parents. Les parents qui se montrent surprotecteurs peuvent avoir des difficultés à vous permettre d'avoir plus de liberté, dans la mesure où le fait qu'ils s'inquiètent à votre sujet est l'une des premières façons pour eux de montrer qu'ils prennent soin de vous. Le plus souvent, la surprotection est une forme de contrôle par inadvertance. Vous devez faire comprendre à vos parents que vous voulez être plus libre en fixant des limites plus strictes.
    • Faites tout possible pour que vos parents puissent faire la différence entre ce qui est approprié et ce qui ne l'est pas. Par exemple, vous pouvez leur dire que c'est une bonne chose qu'ils s'inquiètent à propos de votre santé, mais que le fait de vous rappeler les pires journées de votre dernière maladie ne serait d'aucune utilité pour votre bienêtre émotionnel. Vous pouvez leur dire qu'il serait bien qu'ils programment un appel téléphonique par semaine, mais le fait de chercher à échanger au téléphone tous les jours est un peu trop exagéré.
  2. Si vous vivez chez vos parents, il serait utile de limiter les contacts à des moments donnés. Bien qu'il soit excellent d'avoir une bonne relation avec vos parents, si ces derniers ont tendance à se montrer trop protecteurs, vous devrez le leur faire savoir afin de réduire leur angoisse.
    • Si vous ne vivez pas au domicile de vos parents, vous n'avez pas besoin de leur dire tout ce qui se passe avec vous. Il serait mieux de ne pas parler de la nouvelle personne que vous avez rencontrée ou de la fête à laquelle vous avez participé le samedi soir. Si de telles conversations tendent à donner lieu à des conseils non sollicités et à une série de questions, vous feriez mieux d'éviter astucieusement d'évoquer certains détails de votre vie quotidienne  [1] .
    • Au départ, vos parents pourraient résister au manque de contact, mais il vous revient de trouver des moyens pour esquiver les conversations de façon astucieuse. Par exemple, s'ils commencent par vous mettre la pression pour avoir plus de détails sur la façon dont vous passez vos weekends, faites-leur juste un petit résumé et dites-leur ensuite ceci : «  Mais je ne peux pas parler très longtemps. Je dois faire la lessive aujourd'hui  [2] .  »
  3. Souvent, les parents qui sont trop protecteurs réagissent négativement lorsque leurs enfants imposent des limites. Vos parents peuvent résister à votre désir d'être autonome. S'ils réagissent de façon négative, faites l'effort de ne pas vous laisser entrainer, de peur que le pire ne se produise.
    • S'ils ont tendance à agir de façon négative, soyez ferme si tant est qu'ils manifestent ce comportement de mélancolie à votre égard. S'ils tentent de vous mettre la pression pour que vous reveniez sur votre position en vous expliquant à quel point ils se font du souci pour vous, stoppez-les en vous exprimant par exemple comme suit : «  Je suis certain que vous vous inquièterez moins avec le temps.  » Ensuite, changez de sujet  [3] .
    • Trouvez un ami avec qui vous pouvez parler de vos frustrations. Le fait de vous exprimer peut vous permettre d'éviter tout drame nécessaire. Exprimer ses émotions à quelqu'un d'autre qui est moins émotionnellement impliqué dans la situation peut vous permettre d'évacuer les pensées négatives de sorte à ne pas faire souffrir vos parents  [4] .
  4. Il est improbable que vos parents changent du jour au lendemain, surtout s'ils sont surprotecteurs par nature. Faites-vous à l'idée qu'il y aura une période d'adaptation lorsque de nouvelles règles et limites seront fixées pour une meilleure relation. N'essayez pas de les mettre en colère en leur causant des ennuis ou en faisant preuve d'incompréhension. Cela peut durer quelques mois avant que vos parents se rendent compte que vous avez besoin d'espace pour vous adapter et recouvrer votre indépendance  [5] .
  5. Si vous voulez fixer des limites à vos parents, vous devez chercher à savoir quelles sont celles qui sont appropriées à votre tranche d'âge. Si vous êtes au collège, les limites acceptables seront très différentes que si vous êtes à l'université.
    • Gardez à l'esprit que vos parents souhaitent fixer des limites pour vous protéger et vous aider à grandir. Souvent, les enfants ou les adolescents hors de contrôle cherchent à se fixer plus de limites afin de se sentir en sécurité dans leurs maisons. Faites l'effort de comprendre que vos parents réagissent dans votre intérêt lorsqu'ils établissent les règles.
    • Si vous êtes un préadolescent, il ne serait pas déraisonnable pour vos parents de vouloir savoir où vous êtes, avec qui vous êtes, et ce que vous faites à tout moment. Vous devrez vous apprêter à donner cette information ouvertement. Toutefois, en tant que préadolescent, vous devrez probablement avoir besoin d'une grande intimité. Il serait bien d'émettre certaines requêtes à vos parents comme ne pas entrer dans votre chambre et ne pas toucher à vos affaires.
    • Si vous êtes un(e) adolescent(e), vos parents s'attendront à ce que vous deveniez plus indépendants. Vous êtes en passe de devenir adulte et devez vous apprêter à quitter le cocon familial. Il est donc tout à fait normal que vous souhaitiez rentrer tard le soir et que vous recherchiez une certaine liberté (comme conduire tout seul en voiture). Il est parfaitement raisonnable que vous fassiez part de ses requêtes à vos parents. Cependant, sachez que les disputes et les bagarres ne font qu'augmenter votre niveau de stress ainsi que celui de vos parents. Montrez-vous respectueux lorsque vous demandez à avoir plus de liberté. Si vous trouvez que la discussion devient houleuse, retirez-vous et prenez un peu d'air frais. Une fois que vous vous serez calmé, vous pouvez à nouveau aborder le sujet, mais cette fois-ci, demandez calmement quelles en sont leurs raisons. Faites l'effort de trouver un compromis afin que tout le monde soit satisfait.
    • Si vous venez de commencer l'université, vos parents pourraient avoir du mal à vous laisser partir. Il peut être effrayant de voir ses enfants s'insérer dans la vie active comme un jeune adulte. Il serait bien de demander à ce que vos parents ne vous appellent pas tous les jours ou ne vous posent pas des questions personnelles comme celles relatives à votre vie amoureuse ou sociale. Toutefois, le fait d'échanger au téléphone avec eux chaque semaine peut aider à limiter leurs inquiétudes, étant donné qu'ils sauront que vous allez bien.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Réduire l'inquiétude des parents

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  1. Pensez-vous que vos parents sont des gens anxieux par nature  ? Ont-ils tendance à s'inquiéter pour le moindre détail de leur vie quotidienne, ainsi que de la vôtre  ? De nombreux parents trop protecteurs ont des problèmes d'inquiétudes préexistants, ce qui fait qu'ils sont très vigilants sur tout ce qui a rapport à leurs enfants. Faites l'effort de comprendre que vos parents ont de meilleures intentions à l'esprit. Acceptez le fait que l'anxiété, qui permet peut-être à vos parents d'avoir un petit contrôle, a un rôle important sur la façon dont ils se comportent envers vous  [6] .
  2. Si vous voulez qu'ils s'inquiètent moins à votre sujet, montrez-leur que vous êtes responsable. Opérer de petits changements dans votre quotidien peut leur permettre de comprendre qu'ils n'ont pas à s'inquiéter.
    • Si vous vivez avec eux, rapprochez-vous d'eux le plus tôt possible si vous voulez avoir la permission de vous rendre quelque part. Soyez franc en leur disant avec qui vous serez et le temps que cela vous prendra. Il est clair que de cette façon, ils apprécieront votre niveau de maturité  [7] .
    • Gardez à l'esprit que les adultes suivent souvent la plupart des mêmes règles qu'ils vous appliquent. Par exemple, il peut être troublant de disparaitre sans informer les gens qui tiennent à vous, même quand vous êtes un adulte. Par exemple, les adultes font savoir à leurs proches l'endroit où ils vont, s'ils sont dans une relation amoureuse ou saine ou pas, etc. Si vous voulez être traité comme une personne mature, montrez à vos parents que vous êtes prévenant et digne de confiance.
    • Faites vos devoirs sans que cela vous soit demandé. Mangez plus sainement. Exécutez les tâches quotidiennes et montrez à vos parents que vous êtes mature. Cela limitera leur inquiétude sur les décisions que vous prenez  [8] .
    • Si vous ne vivez pas avec eux, faites l'effort de leur parler de vos réalisations et de leur montrer que vous êtes capable de prendre soin de vous-même. Avez-vous pris un repas particulièrement sain cette semaine  ? Votre appartement est-il propre  ? Faites-vous partie des meilleurs étudiants de ce semestre  ? Essayez de notifier cela au cours de vos conversations hebdomadaires  [9] .
  3. Gardez à l'esprit que vos parents savent ce qui est mieux pour vous. Ils sont plus âgés et ont plus d'expérience que vous. Si vous vous sentez confus par rapport à quelque chose, il serait intéressant que vous cherchiez à bénéficier des conseils de vos parents et que vous soyez disposé à écouter ce qu'ils ont à vous dire. S'ils constatent que vous êtes suffisamment mature pour recevoir des conseils lorsque cela est nécessaire, ils s'inquièteront moins par rapport aux décisions que vous prenez  [10] .
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Conseils

  • Si vous estimez que vos parents ont une anxiété sous-jacente, proposez-leur gentiment de suivre une thérapie, en notifiant que vous vous préoccupez pour eux et que vous voulez qu'ils soient plus heureux. Proposez-leur de suivre la thérapie ensemble afin que vous puissiez apprendre plus sur les moyens les plus efficaces de fixer des limites et de communiquer avec les autres.
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