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Aider une personne au moment où elle en a le plus besoin peut être l’une des choses les plus importantes que vous puissiez faire pour elle. Lorsque vous réalisez que quelqu’un a des pensées et des comportements suicidaires, prenez sa menace de se suicider au sérieux et enlevez tout objet dangereux de son environnement. Recherchez une aide extérieure, surtout auprès de professionnels qualifiés qui savent comment faire face à des situations similaires, ainsi qu’auprès de la famille de la personne. Si vous vous occupez d’une personne qui envisage de se suicider, n’oubliez jamais de prendre soin de vous aussi. Veillez à répondre à vos propres besoins, prenez soin de vous et comptez sur le soutien de vos amis et de votre famille.

Méthode 1
Méthode 1 sur 3:

Réagir à des menaces de suicide

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  1. Considérez toute conversation sur le suicide comme si elle était réelle. Même si vous soupçonnez que la personne veut simplement attirer l’attention ou bluffe, ne prenez pas le risque. Prenez ses paroles au sérieux et considérez tout signe de suicide  [1] .
    • Recherchez les signes avant-coureurs chez les personnes qui songent à se suicider, mais qui n’en parlent pas nécessairement.
    • N’ayez pas peur de poser directement des questions. Par exemple, vous pouvez dire quelque chose comme : « Envisagez-vous de vous suicider ? Quand prévoyez-vous de vous blesser ? Avez-vous un plan ? Qu’est-ce que vous comptez utiliser ? »
    • Prendre les menaces de suicide au sérieux est une façon de montrer à la personne que vous vous souciez d’elle et de reconnaitre qu’elle traverse une période difficile.
  2. Si elle vous fait part de son plan de suicide ou si vous avez le moindre soupçon sur ce qu’elle pourrait utiliser, éloignez les objets dangereux d’elle. Par exemple, sortez les couteaux de la maison et cachez tout flacon de pilules. Retirez les armes à feu ou tout autre type d’arme de sa portée  [2] .
    • Si elle se trouve sur un rebord, encouragez-la à s’en écarter.
    • Si elle vous dit qu’elle a pris des pilules, appelez une ambulance ou amenez-la à l’hôpital le plus proche.
    • Cependant, n’oubliez pas que vous n’êtes pas responsable d’elle. Faites de votre mieux pour assurer sa sécurité, mais ne devenez pas un soignant permanent.
  3. Soyez une bonne amie, que vous la connaissiez ou non. Montrez que vous êtes disposée à l’écouter et que vous vous souciez d’elle. Reconnaissez ses sentiments et ses pensées suicidaires au lieu de prétendre qu’ils n’existent pas ou d’éviter d’en parler. C’est normal de parler de suicide et la personne pourrait même se sentir plus en sécurité à le faire  [3] .
    • Il peut être inconfortable de parler de ce sujet délicat. Cela dit, montrez que vous êtes prête à l’écouter et que vous vous souciez de ce qu’elle a à dire.
    • Par exemple, exprimez-vous ainsi : « Pourquoi pensez-vous que vous ne pourrez pas continuer à vivre ? »
    • Des pensées suicidaires accrues peuvent être un effet indésirable de certains médicaments. À titre d’exemple, certains antidépresseurs intensifient les symptômes de dépression et les pensées suicidaires. Demandez à votre proche s’il a commencé à prendre un nouveau médicament ou si les effets de son médicament habituel ont changé.
  4. Si votre proche pense à se suicider, mais n’est pas en danger immédiat, encouragez-le à consulter un psychothérapeute et à se faire soigner. S’il a d’autres problèmes de santé mentale, un professionnel peut l’aider. Certaines personnes peuvent avoir des pensées de suicide si elles éprouvent des symptômes de schizophrénie, de trouble de stress posttraumatique (TSPT), de dépression ou de toxicomanie  [4] .
    • Si la personne voit déjà un thérapeute, encouragez-la à l’appeler. Sinon, aidez-la à trouver un professionnel.
    • Faites une recherche en ligne, appelez sa compagnie d’assurance maladie ou une clinique de santé mentale de votre région.
    • Si vous pensez qu’elle court un danger immédiat, n’hésitez pas à appeler les services d’urgence ou l’emmener à l’hôpital le plus proche.
  5. Restez toujours en contact avec votre proche pour savoir comment il va. S’il n’est plus en crise, cela peut vraiment lui faire plaisir que vous lui montriez votre soutien et lui demandiez comment il se sent. Montrez-lui que vous vous souciez toujours de lui  [5] .
    • Appelez-le ou envoyez-lui un message. Vous pouvez aussi essayer de le rencontrer ou lui rendre visite à la maison. Commencez par dire « comment te portes-tu ? »
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:

Chercher de l’aide

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  1. Les lignes d’écoute téléphonique pour situations de crise sont conçues pour les personnes ayant des pensées et des comportements suicidaires et pour ceux qui leur viennent en aide. Les personnes à l’autre bout de la ligne sont des bénévoles formées qui peuvent aider à réduire la gravité de la situation, offrir aide et soutien et prêter une oreille attentive. En cas de doute, appelez le centre d’appels d’urgence et demandez de l’aide. Encouragez votre proche à parler à quelqu’un au téléphone parce que les bénévoles ont reçu une formation pour aider les personnes en situation de crise  [6] .
    • En France, contactez les centres d’aide au suicide comme Suicide Écoute (01 45 39 40 00). Dans les autres pays européens, il suffit de composer le 112 qui est le numéro d’urgence.
    • Il n’est pas de votre responsabilité de savoir ce qu’il faut faire. En contactant une aide extérieure, vous faites appel à des professionnels formés pour intervenir et vous guider dans les prochaines étapes.
  2. Si elle est sur le point de se faire du mal ou l’a déjà fait (comme se couper ou prendre des pilules), recherchez-lui des soins médicaux. Appelez une ambulance si elle a besoin d’une intervention médicale immédiate ou si vous estimez qu’elle devrait être amenée à l’hôpital pour une évaluation  [7] .
    • En cas de menace immédiate, appelez le 112 . L’opérateur peut vous mettre en communication avec un hôpital, un poste de police ou tout autre service dont vous ou la personne avez besoin.
  3. Vous pouvez décider d’impliquer des membres de sa famille, que ce soit pour des raisons psychologiques, personnelles ou médicales. Contactez sa famille si elle vit à proximité et peut venir rapidement, si elle peut lui offrir du soutien par téléphone, à condition que la personne suicidaire ait de bonnes relations avec ses parents. Ils peuvent lui offrir du soutien et savoir quoi faire. Si vous croyez qu’il serait utile d’impliquer les membres de sa famille, appelez quelqu’un  [8] .
    • Demandez à la personne qui songe à se suicider qui serait le meilleur membre de la famille à contacter.
    • Appelez quelqu’un que vous connaissez et qui pourra la soutenir, comme son frère, sa sœur, son père ou sa mère, un de ses grands-parents ou une tante. Il n’est pas nécessaire d’appeler toute la famille.
    • Chez certaines personnes, le fait d’impliquer la famille peut aggraver la situation, surtout si elles ne s’entendent pas bien. Faites preuve d’un peu de discernement pour savoir si contacter un parent serait bénéfique ou nuisible.
  4. Si votre proche utilise un service de santé mentale, contactez son médecin, son psychologue, son psychiatre ou son thérapeute. Cela peut garantir la continuité des soins, peu importe où la personne se trouve ou le type de traitement qu’elle reçoit. De plus, il peut aussi être plus réconfortant pour elle de savoir que son thérapeute est là et est au courant de ce qui se passe  [9] .
    • Demandez-lui si elle collabore avec un professionnel de la santé mentale ou si elle peut l’appeler elle-même depuis son téléphone. Expliquez-lui brièvement ce qui se passe et laissez-la discuter avec le spécialiste si elle le désire.
    • Beaucoup de collectivités disposent d’une ligne d’assistance téléphonique en cas de crise qui vous mettra en même temps en contact avec les services de santé mentale à n’importe quel moment de la journée.
  5. Il peut être nécessaire d’intervenir pour assurer la sécurité physique immédiate de la personne suicidaire, mais il est important d’avoir du discernement pour l’aider à décider quelles sont les prochaines étapes. Permettez-lui de prendre des décisions et ne lui faites que des suggestions. Si elle a l’impression de n’avoir aucun contrôle sur sa vie, elle se sentira peut-être encouragée si elle peut décider par elle-même du type de traitement à suivre et des prochaines étapes à franchir  [10] .
    • Par exemple, dites ceci : « Veux-tu que je t’emmène à l’hôpital ou que je t’accompagne dans l’ambulance ? Veux-tu que j’appelle ta mère ou ta grand-mère ? »
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:

Prendre soin de soi-même

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  1. S’occuper d’une personne en crise est une situation stressante et peut avoir des répercussions importantes sur votre santé et votre bienêtre. Éloignez-vous de temps en temps de la situation et analysez vos propres émotions. Quand vous vous sentez stressé , inquiet, anxieux, triste, optimiste, en colère ou désespéré, admettez-le  [11] .
    • Il est important de prêter attention aux sentiments de la personne en crise, mais vous ne devez pas oublier les vôtres. Ignorer vos émotions peut causer un épuisement considérable, vous laissant submerger par le stress.
  2. Aider quelqu’un qui a des pensées et des comportements suicidaires est une situation très stressante. Trouvez des moyens d’évacuer ce stress afin que ce problème ne prenne pas le dessus sur vos émotions et sur votre vie. Par exemple, faites des activités pour vous détendre et vous calmer, comme le yoga , les exercices de respiration et la méditation . Une autre option est de tenir un journal intime , de faire de l’exercice, de prendre un bain ou de se faire masser  [12] .
    • Évacuer votre stress devrait occuper une place importante dans votre journée. Y consacrer au moins dix minutes par jour vous aidera à vous détendre pour mieux gérer la situation.
  3. Vous aurez peut-être vous-même besoin d’un réseau de soutien pour vous aider à surmonter la situation. Fournir autant de soutien peut être trop épuisant, surtout si vous occupez une place primordiale dans la vie d’une personne ayant des pensées suicidaires. Prenez du temps pour vos amis et les membres de votre famille, car le maintien d’une vie sociale saine vous aidera à gérer votre stress. Même si vous ne vous confiez à personne, il peut quand même être utile de rester proche des gens qui vous aiment et vous soutiennent  [13] .
    • Les messages texte et les courriels sont d’excellentes options, mais il est important d’essayer de rencontrer vos amis en personne au moins une fois par semaine. Sortez déjeuner ou diner, jouez à des jeux ou marchez ensemble.
  4. Si vous avez l’impression que vous consacrez la majeure partie de votre temps et votre énergie à la personne en crise, donnez-vous du temps. Bien qu’il soit important d’être disponible pour la personne en difficulté, il est tout aussi crucial de prendre soin de vous-même. Faites ce que vous avez à faire (comme les travaux ménagers) et ce que vous aimez faire vous-même  [14] .
    • Par exemple, observez le coucher du soleil, buvez une tasse de thé ou de café et dormez assez pour vous sentir bien détendu.
  5. Apporter son aide est une chose, mais n’oubliez pas que la personne en crise est responsable de ses comportements et pensées. Vous pouvez même offrir du soutien, des soins et des ressources, mais en fin de compte, c’est elle qui prend ses propres décisions. Ne vous tenez pas pour responsable de ses choix  [15] .
    • Si vous vous sentez submergée par les soins que vous fournissez à l’autre, n’oubliez pas qu’il existe des ressources et des professionnels formés pour vous aider.
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Conseils


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