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Entre le Nigeria et la Guinée Équatoriale, l’igbo compte environ 18 millions de locuteurs. Il existe différents dialectes de cette langue, certains tellement différents les uns des autres, que les personnes qui les pratiquent ne peuvent pas se comprendre. En igbo, les tons sont très différents de ceux du français ou des autres langues européennes. Pour apprendre cette langue, vous devrez commencer par apprendre à prononcer les tons, apprendre quelques règles grammaticales de base et la structure des phrases. Une fois que vous aurez acquis ces bases, vous pourrez commencer à enrichir votre vocabulaire, avec les mots et les formules courants de la langue  [1] .

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Comprendre les tons

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  1. En langue écrite igbo, les tons bas sont parfois marqués par un accent grave (à). Les tons hauts sont eux marqués par un accent aigu (á). Si ces accents sont également utilisés en français, leur utilisation en igbo est tout à fait différente  [2] .
    • En français, un accent indique que la lettre se prononce différemment. En espagnol, l’accent indique sur quelle syllabe appuyer. Cependant, en igbo, le ton n’est pas lié à la prononciation de la lettre elle-même.
    • De nombreuses lettres de l’alphabet igbo se prononcent de la même façon qu’en français. Vous pourrez télécharger gratuitement un tableau de l’alphabet sur https://www.omniglot.com/writing/igbo.htm .
  2. Pour prononcer un ton haut, courbez votre langue vers votre palais, comme pour dire « ouate » en français. Pour prononcer un ton bas, votre langue sera plus à plat et plus bas dans votre bouche, comme pour prononcer la première syllabe de « farine » en français  [3] .
    • Le ton est haut ou bas par rapport aux autres tons qui l’entourent. Par exemple, « kedu » signifie « que », « quoi » ou « comment », et s’utilise également pour dire « salut ! » Prononcez-le « keh –duh ». Pour la première syllabe, faites un ton haut, avec votre langue contre votre palais. La seconde syllabe est un ton bas, que vous prononcerez avec votre langue à plat. Entrainez-vous à prononcer la première syllabe basse et la deuxième haute, afin de voir la différence de son des tons hauts et bas.
  3. L’igbo est une langue tonale. Des mots partageant une même orthographe peuvent avoir jusqu’à 4 significations différentes, en fonction de tons utilisés. Écoutez un locuteur igbo natif répéter des mots qui s’écrivent de la même façon, mais dont les enchainements de ton diffèrent  [4] .
    • Par exemple, ákwá (haut-haut) signifie pleurer, ákwà (haut-bas) signifie linge, àkwá (bas-haut) signifie œuf, et àkwà (bas-bas) signifie pont.
    • Vous pourrez trouver sur YouTube des cours d’igbo et vous familiariser avec les sons.
  4. Écouter des gens parler l’igbo pourrait bien être la façon la plus simple de comprendre la structure tonale de la langue. Si vous ne connaissez pas de locuteur natif de l’igbo, recherchez sur Internet. Sur YouTube, vous trouverez de nombreuses vidéos en igbo  [5] .
    • Si possible, vérifiez le dialecte que vous écoutez. Assurez-vous de travailler avec un seul et même dialecte igbo. Par exemple, l’onitsha et l’owerri sont deux des principaux dialectes de l’igbo. Si ces dialectes ont de nombreux mots en commun, ils présentent tout de même des différences  [6] .
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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Comprendre la structure grammaticale

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  1. D’un dialecte igbo à l’autre, un même mot peut s’écrire de différentes façons. L’orthographe d’un mot que vous apprenez ne sera pas forcément seule et unique, mais simplement une façon, parmi d’autres, d’écrire ce mot  [7] .
    • La langue igbo s’écrit comme elle se prononce. Une fois que vous connaitrez la prononciation des lettres, vous pourrez généralement écrire un mot comme vous l’entendez.
    • Si vous voyez un point en dessous de la lettre ou un umlaut au-dessus de celle-ci, c’est que la lettre se prononce différemment. Les nouveaux standards orthographiques utilisent un umlaut, mais vous pourriez vous retrouver face à des écrits plus anciens  [8] .
  2. En igbo, les pronoms personnels sont soit séparables, soit inséparables. Les pronoms inséparables sont singuliers et sont liés au verbe  [9] .
    • Par exemple, « bi » signifie « vivre ». Si vous voulez dire « je vis », vous direz « ebi m ». À la première personne du singulier, la lettre « m » suit la racine du verbe.
    • Les pronoms séparables peuvent être utilisés en sujet, en objet direct ou indirect ou en pronom possessif. Par exemple, le mot « anyi » peut signifier « nous » ou « notre ». Le mot en lui-même ne change pas selon la façon dont il est utilisé.
  3. Pour conjuguer les verbes au présent, donnez-leur un préfixe qui s’accorde avec la voyelle du radical. Utilisez un « a » devant un radical en a , ï, ö ou ü . Le préfixe e- s’accorde avec i , e , o ou u [10] .
    • Par exemple, « ebi m », je vis .
    • Si vous utilisez des pronoms séparables, il ne sera pas nécessaire d’harmoniser les voyelles. Utilisez simplement le radical. Par exemple anyï bi (nous vivons).
  4. Les verbes igbo ne font pas la distinction entre les temps passé et présent. On utilise alors des suffixes pour indiquer à quel moment l’action s’est déroulée  [11] .
    • Le suffixe -tara ou -tere est ajouté à un verbe pour indiquer une action qui s’est déroulée dans le passé. Par exemple, ö zütara anü (il a acheté de la viande).
    • Le suffixe changera en fonction des voyelles à accorder et non en fonction du genre ou autre raison.
  5. En igbo, la forme des noms ne change pas au pluriel. Pour déterminer si un mot est au singulier ou au pluriel, fiez-vous aux mots qui l’entourent. Le mot indiquant le nombre sera placé après le nom, alors que les ordinaux précèdent le nom  [12] .
    • Par exemple : ülö ise signifie « cinq maisons ». Le mot ülö signifie « maison » et ise signifie « cinq ».
  6. Recherchez une communauté nigériane ou igbo à proximité de chez vous et voyez si la structure propose des ressources linguistiques. Idéalement, vous devrez travailler votre igbo avec une personne qui parle couramment la langue.
    • Si vous entrez en contact avec un locuteur de l’igbo qui essaie d’apprendre le français, vous pourriez mettre en place un système d’échange linguistique afin que chacun de vous puisse progresser dans la langue qu’il apprend.
    • Aider un locuteur igbo à apprendre le français vous aidera également à mieux comprendre la structure grammaticale de sa langue. Il fera probablement des erreurs, car la grammaire française est très différente de la grammaire igbo. Par exemple, il pourrait écrire « cinq maison » au lieu de « cinq maisons », puisqu’en igbo, un nom ne change pas lorsqu’il est au pluriel.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Enrichir son vocabulaire

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  1. En igbo, de nombreux mots sont empruntés à l’anglais. Et s’ils s’écrivent et se prononcent parfois différemment, si vous parlez déjà anglais, ils seront les plus faciles à retenir  [13] .
    • Par exemple, congratulations (en français : félicitations) en igbo se dit kongratuleshön .
  2. Une fois que vous maitriserez les formules de salutation les plus simples, vous pourrez engager la conversation avec des gens parlant l’igbo. En discutant avec des locuteurs de la langue, vous enrichirez rapidement votre vocabulaire et comprendrez plus facilement la façon dont s’utilisent les mots et les formules  [14] .
    • Commencez par la salutation de base : « salut », qui se dit kedü . D’autres formules de salutation sont construites à partir de ce mot. Par exemple « comment vas-tu ? » se dit kedü ka ö dï ? Pour demander son nom à quelqu’un, dites kedu aha gï ?
  3. La lecture sera aussi un très bon moyen d’enrichir votre vocabulaire, car vous verrez les mots et apprendrez leur signification dans un certain contexte. Les livres pour enfants sont tout particulièrement indiqués, car ils sont généralement illustrés. Les images vous donneront une idée du sens du texte  [15] .
  4. Si de nombreux morceaux nigérians populaires sont en yorouba, l’une des 4 langues officielles du pays, la musique en langue igbo est de plus en plus répandue  [16] .
    • Le rythme de la musique et les paroles répétitives feront de la musique un très bon moyen d’apprendre la langue. De plus, vous pourrez écouter de la musique tout en faisant autre chose.
    • Trouvez des artistes que vous aimez et cherchez leurs chansons et leurs vidéos sur des sites comme YouTube.
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Conseils

  • Le Live Lingua Project propose gratuitement la totalité du cours d’igbo basique utilisé par les services des affaires étrangères des États-Unis pour la formation de ses employés. Rendez-vous sur https://www.livelingua.com/course/fsi/Igbo_-_Basic_Course pour télécharger les PDF et écouter les enregistrements. Sachez tout de même que ces cours sont en anglais.
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