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Le sumac vénéneux est une plante courante surtout en Amérique du Nord. Elle provoque facilement une dermatite de contact caractérisée par une éruption cutanée et des démangeaisons. Cette plante a une forte capacité à s’adapter et à résister, et un contact accidentel avec elle entraine des complications sérieuses. Le sumac vénéneux pousse aussi dans certaines régions d’Asie et d’Amérique du Sud. En France, cette plante est peu répandue, mais la prudence reste de mise. Heureusement, avec un peu de pratique, il n’est pas difficile d’identifier le sumac vénéneux et de prendre les bonnes dispositions pour se protéger.

Partie 1
Partie 1 sur 3:

Identifier du sumac vénéneux

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  1. Le sumac vénéneux présente toujours des groupes de trois feuilles. Cette caractéristique est déterminante, car, par rapport aux autres particularités, c’est pratiquement la seule qui soit vraiment remarquable. Le sumac vénéneux pousse aussi sous diverses formes. Comme le lierre, il peut se développer vers le haut et s’accrocher aux surfaces, mais il peut aussi exister sous la forme d’un buisson ou d’un plant isolé.
    • Lorsqu’il pousse dans un endroit rocheux, le sumac vénéneux a tendance à en chasser toutes les autres plantes. S’il se trouve à proximité d’un arbre ou d’une clôture, il s’enroule autour du support pendant sa croissance et crée ainsi une barrière de végétation dense et infranchissable.
  2. En plus de ses feuilles, le sumac vénéneux présente aussi d’autres signes qui en facilitent l’identification. En voici les plus remarquables.
    • Des feuilles aux extrémités pointues : les extrémités des trois folioles groupées sont pointues.
    • Une grande feuille centrale : elle est encadrée par 2 folioles latérales plus petites.
    • Avec tige ou sans : la tige de la feuille centrale est généralement très courte, contrairement aux deux folioles latérales qui poussent directement sur la tige et n’ont pas de petites tiges.
    • Une couleur cireuse au-dessus, pelucheuse en dessous : la couleur des feuilles est dans les tons verts. Cependant, sur le dessus, le vert est cireux et plus foncé. La couleur de la face inférieure des feuilles est habituellement plus claire et pelucheuse.
    • Une coloration différente selon la saison : au printemps, la couleur du feuillage est habituellement d’un vert vif, alors qu’en automne, les feuilles deviennent rouges pour l’herbe à puce ou de couleur rouge à orange éclatant pour le sumac vénéneux.
    • Parfois, la couleur est brillante : l’aspect des feuilles est souvent brillant, mais cette caractéristique seule n’est pas significative, surtout après une averse récente.
  3. Le sumac vénéneux et celui à feuilles de chêne produisent de petites grappes de baies. Évitez à tout prix de toucher ces plantes ou d’en consommer les baies.

    Comment identifier les baies du sumac vénéneux ou du sumac à feuilles de chêne
    La couleur : elle est blanche, blanc verdâtre ou beige  [1] .
    La floraison : les fleurs apparaissent au printemps et les baies deviennent mures à la fin de l’été et continuent à pousser pendant l’automne et l’hiver.
    Sont-elles inoffensives pour les humains ? Les cerfs et les oiseaux mangent bien ces baies, mais leur consommation par les humains est à éviter  [2] .

  4. Toutes ses parties contiennent de l’urushiol, une résine irritante. Donc, abstenez-vous d’entrer en contact un sumac vénéneux. L’urushiol est une huile incolore ou légèrement jaunâtre, qui persiste sur les objets pendant des mois  [3] .
    • Sachez aussi que la teneur en huile des plantes est plus élevée au printemps et en été.
    • Si, par mégarde, vous touchez un sumac vénéneux, vous aurez très probablement une dermatite de contact, une éruption cutanée bulleuse avec des plaques ou des cloques rouges sur la peau. Dans ce cas, appliquez une crème stéroïde et une lotion contenant de la calamine. Vous avez aussi la possibilité de prendre un antihistaminique oral pour atténuer les démangeaisons .
  5. Apprenez-leur des comptines pour les aider à éviter le sumac vénéneux. Vous pourrez trouver des phrases amusantes qui leur faciliteront l’identification et leur rappelleront qu’ils doivent éviter cette plante. En voici quelques-unes.

    Comptines sur le sumac vénéneux
    « Des feuilles en trois ? Laisse-les loin de toi ! »
    « Un, deux, trois ? Ne m’approchez pas. »
    « Plante pelucheuse, me rend malheureuse ! »
    « Tige médiane et longue ? Éloigne-toi en trombe ! »
    « Baies blanches en vue, attention aux ennuis ! »
    « Baies blanches, médecin le dimanche ! »
    « Des folioles rouges au printemps, une dermatite m’attend. »
    « Des folioles latérales comme des moufles, la peau bientôt se boursouffle. »

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Partie 2
Partie 2 sur 3:

Repérer le sumac vénéneux ou le sumac à feuilles de chêne dans la nature

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  1. Évitez surtout de les toucher. Ne les frôlez pas et ne traversez pas les barrières formées par ces plantes non plus. Sous sa forme grimpante, le sumac vénéneux peut monter le long du tronc des arbres et des ramifications nombreuses poussent à partir d’une seule plante. Si vous êtes dans l’obligation de vous en approcher, faites une inspection systématiquement pour voir si d’autres plantes en sortent.
  2. En cette saison, le sumac vénéneux perd ses feuilles, laissant pendre une tige dénudée. Cependant, pour les personnes sensibles, cette tige peut provoquer une dermatite de contact.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:

Prendre certaines précautions

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  1. Quelques plantes possèdent deux ou trois feuilles qui ressemblent à celles du sumac vénéneux. Elles peuvent avoir des épines à l’extrémité des feuilles, comme le houx ou le mahonia ou des épines sur leurs tiges comme la mure. Cependant, il vaut mieux ne pas s’approcher de ces plantes aussi.
    • Si vous rencontrez une plante ayant toutes les caractéristiques du sumac vénéneux, mais avec des feuilles régulières et presque identiques ou ayant des extrémités pointues, il est peu probable qu’il s’agisse d’un sumac vénéneux. En effet, celui-ci a des pointes irrégulièrement espacées et légèrement recourbées le long des bords.
  2. Même si des animaux mangent une plante inconnue, cela ne signifie pas qu’elle ne soit pas nocive pour les humains. Les plantes toxiques ne sont pas mortelles pour toutes les créatures. En effet, les cerfs et d’autres animaux de pâturage broutent du sumac vénéneux sans problème.
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Conseils

  • Entrainez-vous à identifier ces plantes si vous avez une allergie. Une allergie sévère peut causer de grands dommages. Prenez des photos avec vous pour procéder à une identification rapide.
  • Prenez aussi un savon approprié comme Tecnu que vous pourrez utiliser immédiatement en cas d’exposition.
  • Sachez aussi que les chats d’extérieur peuvent propager une contamination par le sumac vénéneux.
  • Ces plantes se trouvent aussi aux Bermudes et aux Bahamas.
  • Surveillez votre chien s’il n’est pas constamment tenu en laisse. Il n’y a pas que les humains qui sont allergiques à l’huile contenue dans les feuilles de sumac vénéneux. Il se pourrait que vous ne remarquiez rien sur la peau de votre animal, cachée par la fourrure. Regardez soigneusement son ventre nu. Soyez aussi prudent en caressant votre chien, car vous pourrez entrer en contact avec l’huile du sumac vénéneux. Lavez soigneusement votre animal, si vous pensez qu’il a pu être exposé. Pour plus de sureté, tenez toujours votre chien en laisse lors d’une promenade dans les bois ou les endroits avec des plantes grimpantes. De toute manière, vous devrez le faire sur les sentiers publics, par respect pour les autres randonneurs !
  • Si vous contractez une dermatite de contact, efforcez-vous de ne pas couvrir l’éruption, car l’air semble accélérer la guérison.
  • Apprenez aux enfants, dès leur plus jeune âge, à ne pas toucher une plante inconnue notamment en hiver, quand la plupart des plantes ont perdu leurs feuilles. Cela fait partie de la découverte de la nature.
  • Attendez-vous à avoir une éruption cutanée au bout des deux ou trois jours qui suivent un contact éventuel avec un sumac vénéneux. Dans ce cas, commencez immédiatement le traitement. Lisez cet article pour vous informer sur les traitements possibles.
  • Changez les lacets de vos chaussures ou de bottes en cas d’exposition au sumac vénéneux. L’huile peut rester dessus et entrainer une réinfection.
  • En lavant une peau qui aurait été en contact avec du sumac vénéneux ou à feuilles de chêne, utilisez toujours un gant de toilette avec un bon savon et penchez-vous pour supprimer l’huile qui se trouve sur la peau. Procédez à un nettoyage soigné dans l’heure suivante ou deux au maximum.
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Avertissements

  • Ne vous débarrassez jamais d’un sumac vénéneux en le brulant. L’huile contenue dans les feuilles va bruler aussi et si vous inhalez les fumées, elles affecteront votre gorge ou vos poumons. Votre respiration sera extrêmement douloureuse. Ces fumées entraineront souvent de graves dommages, voire la mort.
  • Le sumac vénéneux peut se mélanger à de la vigne vierge vraie. Donc, pour éviter les problèmes éventuels, ne trainez jamais à proximité de ces plantes. En effet, il est facile de confondre le sumac vénéneux et la vigne vierge. Même si celle-ci a cinq feuilles, vous pourrez facilement la confondre avec le sumac vénéneux et inversement.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
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Éléments nécessaires

  • Des photos ou des images à prendre avec vous pour une identification facile (utilisez votre smartphone ou un appareil similaire pour stocker facilement les photos)
  • Des traitements de premiers secours pour les éruptions causées par des plantes toxiques (notamment au cours d’une promenade, d’une randonnée ou d’un campement dans la nature)
  • Un dégraissant, comme du détergent à vaisselle pur ou un savon approprié pour traiter les éruptions causées des plantes toxiques (pas de savon ordinaire)

Références

  1. https://wyeastblog.org/2012/05/28/10-common-poison-oak-myths/
  2. http://msue.anr.msu.edu/news/identifying_poison_ivy_isnt_always_easy_to_do
  3. https://hgic.clemson.edu/factsheet/poison-ivy/
  4. Paul Tawrell, Camping and Wilderness Survival , p. 71, (2006), ISBN 0-9740820-2-3 - Source de recherche
  5. Lynn Brunelle, Camp Out! , p. 237, (2007), ISBN 978-0-7611-4122-8 - Source de recherche

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