Développer un programme ne consiste pas à « sauter » sur un clavier et commencer à taper des lignes de code à l’aveuglette. Il faudra d’abord établir un algorithme de fonctionnement, qui sera défini sous la forme d’un document appelé pseudocode . Ce document est écrit dans un langage symbolique et ne répond à aucune syntaxe formelle ou spécifique, mais il doit rester compréhensible pour tous les intervenants d’un projet de conception logicielle, techniciens ou non, même s’il est avant tout destiné à servir de ligne directrice aux équipes de programmeurs qui seront chargés de le transcrire en un code compilable ou interprétable [1] X Source de recherche .
Étapes
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Faites-vous une idée de ce qu’est un pseudocode. Il s’agit d’une ébauche de code conçue pas à pas qui pourra être transcrite progressivement en un langage de programmation. La plupart des programmeurs l’utilisent afin de planifier le fonctionnement d’un algorithme avant de passer à l’étape beaucoup plus technique de codage.
Le pseudocode est utilisé en tant que guide informel, comme un outil d’analyse des problèmes pouvant faire obstacle au déroulement prévu d’un programme. C’est aussi un moyen de communication destiné à vous aider à expliquer vos idées à d’autres personnes.
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Comprenez l’utilité d’un pseudocode. On l’utilise pour définir le fonctionnement d’un algorithme. Les programmeurs l’utilisent souvent à titre de description intermédiaire entre la définition du plan initial d’un programme et l’écriture de son code exécutable.
- On utilise le pseudocode pour la description du fonctionnement d’un algorithme. Il peut expliquer où et comment doit intervenir un mécanisme spécifique placé dans un programme.
- Le pseudocode peut aussi servir à expliquer un processus informatique à des utilisateurs non techniciens. Un ordinateur requiert l’utilisation d’une syntaxe très stricte pour exécuter un programme, qui peut être très difficile à comprendre pour un intervenant n’ayant que peu ou pas de compétences en programmation. Ces personnes comprendront mieux un langage subjectif définissant clairement le flux d’un programme et le rôle des lignes de code qui le composeront.
- Il arrive fréquemment que les concepteurs de haut niveau transmettent sous la forme de documents rédigés en pseudocode leurs explications destinées à résoudre les problèmes complexes auxquels se heurtent leurs équipes de programmeurs. Si vous travaillez dans une équipe de développement logiciel, vous pourrez vous apercevoir que le pseudocode clarifie les solutions apportées à des problèmes parfois très complexes.
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Souvenez-vous que le pseudocode n’est pas un langage standardisé. Le pseudocode ne vous oblige pas à utiliser de syntaxe préétablie. Au sein des équipes de développement, on préfèrera utiliser, dans un but de coordination, une convention définissant les structures d’un pseudocode que les programmeurs pourront facilement comprendre [2] X Source de recherche . Si vous travaillez seul, le plus important sera de faire en sorte que votre pseudocode puisse clarifier la structure de vos pensées et qu’il corresponde à votre plan.
- Si vous travaillez avec d’autres personnes sur un projet, qu’elles soient aussi expérimentées que vous, novices dans ce domaine ou sans formation en programmation, il est très important d’utiliser des structures reconnues de tous afin d’être comprises facilement.
- Que vous soyez inscrit dans une formation universitaire, une réunion de programmeurs ou candidat à un emploi dans une entreprise, vous aurez vraisemblablement des tests à passer sur un pseudocode enseigné en standard . Soyez prudent, parce que ces standards sont souvent très différents d’une institution ou d’un professeur à l’autre.
La clarté est une des premières qualités que doit montrer un pseudocode destiné à vous aider si vous travaillez dans un cadre de conventions acceptées de programmation. Vous devrez être en mesure de le transcrire en un langage de programmation réel tout au long du développement du projet qui vous est assigné, et c’est la raison pour laquelle le pseudocode doit vous permettre d’ébaucher clairement vos idées afin de les concrétiser sans difficulté majeure.
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Concentrez-vous sur votre pseudocode. Gardez en permanence à l’esprit que l’écriture d’un code source réel doit être facile lorsque vous aurez atteint la fin du bloc de programme auquel vous êtes assigné. Souvenez-vous en permanence des buts de l’écriture de votre pseudocode et expliquez le rôle de chaque ligne du programme en restant concentré sur votre tâche.Publicité
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Utilisez un éditeur de textes. Vous pouvez être tenté par l’utilisation d’un traitement de textes comme Microsoft Word ou une application similaire pour créer un document formaté, mais le pseudocode devant rester le plus simple possible, il ne nécessitera aucun formatage. La meilleure solution sera d’utiliser un éditeur de textes.
Les éditeurs de texte pur sont Notepad (sous Windows) et TextEdit (sous Mac).
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Commencez par décrire le but du programme. Une explication d’une ou deux lignes décrivant l’objectif du programme vous aidera à établir le reste du document et vous épargnera la tâche d’expliquer à tous ceux à qui vous remettrez votre texte quels sont les tenants et aboutissants du processus que vous décrivez.
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Décrivez une seule instruction par ligne. Chaque instruction donnée dans votre pseudocode ne doit définir qu’une seule action élémentaire à exécuter. Dans la plupart des cas, si la liste des tâches est correctement définie, chacune d’elles ne devrait correspondre qu’à une ligne de pseudocode. Écrivez une liste de tâches. Développez chacune d’elles en pseudocode et transcrivez progressivement ce pseudocode en code réel compilable ou interprétable.
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Utilisez au mieux les espaces et les indentations. L’utilisation d’espaces entre les blocs de texte vous permettra d’isoler les différentes composantes de votre pseudocode. L’indentation de différentes parties des blocs indiquera celles qui doivent être positionnées sous les sections moins indentées.
- Une section de pseudocode traitant de l’entrée d’un nombre doit se trouver dans un même bloc, alors que celle effectuant un calcul sur les entrées données devra se situer dans une portion indentée davantage du pseudocode.
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Mettez les mots-clés utilisés en majuscule si nécessaire. Vous pourriez devoir écrire en lettres majuscules les mots-clés qui feront partie du code réel si les conventions s’appliquant au pseudocode que vous écrivez le prévoient ainsi.
- Si vous utilisez des instructions conditionnelles if et then dans votre pseudocode, vous devrez les écrire en lettres majuscules IF et THEN .
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Utilisez une terminologie simple. Souvenez-vous que vous décrivez ce que votre projet fera et non un résumé du code réel. Ce point est particulièrement important si vous écrivez un pseudocode devant servir de démonstration pour un de vos clients qui n’est peut-être pas rompu aux techniques de programmation ou s’il est destiné à un programmeur novice.
Vous pouvez aussi imaginer de vous passer de toutes les instructions réelles et définir chacune des lignes du processus en langage humain, comme « Si le nombre entré par un utilisateur est impair, alors la sortie sera remplacée par Y ».
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Maintenez les lignes de votre pseudocode dans l’ordre approprié. Bien que le langage que vous utilisez lors de la rédaction de votre pseudocode doive rester simple, vous devrez maintenir chacune de ses lignes dans l’ordre dans lequel elles doivent être exécutées. Ce point est vital pour le bon déroulement du programme.
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Ne laissez aucune place à votre imagination. Tout ce qui se produira pendant le déroulement d’un processus doit être entièrement décrit. Les instructions utilisées dans votre pseudocode doivent rester compréhensibles. Le pseudocode ne définit généralement pas de variables, mais décrit comment le programme doit traiter les objets très proches de ceux du monde réel tels que des numéros de compte, des noms ou des montants de transactions [3] X Source de recherche .
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Utilisez des structures de programmation standard. Même s’il n’existe pas de standard défini pour écrire du pseudocode, les programmeurs comprendront facilement où vous voulez en venir si vous respectez les structures définies dans les langages de programmation séquentielle comme le C ou la Pascal [4] X Source de recherche . Utilisez des termes tels que if , then , else , while et loop de la même manière que vous le feriez avec le langage de programmation que vous utilisez habituellement.
- if CONDITION then INSTRUCTION : l’instruction ne sera exécutée que si le test de condition testée est vrai, elle ne le sera pas si le test est faux [5] X Source de recherche .
- while CONDITION do INSTRUCTION : l’instruction sera répétée aussi longtemps que la condition sera testée comme étant vraie, mais elle ne le sera jamais si la condition est testée d’entrée comme étant fausse [6] X Source de recherche .
- do INSTRUCTION while CONDITION : cette instruction conditionnelle est très similaire à la précédente à une différence près. Dans le premier cas, la condition était testée avant que l’instruction ne soit exécutée et n’était pas exécutée si le test résultait comme faux. Dans ce cas, elle sera testée après l’exécution de l’instruction , ce qui fait qu’elle sera exécutée au moins une fois.
- function NOM(ARGUMENTS) : INSTRUCTION : cela signifie que chaque fois que le nom NOM de la fonction sera rencontré dans le programme, l’instruction définie devra être exécutée avec le ou les arguments décrits entre les parenthèses. Le terme « Arguments » représente une ou plusieurs variables devant être prises en compte par l’instruction.
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Organisez les sections de votre pseudocode. Si vous avez de grandes portions de pseudocode définissant plusieurs parties distinctes dans un même bloc, vous pourrez utiliser des croches ou des accolades pour tout contenir.
- Les crochets ( [ ] ) ou les accolades ( { } ) vous aideront à définir les sections longues de pseudocode.
- Lorsque vous écrivez du code réel, vous pouvez intercaler des commentaires en plaçant //
au début de la ligne, comme
//Ceci est une ligne de commentaire.
. Tout ce qui est écrit sur la même ligne sera considéré comme du commentaire. Vous pouvez utiliser la même méthode lorsque vous écrivez du pseudocode pour ajouter des commentaires au sujet de certaines parties du programme.
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Vérifiez et revérifiez la lisibilité et la clarté de votre pseudocode. Un pseudocode n’est pas une œuvre littéraire, mais il doit rester compréhensible. Lorsque vous atteindrez la fin de votre document, vous devriez être en mesure de répondre à ces quelques questions.
- Mon pseudocode peut-il être compris par quelqu’un qui n’est pas familier avec ce projet ?
- Mon pseudocode peut-il être transcrit facilement en code source dans un langage de programmation ?
- Mon pseudocode décrit-il la totalité du projet sans rien laisser de côté ?
- Les noms d’objets définis dans mon pseudocode peuvent-ils être compris clairement par les personnes intéressées ?
- Si vous pensez qu’une partie de votre pseudocode doit être repensée ou complétée ou si elle n’est pas suffisamment explicite, revenez dessus pour ajouter ou modifier les informations nécessaires.
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Ouvrez un éditeur de textes. Si vous ne voulez pas installer de nouveaux programmes, vous pourrez utiliser l'éditeur par défaut de votre système, comme Notepad si vous travaillez sous Windows ou TextEdit si vous êtes sous Mac.
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Définissez clairement ce que fera votre programme. Bien que cela n'ait rien d'obligatoire, il est toujours bon d'expliquer en une ou deux lignes placées au début du document ce à quoi correspond le pseudocode que vous soumettrez à vos auditeurs.
Ce programme attend un message de l ' utilisateur. Si celui-ci correspond à ce qui est attendu, le programme répondra, sinon il émettra un message de réjection.
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Écrivez la séquence d'ouverture. Il s'agit de la toute première instruction qu'exécutera le programme lorsqu'il sera lancé. Celle-ci doit être écrite sur la première ligne du document.
Afficher message de salutation "Je vous souhaite le bonjour !"
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Ajoutez la ligne suivante. Placez une espace entre la dernière ligne du pseudocode et celle qui suivra en pressant la touche ↵ Enter de votre clavier. Créez la ligne suivante. Dans cet exemple, l'utilisateur doit se manifester en pressant la touche Entrée pour appeler la prochaine ligne du dialogue.
Afficher invite-utilisateur "Pressez la touche " Entrée " pour continuer" <l ' utilisateur presse la touche "Entrée" >
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Ajoutez un appel à l'action de la part de l'utilisateur. Il lui sera maintenant demandé de répondre à un message de salutation.
Afficher invite-action-utilisateur "Comment allez-vous ?"
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Affichez une liste des réponses admissibles de la part de l'utilisateur. Après avoir pressé la touche Entrée de son clavier, l'utilisateur verra s'afficher une liste des réponses parmi lesquelles il pourra choisir sa réponse.
Afficher 3 propositions "1. Bien." "2. Très bien." "3. Mal."
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Demandez une réponse à l'utilisateur. C'est à ce point que le programme va solliciter une réponse de la part de l'utilisateur.
Afficher demande-entrée-utilisateur "Entrez le chiffre définissant votre état :"
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Créez un jeu de conditions if pour réagir à l'entrée de l'utilisateur. La question posée laisse trois réponses possibles pour lesquelles il faudra sélectionner une seule réaction parmi trois. Vous allez devoir créer une sélection au moyen de code conditionnel if .
IF "1" Afficher réaction "Épatant !" IF "2" Afficher réaction "Génial !" IF "3" Afficher réaction "Ressaisissez-vous !"
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Prévoyez un message d'erreur. Vous devez prendre en compte le cas où l'utilisateur ne répond pas correctement à l'invite et préparer un message d'erreur.
IF entrée-non-reconnue Afficher réaction "Vous n'avez pas suivi mes instructions !"
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Ajoutez toutes les autres composantes de votre programme. Lorsque vous penserez l'avoir terminé, parcourez votre document et ajoutez-lui les éléments manquants ou fignolez-le pour être sûr que ceux qui le lisent comprennent bien ce qui s'y passe. Votre pseudocode devrait finalement ressembler à ce qui suit.
Ce programme attend un message de l 'utilisateur. Si celui-ci correspond à ce qui est attendu, le programme répondra, sinon il émettra un message de réjection. Afficher salutation "Je vous souhaite le bonjour !" Afficher invite-utilisateur "Pressez la touche "Entrée" pour continuer" <l' utilisateur doit presser la touche "Entrée" > Afficher invite-action-utilisateur "Comment allez-vous aujourd'hui ?" Afficher 3 propositions "1. Bien." "2. Très bien" "3. Mal." Afficher demande-entrée-utilisateur "Entrez le chiffre définissant votre état :" IF "1" Afficher réaction "Épatant !" IF "2" Afficher réaction "Génial !" IF "3" Afficher réaction "Ressaisissez-vous !" IF entrée-non-reconnue Afficher réaction "Vous n'avez pas suivi mes instructions !"
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Enregistrez votre document. Sous Windows, pressez simultanément les touches Ctrl + S de votre clavier, et sous Mac pressez les touches ⌘ Command + S . Donnez-lui un nom et cliquez sur Enregistrer .Publicité
Conseils
- Le pseudocode est idéal pour définir les algorithmes constituant des programmes importants dont les sources atteignent plusieurs centaines à plusieurs dizaines de milliers de lignes de code.
Avertissements
- Lors de la création d’un programme, le pseudocode ne peut en aucun cas être substitué directement à un code source réel compilable ou interprétable. Il peut en revanche servir de référence servant à expliquer ce que le programme doit faire.
Références
- ↑ https://whatis.techtarget.com/definition/pseudocode
- ↑ https://www.techopedia.com/definition/3946/pseudocode
- ↑ https://www.youtube.com/watch?v=D0qfR606tVo
- ↑ https://www.geeksforgeeks.org/how-to-write-a-pseudo-code/
- ↑ https://www.ibm.com/support/knowledgecenter/en/SSLTBW_2,3.0/com.ibm.zos.v2r3.ikjc300/ifthen.htm
- ↑ https://users.csc.calpoly.edu/~jdalbey/SWE/pdl_std.html