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Votre amie vous a confié qu'elle avait été agressée sexuellement ? Vous vous demandez surement ce que vous allez pouvoir lui dire. Vous n'avez peut-être jamais fait face à une telle situation et cela est souvent le cas. Rassurez-vous, il existe des manières très simples de venir en aide à un ami ou une amie déboussolée et blessée.

  1. Appelez les urgences et dites-leur ce qui vient de se produire et que vous êtes en route. Demandez à ce qu'un spécialiste puisse vous recevoir. Voici ce que vous devez faire pour conserver les preuves de l'agression.
    • Ne laissez pas votre amie prendre une douche, un bain, boire ou manger, se laver les mains ou les dents avant d'être examiné par un médecin.
    • Votre amie doit conserver les vêtements portés pendant l'agression. Si elle désire se changer, placez chaque vêtement dans un sac en papier (et non en plastique) séparé.
  2. Croyez votre amie sur parole. Peu importe le contact que votre amie ait pu avoir avec l'agresseur, si elle s'est sentie gênée, la situation doit être clarifiée. Même si vous soupçonnez votre amie d'exagérer pour recevoir de l'attention, ne l'accusez jamais d'une telle chose. Ce n'est pas votre rôle de démêler le vrai du faux : laissez cette tâche à la justice. Il s'agit de votre amie et elle doit avoir le bénéfice du doute.
  3. Ne cherchez pas à la critiquer ni à lui faire la morale. Apprenez à être une oreille compatissante.
    • Ne cherchez pas à commenter la tenue de votre amie, laissant penser qu'elle l'a bien cherché. Ne lui conseillez pas de porter des tenues moins provocantes afin de ne pas donner de mauvaises impressions. Cela ne fera qu'empirer les choses. Même si vous pensez que cela n'était pas très malin, porter une tenue sexy n'est jamais une invitation à être agressée ou pire.
    • Il est également conseillé de chercher à reformuler les paroles de votre amie. Cela vous permettra de lui montrer que vous l'avez bien écouté et lui donnera l'occasion de corriger ses dires s'ils peuvent être mal interprétés. C'est une bonne technique à utiliser si vous vous sentez frustré ou ennuyé par la conversation.
    • Vous pouvez lui dire : « Je ne peux qu'imaginer ce que tu as pu ressentir », plutôt que d'annoncer « Je sais ce que tu ressens ». Nous espérons que vous ne serez jamais dans la même situation que votre amie et dire le contraire ne peut que gêner votre amie lorsqu'elle souhaitera partager son expérience.
  4. Bien que votre amie ne soit en rien coupable de cette situation, elle peut penser qu'elle l'a provoqué ou pire, s'en vouloir d'avoir été excité par la situation. Rassurez votre amie en lui expliquant que le corps humain est programmé pour répondre à un contact sexuel par un sentiment d'excitation, que ce contact soit approprié ou non. Certaines victimes peuvent avoir un orgasme pendant une agression et cela renforce le sentiment de honte et de saleté ainsi que l'impression d'être le complice de son propre viol. Ce sentiment de complicité très complexe est d'autant plus fort lorsque la victime connait ou reconnait qu'elle appréciait l'attention que lui portait l'agresseur au début, car elle admirait cette personne. Mais l'auteur de cet acte est un prédateur, peu importe la relation qu'il ait pu entretenir avec la victime. Lorsqu'un prédateur est trop insistant, il est normal pour la victime d'éprouver ces sentiments et vous devez rassurer votre amie en lui expliquant qu'elle n'a en rien cherché à ce que cela se produise et que ce n'est absolument pas de sa faute.
  5. Si votre amie vit à côté de son agresseur, vous devez l'aider à trouver un endroit plus sûr où vivre. La plupart des villes proposent des maisons d'accueil pour les victimes d'abus. La police et les travailleurs sociaux vous aideront à trouver la solution la mieux adaptée.
  6. Si votre amie n'en a parlé à personne d'autre, vous devez dénoncer l'agresseur à un adulte comme votre professeur, un médecin, un policier ou même un représentant des services d'urgence comme un pompier. Ces individus ont le devoir de déclarer l'agression d'un enfant au Département des Services Sociaux et Sanitaires (ou son équivalent) afin que la personne reçoive l'aide dont elle a besoin. Ne cherchez pas à dissimuler cette agression en pensant protéger votre amie. Elle aura besoin d'aide pour guérir et vous devez l'aider à obtenir cette aide. De plus, les agresseurs sexuels peuvent répéter leurs actes si les victimes ne les dénoncent pas.
  7. S'il n'a pas été placé en prison ou qu'il n'a pas disparu de la vie de votre amie, essayez de l'aider à éviter cette personne. Cela peut être difficile si l'agresseur vit au même endroit, mais il existe des solutions pour venir en aide à quelqu'un et l'éloigner de son agresseur.
  8. Même s'il s'agit de votre petite amie, ne cherchez pas à la réconforter en l'enlaçant ou en l'embrassant, car c'est surement la dernière chose dont elle a besoin et cela peut être déplacé.
  9. Ne montrez pas à votre amie à quel point vous êtes blessé et dévasté par cette nouvelle afin qu'elle ne se sente pas encore plus coupable. N'ayez pas peur d'exprimer à quel point vous trouvez la situation effroyable ni votre colère, mais restez calme et souvenez-vous que c'est votre amie qu'il faut réconforter et non vous.
  10. Une fois que vous en aurez discuté ensemble et si votre amie semble répéter les mêmes choses, essayez de la distraire avec une activité amusante, comme un jeu. Laissez-la se confier jusqu'à ce que vous sentiez que cela n'est plus sain et ne lui permet pas de cicatriser. Ensuite, trouvez quelque chose à faire afin de lui changer les idées. Comprenez cependant qu'elle aura besoin d'en parler à de nombreuses reprises et de différentes manières, mais vous saurez à quel moment cela deviendra obsessionnel et non plus sain. Au cours de l'activité que vous aurez choisi de faire, vous pourrez remarquer que certains mots ou phrases déclencheront un autre épisode de ressassement après une période de calme et/ou d'amusement. Essayez de comprendre ses besoins et de la soutenir en écoutant attentivement ce qu'elle a à dire, en répondant du mieux que vous le pouvez afin de l'aider à comprendre ce qui vient de se produire.
  11. Si elle exprime le désir de se suicider ou de se faire du mal, demandez de l'aide aussi vite que possible. Restez avec elle jusqu'à ce que l'aide arrive.
  12. Cela l'aidera plus que vous ne puissiez l'imaginer. Rassurez-la en lui disant que vous êtes là pour l'aider.
  13. La culpabilité, la honte et la colère qui peuvent découler d'une telle agression demandent généralement l'aide d'un professionnel comme un psychologue, un thérapeute ou un travailleur social. En France, vous pouvez trouver un thérapeute qualifié en appelant votre mairie ou les services sociaux afin qu'ils puissent vous donner le contact d'un spécialiste travaillant avec les victimes d'agression sexuelle.
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Conseils

  • Bien que votre amie puisse se sentir soulagée de se confier à vous, ne l'obligez pas à en dire plus qu'elle n'est prête à vous raconter. Vous pouvez lui poser des questions, mais ne la poussez jamais de façon trop insistante. Si elle a confiance en vous, elle vous confiera tous les détails plus tard.
  • Évitez de demander à votre amie de rentrer dans les détails. Ne lui faites pas passer un interrogatoire.
  • Évitez de dire que vous savez ce qu'elle ressent, car cela risque de la bloquer. Dites plutôt : « Je ne peux qu'imaginer ce que tu dois ressentir ».
  • Chaque victime d'une agression sexuelle réagit de façon unique.
  • Ne vous laissez pas abattre par cette nouvelle. Il est impossible de remonter le moral de quelqu'un lorsque vous êtes vous-même attristé. Mais ne soyez pas non plus désinvolte.
  • Il s'agit d'un délit si les deux personnes en question sont des adolescents, mais que l'agresseur a deux ans de plus que la victime (et même si cette dernière était consentante).
  • Ne faites pas de promesse que vous ne pourrez tenir. Votre amie pourra vous demander de ne rien divulguer, mais vous allez cependant devoir dénoncer l'agresseur aux autorités. Si vous ne le faites pas, il pourra attaquer une autre personne. Dites à votre amie que vous ne le direz pas à vos camarades de classe, membres de la famille, collègues de bureau, mais que vous comptez dénoncer son agresseur.
  • Il s'agit d'un délit si la victime est mineure et l'agresseur une personne adulte. Une relation consentante n'est pas possible entre un adulte et un ado âgé de moins de 15 ans en France.
  • Si votre amie a été agressée par une connaissance qui est émotionnellement ou mentalement perturbée, la victime pourra penser que son agresseur a toujours besoin de son amitié. La culpabilité qu'elle peut ressentir à l'idée de l'abandonner peut la pousser à rester dans cette relation. C'est pourtant une très mauvaise idée, car votre amie risque de se faire agresser une seconde fois. Encouragez-la à mettre un terme à cette relation.
  • Discutez toujours longuement avec la victime avant de vous rendre à la police. Vérifiez que votre amie souhaite faire une déposition et si ce n'est pas le cas (car elle a trop peur), expliquez-lui ce que vous comptez faire.
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Avertissements

  • Tout le monde n'est pas capable de gérer ce genre de situation. Si vous n'êtes pas à l'aise, votre amie risque de le sentir. Elle aura surement l'impression de vous embêter. Faites de votre mieux pour ne pas aggraver la situation.
  • Les agresseurs contrôlent souvent leur victime en la menaçant. Il est normal que votre amie craigne que son agresseur ne recommence ou ne s'attaque à un ami ou un membre de sa famille. C'est pour cela qu'il est important que vous dénonciez l'agresseur à la police afin que votre amie reçoive l'aide dont elle a besoin et qu'elle puisse être en sécurité.
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