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Le cancer de la prostate apparait lorsque les cellules normales de cet organe mutent et deviennent des cellules anormales qui se multiplient sans aucun contrôle. Le cancer de la prostate est le deuxième type de cancer le plus commun chez les hommes dans le monde. L’âge moyen du diagnostic de cette maladie est de 66 ans  [1] . Dans les pays développés, le risque moyen de présenter ce genre de cancer est d’environ un sur six, ce qui signifie qu’un homme sur six en sera atteint à un moment ou à un autre de sa vie  [2] . Cependant, cette maladie se développe généralement lentement et peu d’hommes en meurent. En sachant reconnaitre les facteurs de risque et les symptômes, vous pourrez savoir si vous devez vous rendre chez votre médecin pour obtenir un diagnostic.

Méthode 1
Méthode 1 sur 4:

Savoir reconnaitre les facteurs de risque

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  1. Les hommes de moins de 40 ans présentent un risque beaucoup moins élevé de développer un cancer de la prostate, mais ce risque augmente rapidement après 50 ans. Des statistiques montrent que six cas sur dix se présentent chez les hommes de 65 ans ou plus  [3] .
    • On a émis l’hypothèse que l’augmentation du risque avec l’âge pourrait être liée à l’ADN et aux mécanismes de protection contre le cancer qui s’affaiblissent et qui rendent l’ADN plus susceptible aux mutations génétiques et cellulaires. Ces mutations entrainent souvent l’apparition de cellules anormales, par exemple le cancer.
  2. Selon les experts en cancérologie, le cancer de la prostate est plus prépondérant chez les hommes d’origine africaine que chez les hommes d’origine européenne ou hispanique  [4] .
    • En plus, l’âge d’apparition de cette maladie est plus précoce chez les hommes d’origine africaine. Une étude sur 12 000 hommes a montré que 8,3 % des hommes d’origine africaine et seulement 3,3 % des hommes d’origine européenne de moins de 50 ans ont été diagnostiqués. Ces études ont montré que les hommes d’origine africaine ont un taux plus élevé d’antigènes spécifiques à la prostate (PSA) utilisés pour poser le diagnostic et un stade plus avancé de la maladie au moment du diagnostic  [5] . Cela pourrait être le reflet d’une combinaison de facteurs alimentaires et génétiques. Cependant, la cause exacte est inconnue  [6] .
  3. Des cas de cancer de la prostate dans votre famille pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie chez vous. Si vous avez votre père ou un frère qui en a souffert, cela fait doubler les risques de développement de la maladie. Le risque est plus élevé chez les hommes qui ont plusieurs membres de leur famille atteints.
    • Par exemple, les hommes qui présentent une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2 présentent un pourcentage plus élevé de cas de cancer de la prostate. Les mutations du gène BRCA2 ont l’air d’être associées à un stade plus agressif et plus avancé de la maladie au moment du diagnostic  [7] .
    • Des études ont montré que certaines mutations héritées peuvent faire augmenter le risque de cancer de la prostate, bien qu’ils représentent un petit pourcentage des cas.
  4. Les hommes dont le régime alimentaire est riche en graisses animales présentent un risque légèrement plus élevé de développement du cancer de la prostate. Des études ont montré qu’un excès de graisses animales, surtout de viandes rouges ou de produits laitiers gras, peut stimuler la croissance des cellules cancéreuses  [8] .
    • Un régime alimentaire pauvre en fruits et en légumes pourrait aussi faire augmenter ce risque  [9] .
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Méthode 2
Méthode 2 sur 4:

Savoir reconnaitre les symptômes

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  1. Même s’il y a des symptômes qui accompagnent certains stades du cancer de la prostate, il n’y a presque jamais de symptômes lors des premiers stades. Consultez votre médecin à propos des facteurs de risque pour déterminer si vous devez vous faire surveiller ou non. Si vous observez un des symptômes suivants, vous devez impérativement prendre rendez-vous avec votre médecin le plus vite possible.
  2. Plusieurs symptômes du cancer de la prostate sont liés à la miction. Vous pourriez remarquer que quoi que vous fassiez, vous urinez plus lentement et avec moins de force. Vous pourriez ressentir des brulures pendant la miction pour des raisons similaires.
    • L’urètre (le tube qui achemine l’urine depuis la vessie jusqu’au pénis) passe au milieu de la prostate. La croissance de la tumeur fait grossir cette glande, ce qui appuie sur l’urètre. Cela entraîne alors un flux plus faible d’urine et une incapacité à démarrer ou à arrêter rapidement la miction  [10] .
    • Les symptômes d’obstruction indiquent en général une progression significative de la maladie. Les symptômes d’obstruction urinaire peuvent aussi faire augmenter le risque de voir le cancer développer des métastases dans les os et les ganglions lymphatiques  [11] .
  3. Vous pourriez vous rendre compte que vous vous levez plus souvent pendant la nuit pour aller uriner. L’élargissement de la tumeur va resserrer votre urètre, ce qui vous empêche de vider votre vessie complètement. La compression de l’urètre permet aussi à la vessie de se remplir plus facilement, ce qui entraîne des envies d’uriner plus fréquentes  [12] .
  4. Le sperme traverse une série de tubes et de structures sur son chemin vers l’urètre au moment de l’éjaculation. La pression exercée par la tumeur peut provoquer la rupture de vaisseaux sanguins sur ce chemin, ce qui peut teinter le sperme de sang. Vous pourriez remarquer une couleur rose ou rouge clair de votre sperme, qui devrait normalement être de couleur blanche  [13] .
  5. Observez aussi la présence de nouvelles douleurs dans le bas du dos, les hanches ou les cuisses. C’est généralement une douleur « osseuse » qui semble profonde et qui palpite, souvent sans aucune raison apparente. Elle pourrait apparaitre au hasard et il est difficile de la soulager.
    • Ce genre de douleur pourrait indiquer un cancer métastatique, ce qui signifie que le cancer de la prostate s’est propagé dans les os. La douleur est le résultat de la propagation des cellules cancéreuses dans la colonne vertébrale et de la pression exercée sur les nerfs de la moelle épinière  [14] .
    • La tumeur pourrait être suffisamment grosse pour appuyer sur les nerfs de la moelle épinière, ce qui va provoquer une sensation d’engourdissement.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 4:

Diagnostiquer le cancer de la prostate

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  1. Il existe différentes recommandations de dépistage selon les organismes impliqués. Tandis que certains conseillent de passer des tests de dépistage tous les ans après un certain âge, d’autres conseillent de ne passer les tests que dans le cas d’apparition de symptômes  [15] . Les facteurs les plus importants à prendre en compte dans le dépistage de cette maladie reposent sur la prise de décision individuelle.
  2. Même si les différents organismes ont des avis différents sur le sujet du dépistage du cancer de la prostate, il vaudrait généralement mieux passer un test dans les cas suivants  [16] .
    • Après 40 ans pour les individus qui présentent un risque très élevé. Les hommes avec un risque élevé ont au moins un membre proche de leur famille qui a reçu un diagnostic de cancer de la prostate à un âge précoce.
    • Après 45 ans pour les individus qui présentent un risque élevé. Cette population inclut généralement les hommes d’origine africaine et les individus avec un membre proche de leur famille qui a souffert d’un cancer de la prostate avant l’âge de 65 ans.
    • Après 50 ans pour les hommes avec un risque moyen. En gros, tous les autres hommes présentent un risque moyen. Sachez que cela ne s’applique qu’aux individus qui ont une espérance de vie qui dépasse les dix prochaines années à cause de la nature lente de la progression de cette maladie.
  3. Même si vous pouvez identifier des symptômes qui suggèrent un cancer de la prostate, seul votre médecin est en mesure de poser un diagnostic précis. Si vous présentez des symptômes et des facteurs de risque, votre médecin va vous faire passer deux tests et examiner les résultats en les comparant aux symptômes (si vous en avez) pour déterminer la prochaine étape. Voici les tests que vous pourriez passer  [17] .
    • Un toucher rectal pendant lequel votre médecin insère son doigt dans votre rectum et appuie sur la prostate pour y ressentir des anomalies au niveau de la taille, de la consistance ou de la texture.
    • Une analyse des antigènes spécifiques à la prostate (PSA) qui mesure le taux d’une protéine produite par cette glande. Cela implique une analyse sanguine pour en vérifier le taux. En règle générale, un taux de PSA sous 5 ng/ml est considéré comme normal et un taux au-dessus de 10 ng/ml indique un risque de cancer. Cependant, un taux élevé peut aussi révéler un trouble sans aucun rapport avec le cancer, par exemple une infection ou une inflammation.
    • Une augmentation continue du taux de PSA peut indiquer un cancer de la prostate  [18] .
  4. Votre médecin pourrait aussi vous faire passer une biopsie avec une sonde aux ultrasons. Cela signifie qu’il va prélever un petit échantillon de tissus de la prostate pour en faire analyser les cellules en laboratoire  [19] .
    • Une IRM ou un scanner peuvent aussi être utiles pour évaluer le stade de développement du cancer. Ces tests par imagerie permettent de déterminer la taille de votre prostate et l’activité métabolique de la glande (les cellules cancéreuses sont métaboliquement plus actives que les cellules normales et peuvent alors être détectées lors d’un scanner). Ces analyses peuvent aussi aider à détecter des lésions métastatiques.
  5. Les médecins mesurent le cancer de la prostate en utilisant le score de Gleason. Ce score indique l’apparence du cancer et sa vitesse de développement. Le médecin va le mesurer sur une échelle de 1 à 5. 1 signifie que les tissus cancéreux ressemblent beaucoup aux tissus normaux de la glande et 5 signifie que les cellules sont anormales et éparpillées dans la glande, ce qui indique un stade avancé et agressif de la maladie  [20] .
    • Plus le score est élevé, plus le cancer présente un risque de développement rapide. En se basant sur ce chiffre, votre médecin vous indiquera le traitement à suivre  [21] .
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Méthode 4
Méthode 4 sur 4:

Examiner les options de traitement

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  1. En règle générale, si la maladie se trouve dans la prostate, il est possible de la soigner. Si le cancer est sensible aux traitements hormonaux, le pronostic est considéré comme favorable. Le taux de survie sur trois ans dans les cas de cancer de la prostate est de 100 % pour les tumeurs localisées, de 99,1 % dans les cas d’invasion régionale et de 33,1 % dans les cas de métastases distantes  [22] .
  2. Si le cancer ne se trouve que dans la prostate, il est généralement possible de la traiter en subissant une prostatectomie, ce qui signifie une ablation complète de la glande  [23] .
    • Pour les hommes plus âgés avec une espérance de vie de moins de dix ans qui ne présentent pas de symptômes, il est conseillé d’observer le trouble avant de prendre la décision de la chirurgie. L’ablation de la glande peut créer des complications supplémentaires qui incluent une incontinence urinaire et des problèmes d’érection  [24] .
  3. Si le cancer a dépassé le cadre de la prostate et a progressé dans les tissus autour de celle-ci, on recommande souvent de suivre une radiothérapie. En plus, la privation d’androgènes (les hormones qui permettent de maintenir les traits caractéristiques masculins) permet de faire diminuer la progression de la maladie. Lorsque le cancer a envahi des tissus localement, le but du traitement est de faire diminuer sa progression  [25] .
  4. Une fois que le cancer de la prostate a envahi d’autres parties du corps, les traitements font souvent appel à une réduction de la quantité de testostérone produite par le corps, ce qui peut être une approche plus radicale à la réduction des androgènes que dans le cas d’une maladie localement invasive  [26] .
    • Les antiandrogènes : ces médicaments permettent de bloquer les effets des androgènes sur les récepteurs hormonaux des tissus dans le corps afin de réduire la production de testostérone  [27] .
    • Les antagonistes de la GnRH : ces médicaments se fixent sur les récepteurs de l’hypophyse et permettent de supprimer la production de testostérone.
    • Les agonistes lutéinisants de libération d’hormone : ces médicaments vont aussi affecter les chemins de production des androgènes dans le corps pour réduire la production de testostérone.
    • L’orchidectomie : cette intervention implique une ablation complète des testicules. Elle est généralement réservée aux patients qui ne peuvent pas prendre de médicaments  [28] .
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Conseils

  • Prenez des rendez-vous de dépistages réguliers avec votre médecin. Puisque cette maladie est très répandue, plus vous vieillissez, plus vous devez essayer d’éviter les complications.
  • Consultez Comment soigner un cancer de la prostate pour obtenir des conseils afin de réduire les risques de développer cette maladie.
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Avertissements

  • Même si cet article présente des informations concernant ce trouble, il ne remplace en aucun cas un avis médical professionnel. Vous devez toujours discuter de vos symptômes et de vos options de traitement avec un médecin certifié.
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Références

  1. Domino, F. (n.d.). The 5-minute clinical consult standard 2015 (23rd ed.).
  2. Domino, F. (n.d.). The 5-minute clinical consult standard 2015 (23rd ed.).
  3. Siegel R, Ward E, Brawley O, Jemal A. Cancer statistics, 2011 : the impact of eliminating socioeconomic and racial disparities on premature cancer deaths. CA Cancer J Clin. 2011; 61 : 212.
  4. Parker PM, Rice KR, Sterbis JR, Chen Y, Cullen J, McLeod DG, Brassell SA. Prostate cancer in men less than the age of 50 : a comparison of race and outcomes. Urology. 2011; 78 : 110.
  5. http://www.cancer.org/cancer/prostatecancer/moreinformation/prostatecancerearlydetection/prostate-cancer-early-detection-acs-recommendations
  6. http://www.cancer.org/cancer/prostatecancer/moreinformation/prostatecancerearlydetection/prostate-cancer-early-detection-acs-recommendations
  7. Hoffman RM, Gilliland FD, Eley JW, Harlan LC, Stephenson RA, Stanford JL, Albertson PC, Hamilton AS, Hunt WC, Potosky AL. Racial and ethnic differences in advanced-stage prostate cancer : the Prostate Cancer Outcomes Study. J Natl Cancer Inst. 2001 ; 93 : 388.
  8. http://www.cancer.org/cancer/prostatecancer/moreinformation/prostatecancerearlydetection/prostate-cancer-early-detection-acs-recommendations
  9. Struewing JP, Hartge P, Wacholder S, Baker SM, Berlin M, McAdams M, Timmerman MM, Brody LC, Tucker MA The risk of cancer associated with specific mutations of BRCA1 and BRCA2 among Ashkenazi Jews. N Engl J Med. 1997; 336 : 1401.
  1. http://www.webmd.com/prostate-cancer/features/is-there-prostate-cancer-diet
  2. http://www.webmd.com/prostate-cancer/features/is-there-prostate-cancer-diet
  3. Domino, F. (n.d.). The 5-minute clinical consult standard 2015 (23rd ed.).
  4. Domino, F. (n.d.). The 5-minute clinical consult standard 2015 (23rd ed.).
  5. Domino, F. (n.d.). The 5-minute clinical consult standard 2015 (23rd ed.).
  6. http://www.mayoclinic.org/symptoms/blood-in-semen/basics/causes/sym-20050603
  7. http://www.cancer.org/cancer/prostatecancer/detailedguide/prostate-cancer-treating-treating-pain
  8. http://www.cdc.gov/cancer/prostate/basic_info/get-screened.htm
  9. http://www.cancer.org/cancer/prostatecancer/moreinformation/prostatecancerearlydetection/prostate-cancer-early-detection-acs-recommendations
  10. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  11. http://www.cancer.gov/types/prostate/psa-fact-sheet#q3
  12. http://www.mayoclinic.org/tests-procedures/prostate-biopsy/basics/what-you-can-expect/prc-20013254
  13. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  14. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  15. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins
  16. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  17. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  18. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.
  19. Agabegi, S. (2013). Step-up to medicine (3rd ed.). Philadelphia : Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins.

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